MATTHEO RIDDLE X OC

Chapitre 9

Les jours passaient, et Pansy m'harcelait pour que j'essaye ma robe devant elle.

On était certes allés ensemble acheter les robes, mais j'avais insisté pour ne pas qu'elle me voit dedans. Elle, elle se pavanait dans sa robe qui la mettait parfaitement en valeur.

"Allez Zoé ! C'est dans moins de 5 heures !! Montre moi ta robe et promis je n'en parle à personne !" insista-t-elle, pour la cinquième fois de la journée.

"Rêve toujours." lui répondis-je, en ajustant mon nœud de cravate avant d'aller au cours de métamorphose.

Elle soupira et elle m'accompagna en cours, avant d'aller à son propre cours.

McGonagall nous expliqua comment transformer un animal en un autre. 

Elle finit par nous libérer plus tôt que prévu, voyant qu'aucun élèves écoutait le cours, tous trop occupés à parler du bal qui avait lieu le soir même.

Rogue, lui, ne fit pas de même. Il nous fit travailler jusqu'à la dernière minute possible. Il finit par nous donner une tonne de devoir pour le jour d'après.

Jour où, tout le monde allait sécher, car la gueule de bois serait trop puissante. 

Comme guise d'heure de colle, à cause de la fois où j'ai ouvertement manqué de respect à Ombrage, les professeurs m'ont obligés à apporter mon aide pour la préparation du bal.

"Malfoy, veux tu bien accrocher les guirlandes de ce côté ?" m'ordonna sèchement Ombrage, en me montrant de sa petite tête de crapaud le mur à côté de la table des Serpentard.

Je fis un petit salut militaire pour montrer que j'étais d'accord, et j'alla chercher un escabeau poussiéreux. Je le posa contre le mur, pris ma baguette et après être montée dessus, je lança un sort pour attacher la guirlande. Mais évidemment, Ombrage n'était pas satisfaite.

"Sans. L'aide. De. Magie." articula-t-elle, en décrochant mon travail. "Recommencez."

"Sérieusement ? C'est pas juste ! Je vous l'ai attaché votre putain de guirlande." répondis-je indignée.

Elle fit un petit mouvement avec sa baguette, et l'effet d'une énorme gifle me frappa en plein visage.

"Vous êtes malade ?" demandais-je en crachant un peu de sang sur le sol.

"Ecoute moi petite, tu vas faire exactement ce que je te dis, où tu ne reverras jamais Poudlard. Compris ?" me chuchota-t-elle, son sourire de vipère affiché sur son visage.

Je lui montra mon sourire le plus méprisant possible et m'éloigna, en me tenant la joue encore brulante.

"Salope" murmurais-je, en prenant un marteau dans une main, et un clou dans l'autre.

Je réussi à attacher la guirlande et je rejoignis Pansy dans notre chambre, toujours en pestant contre Ombrage et son éducation violente.

"Zoé !! Viens m'aider à fermer ce putain de bouton!" m'appela Pansy, qui n'arrivait pas à fermer sa jolie robe. "Tu t'habilles pas ?" dit-elle en m'observant, toujours dans mon uniforme.

"Plus tard, pour le moment je m'occupe de toi." dis-je en désignant sa robe pas attachée et les centaines de paires de chaussures étalées sur son lit. "Laisse moi deviner, tu sais pas laquelle choisir."

"Les dorés iraient à merveilles mais avec des talons ce serait mieux. Sauf que j'ai que des argentées à talons, et si je prends les argentés..."

"Oui je sais, il faudra que tu changes tous tes bijoux, sauf que t'as pas de bijoux en argents." la coupais-je. "Tu mets les argentés, et je te passerais des bijoux assortis."

Je fouilla dans mes affaires et sortis un collier avec une petite clé au bout. Je le regarda avant de le tendre à mon amie.

"Et toi Zoé ? Tu mets quoi comme chaussure ?" me demanda Pansy, en attachant le collier face à un miroir. 

"Les noires." dis-je en désignant la paire.

"Et en robe ?" tenta-t-elle.

"Surprise" dis-je en lui souriant. "Maintenant dégage, faut que je m'habilles." 

Je l'attrapais par le bras et la jetais à l'extérieur de la chambre tout en rigolant.

"T'as pas le droit de me jeter de ma propre chambre !" s'indigna-t-elle à travers la porte.

"Moi aussi je t'aime !" lui criais-je avant de verrouiller la porte.

Je m'alluma une cigarette, et en attachant la fermeture éclair de ma robe. Je mis mes chaussures et attacha le collier que Matthéo m'avait offert pour aucunes raisons. J'attacha mes longs cheveux avec une pince. J'entendais déjà la musique qui était lancée depuis une quinzaines de minutes quand je m'autorisa à prendre une gorgée de la bouteille de vin rouge qui restait de la dernière soirée.

"Pas très frais." dis-je en grimaçant.

Le vin avait tourné depuis plusieurs mois.

Je soufflais tout en me dirigeant vers la sortie de la salle commune.

Les couloirs étaient vides, et on entendait des mouches voler. La musique se rapprochait de plus en plus de mes oreilles, ou plutôt l'inverse.

"Et c'est partit..." dis-je, peu enthousiasme, en cachant entre mes seins une bouteille d'alcool fort.

Je croisais un élève qui me dévisagea et après lui avoir fait une grimace, je lui répondis :

"Quoi ? Faut bien s'amuser un peu. Et je doute que la grenadine marche."

J'ouvris les deux portes qui mènent à la grande salle, et un sourire m'échappa à la vue des lumières bleues et des tables décorés.

J'aperçut Cédric, devant le buffet, et Matthéo un peu devant qui ne me lâchais pas du regard. A son bras, Astoria qui le regardait avec des yeux de biches.

Je descendis les escaliers, et alla rejoindre Cédric. En passant à côté de Matthéo, je ne pus m'empêcher de l'emmerder.

"Tu feras attention Riddle, t'as un peu de bave." 

Et je le vit sourire.

Les musiciens commencèrent une nouvelle chanson, et Cédric m'invita à danser.

"Oh non ! Je ne vais pas faire ça !" dis-je amusée, en prenant un verre.

Pansy m'entendit et me foudroya du regard. Un regard qui disait mot pour mot : "Si tu le fais ça je te tue. Danse. Même si c'est pas Matthéo." Oh et puis merde Pansy, va te faire foutre.

"Une seule." finis-je par accepter, en prenant une gorgée.

Quand la danse se finit, j'alla m'asseoir, épuisée et essoufflée.

"Déjà fatiguée ? Tu deviens vielles ma pauvre." me dit Matthéo en s'asseyant à côté de moi. Il passa son bras autours de mes épaules, et quand je le repoussa, il sourit de plus belle. "Cette robe te va à..."

"Qu'est ce que tu veux Matthéo ?" dis-je en le coupant.

"Qu'est ce que toi tu veux ?" me demanda-t-il, une pointe de défi dans la voix.

"Tu veux savoir ce que je veux ?"

L'alcool me montait à la tête.

"J'attends que ça."

"Je veux que tu m'embrasses."