JEALOUSY | Carlos Sainz Jr.

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Rachel, mai 2022.

Miami était un endroit magnifique. Les plages de sable fin et les palmiers semblaient tout droit sortis d'un magazine de vacances. En même, c'était probablement ici qu'étaient prises toutes les photos que l'on trouvait dans ces magazines.

Nous étions arrivés avant-hier, et aujourd'hui se tenaient les qualifications.
Les essais libres s'étaient très bien passés, alors toute l'écurie était confiante pour ces qualifications.

J'avais passé un peu de temps avec Charles ces deux derniers jours. Nous avions un peu parlé de nous, et j'appréciais beaucoup sa façon d'être de sa vision des choses sur nos métiers et sur le monde la F1 en général.

Carlos, lui, avait été presque fantomatique. Il ne m'avait adressé la parole qu'une fois en deux jours pour me demander quels journalistes voulaient lui parler. J'avais sélectionné ses journalistes préférés, exprès, mais il n'a pas fait la remarque.

Pour ce qui était de Pierre, je n'avais pas eu l'occasion de le voir le jour de notre arrivée, mais j'étais allée manger avec lui et Charles hier midi, et c'était sympa.

Personne sur le circuit n'avait encore fait de réflexion sur cet article qui tournait, avec une photo de Pierre et moi le jour où nous étions sortis nous balader en vélos.

Je voyais bien que je recevais des regards insistants, surtout quand j'étais avec lui, mais personne n'avait fait de remarque. Personne, sauf Charles.

Nous étions assis sur une barrière de sécurité quand Charles nous avait rejoint.

« Arrêtez de traîner qu'entre vous, on va encore croire que vous êtes ensemble, » il a rigolé en s'asseyant de l'autre côté de Pierre.
« M'en parle pas, je me fais limite harceler depuis ce truc là, » Pierre a râlé.
« Moi ça va, comme mon compte est en privé, par contre au boulot j'ai l'impression que mon autorité en a pris un coup, » j'ai soufflé.
« C'est super misogyne, quand même, parce que personne t'aurait fait chier avec ta vie amoureuse si t'étais un homme. Regarde, personne a critiqué Toto pour sortir avec Suzie, » Charles a remarqué.
« C'est clair... » j'ai baissé le regard sur le sol.
« Vous avez pas pensé à le démentir ?, » le monégasque a insisté.
« J'ai pas assez d'audience, mais Pierre, si on te pose la question, s'il te plaît, ne l'évite pas, et dis directement qu'on n'est pas ensemble, » j'ai demandé au normand.
« Ouais, je ferai ça. Mais si les journalistes posent pas la question ce week-end, je citerai juste le tweet du journal pour démentir, » il a haussé les épaules.
« Merci, c'est gentil, » j'ai souri et il a posé sa main sur la mienne une seconde avant de la reposer sur la barrière.

Un blanc de quelques secondes s'est installé avant que je ne reprenne.

« Et toi, Charles ? Toujours personne ?, » j'ai plaisanté.
« Non, j'attends la bonne, » il a haussé les épaules.
« Bonne résolution, » je l'ai félicité.
« Si tu voulais, tu pourrais avoir n'importe qui à Monaco avec ta gueule de mannequin, là, » a rigolé Pierre.
« C'est toujours quand on dit ça que la fille qu'on veut s'en fout de nous, » Charles a haussé les épaules.
« Ça t'es arrivé récemment ?, » j'ai demandé.
« Non, parce que ça fait un moment que j'ai pas parlé avec une fille, mais ça s'est passé comme ça la dernière fois, » il a expliqué.
« Tant pis, elle était aveugle si elle voyait pas tout ce qu'il y avait de bien en toi, » j'ai rétorqué et Pierre a acquiescé pour appuyer mon propos.
« C'est sympa... bah vous me direz si vous trouvez une fille gentille, drôle mais calme, et jolie de préférence, » il a sourit.
« Promis, je te ferai la passe décisive, » Pierre l'a assuré et j'ai rigolé.

Un nom me venait en tête, mais je ne pouvais pas le lui dire, ça serait trop bizarre.
Rappelez moi de demander à ma cousine ce qu'elle pensait de Charles...