Chapitre 1.1 : Nouveau commencement, nouvel imprévu:

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Septembre 2015

Tout a commencé à cette époque, j'avais alors 12 ans, et c'était une rentrée à la fois spéciale et stressante. La raison de ce stress ? Mon entrée en secondaire ! Un tout nouveau départ, une nouvelle école, un nouvel environnement, de nouveaux amis et professeurs.

L'étape des années de secondaire est un grand changement que j'ai toujours attendu avec beaucoup d'impatience. Après l'école primaire, nous ne sommes encore que des enfants, mais en entrant dans cette phase, nous nous trouvons à la croisée des chemins entre la vie d'adulte et celle d'enfant. C'est à ce moment-là que nous sommes censés faire des choix d'études qui façonneront notre avenir professionnel, tandis que nous nous préparons progressivement à la vie d'adulte.

Je compare souvent cette étape à l'évolution d'un papillon. La chenille symbolise la fragilité de l'enfance. Puis, lorsque la chenille se transforme en chrysalide, c'est le moment où l'enfant devient un adolescent. Cette chenille, enfermée dans son cocon, se prépare à devenir un magnifique papillon prêt à s'envoler, ce qui reflète l'adolescent qui grandit et devient un adulte épanoui.

Les amies que je connaissais depuis ma plus tendre enfance allaient dans des écoles différentes. Parmi tous mes amis, il y en avait quatre avec lesquels j'étais assez proche, et ils allaient dans la même école secondaire que moi. J'avais donc énormément de chance et j'étais extrêmement heureuse de ne pas être la seule à entrer dans cette nouvelle étape et cette nouvelle école.

Ce jour-là, c'était la rentrée, et j'étais angoissée à l'idée de me retrouver seule au milieu de personnes que je ne connaissais pas ! Vous me direz : et tes amis, ils ne sont pas avec toi ? Eh bien, nous ne connaissions pas encore la composition des classes, d'où ma peur... Mais je dois dire que mon stress s'est vite atténué quand je les ai retrouvés dans cette énorme pièce qui faisait office de salle d'étude, et que j'ai commencé à discuter avec eux. Mes parents, qui m'avaient accompagnée, s'étaient aussi mis à parler avec les autres parents, et je pouvais voir à leurs visages qu'ils étaient tout autant stressés que moi.

Après une vingtaine de minutes, un homme assez trapu et de petite taille entra dans la salle. Tout le monde se tut, et mon cœur commença à battre très fort. Vous vous demanderez qui est cet homme qui fait taire tout le monde à son arrivée ? Eh bien, cet homme trapu, qui à première vue m'a fait penser au père Noël en plus jeune en raison de la couleur marron de ses cheveux et de sa barbe, s'est avéré être le préfet de cet établissement secondaire. Il était vêtu de son costume pour procéder à la distribution des classes de première.

Je pensais qu'il allait simplement se présenter et donner les classes directement. Mais, vous savez quoi ? Il a commencé à nous faire l'un de ces longs discours dont je ne pensais pas qu'il y aurait une fin... En le voyant déblatérer son texte, on pouvait clairement voir qu'il n'était pas du tout pressé, tandis que nous, tous ceux qui commençaient leur première année de secondaire, avions hâte de savoir si nous serions dans la même classe que nos amis.

J'étais presque endormie quand je l'ai enfin entendu conclure son discours et commencer à annoncer les élèves de la classe 1A. À mon grand désespoir, mon nom n'y était pas, et je devais encore patienter un peu. Il continua avec la 1B, et après avoir cité trois noms, j'entendis le mien, ce qui était plutôt normal, car mon nom de famille commence par la lettre B, et j'ai toujours été habituée à être dans le haut de la liste. À ma grande surprise, les quatre amis proches que j'avais en primaire étaient tous dans ma classe, ce qui était plutôt cool.

Quelques jours s'étaient écoulés, et j'avais déjà commencé les cours. L'adaptation avait été un peu compliquée au début, car qui dit secondaire dit plusieurs professeurs et plusieurs locaux. Heureusement pour moi, mon école n'était pas très grande, elle était composée de quatre bâtiments qui formaient une sorte de rectangle avec la cour au centre. En première année, nous étions principalement dans deux de ces bâtiments, le A et le B. Oui, vous pourriez vous demander quel drôle de nom pour des bâtiments, et je me le suis demandé aussi. Quelle idée étrange de nommer les différents bâtiments d'une école par les lettres A, B, C et D... J'ai rapidement trouvé la réponse, dès le premier jour où le professeur nous a donné les horaires, indiquant les heures de cours, les différents cours, les noms des professeurs et les locaux, notés par la lettre du bâtiment et le chiffre correspondant à une certaine classe. Grâce à ces lettres et ces chiffres, j'ai réussi, en à peine une semaine, à me repérer dans ce nouvel environnement. Je suppose qu'ils n'ont tout simplement pas voulu se compliquer la vie en donnant des noms, et ils ont bien fait, car c'est super pratique !

J'adorais aller à l'école et apprendre de nouvelles choses. J'y allais avec enthousiasme, animée par la volonté constante d'étudier et d'apprendre. Je faisais partie de ces personnes qui attendent avec impatience la rentrée tout en étant un peu tristes car les vacances sont terminées.

Je m'étais rapidement adaptée à ce nouveau rythme scolaire, à ma nouvelle classe, et j'avais même réussi à me faire de nouvelles amies, toutes très sympas ! Je me sentais à ma place. J'avais gagné un peu plus de liberté et d'autonomie. Je commençais à penser que j'arriverais à vivre l'adolescence dont je rêvais !

Never Give Up : Une adolescence pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant