Confusion

Chapitre 1

Ce matin, je me lève avec une migraine insupportable. Vu que nous somme le 26 décembre, cette migraine-ci je la conçois. La journée d'hier fut dévastatrice. J'ai été au genre de fête de noël que personne ne devrait organiser, car le désastre et le désordre est magistral. J'enfile mes pantoufles avec répit, passant maladroitement une main dans mes cheveux qui semblent touffus et parsemés de ce qui me semblerais être du popcorn. Le sous-sol dans lequel j'ai dormi était éclairé seulement d'une faible lumière, ce qui lui donnait l'air d'une scène d'attaque londonienne.

Dans obscurité, je scrute la pièce espérant d'apercevoir ma chère et tendre amie. Celle-ci fut étalée par terre, les pieds penchés comme ceux d'un tyrannosaure. Danielle était très intéressante quand elle dormait. Des rumeurs disent qu'elle est capable de renverser en un claquement du doigt quiconque osait interrompre son sommeil.

Oreillers par ci, chips par là, on se croirait dans un labyrinth thème pyjama party. La télévision dans le coins de la salle passait une série d'homme jaune-banane avec des becs allongés. Que les gens sont créatifs de nos jours. Écartant les épais rideaux ne révélants qu'une fine lueur de lumière, je contemple le soleil à peine visible à l'horizon.

Ambre, semblaient caricaturer les fins nuages au loin. Détournant mon regard de la fenêtre, je localise Alex couché sur le canapé-lit au loin. Lucas et William sont allongés au sol dans des sacs de couchage non loin. À la vue des êtres profondément endormis à mes pieds, je spécule. Le méritent-ils? oui. Il y aura t'il des répercussions dangereuses associées à la prise de cette décision? surement.

Je monte silencieusement les escaliers menants à l'étage encore hésitante de ma prise de décision, mangeant et cisaillant son parcours vers le néant.

Arrivée à la chambre où se trouvent quelques uns de mes complices j'entrouvre légèrement la porte, puis deux-trois coups, je bondis sans merci sur le grand lit où elles sont assoupies. Après un bon nombre de gigotements oiseux, elles cèdent. La terre explose. BOOM. Elles grognent tandis que je m'étale à plat dos sur elles.

- Ambre ! C'est cruel de nous réveiller si tôt. Il ne doit être que 5h, ronchonne Emma, les cheveux orange mandarine en l'air.

- Multiplie ça fois deux Ems.

Danielle s'étire de façon à s'apprêter pour un marathon avant de se diriger vers la toilette.

- Que nous vaut ce magnifique honneur? On s'en laçait deja de dormir. Peuh, rien de mieux qu'un sommeil de samedi matin interrompu, dit Emma.

Je ramasse soigneusement un coussin avant de le lui lancer en pleine face. Celle-ci en profite pour en faire de cet élément, lui étant retombé sur le visage comme opportunité de se bobiner et ensuite se rembobiner dans les couvertures.

- Maintenant que vous êtes bien réveillées, j'aimerai bien partager avec vous l'opportunité qui nous est offerte ce bon matin.

- Je suis toute oreilles*.

Danielle revient puis s'installe sur la chaise du bureau. Elle croise les bras et incline la tete.

- De même pour moi.

- À l'occasion de l'après-noël... commence-je.

*anglicisme de l'expression i'm all ears.

Quelques minutes plus tard...

Nous nous rendons au sous-sol avec extrême calme, et souplesse puis chargeons toutes nos fusils... à balles de tennis. Les cliquetis qu'émettent nos armes semblent marquer que notre aller n'aura pas de retour. Risqueront nous ces consequences affreuses qui se dressent intransigeament devant notre chemin?