𝗗𝗘𝗧𝗥𝗨𝗜𝗧𝗘 ( RÉÉCRITURE)

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Elle ouvrit légèrement les yeux et les referma ensuite, à cause de l'éclat de la lumière. Elle les ouvrit à nouveau mais difficilement. Elle vit des perfusions sur elle de part et d'autres. Elle se rendit compte qu'elle était dans une salle d'hôpital.

Elle tourna légèrement la tête et vit une femme assise sur une chaise. Cette femme lui était particulièrement familière. Elle était toute maigre, avait un foulard noir sur la tête ainsi qu'une large robe qu'on appelle communément «Kaba».

Cette femme dormait et sur son visage, on pouvait discerner des cernes et la fatigue. Elle remarqua également au niveau de ses yeux, un liquide sec, comme si elle avait pleuré et séché les larmes.

Mais curieusement, cette femme lui disait quelque chose. Elle l'observait encore un peu plus et  la reconnut.

Cette femme était sa mère!

Elle regarda autour d'elle et ne vit pas son père.

_Maman! Appela t'elle en larmes.

Elle n'arrivait pas à croire qu'elle soit encore en vie, en plus dans une salle de soin médicaux.

De plus, sa mère était à ses côtés. Mais seulement, cette dernière avait perdu des kilos. Elle était pâle et mal en point. Elle n'était pas maquillée et habillée comme elle en avait l'habitude.

_Maman! Appela t'elle à nouveau.

Le femme bougea légèrement son bras.

_Maman!

Cette fois, elle entendit. Elle ouvrit les yeux et telle fut sa joie lorsqu'elle s'aperçut que sa fille était enfin réveillée.

_Maelie! Tu vas mieux? Demanda t'elle en accourant vers cette dernière, Que Dieu soit loué! Tu t'es enfin réveillée. Docteur! Docteur!

Elle sortit de la chambre et revint quelques secondes plus tard avec un homme, vêtu d'une blouse blanche.

_Bonjour Mademoiselle Maelie! Comment allez vous?

_Je vais mieux! J'ai juste mal à la tête.

Il procéda à quelques vérifications avant de s'en aller.

_Je suis vraiment désolée maman! Pardonnez moi pour tout ce que je vous ai fait subir. J'aurais dû vous écouter. Je vous présente mes excuses pour tout le mal que je vous ai fait. Je te demande pardon maman! Regretta t'elle en larmes.

La maman ne parlait pas, se contentant de baisser la tête.

_Maman s'il te plaît dis quelque chose, supplia t'elle.

La maman ne répondit pas. Elle se leva et sortit de la chambre.

Maelie resta sans réponse de sa part. Elle se sentait une fois de plus abandonnée. Elle savait que regagner la confiance de ses parents n'allaient pas être facile. Elle savait également qu'ils auraient du mal à lui pardonner.

Mais elle ne s'attendait pas à ce qu'ils ne lui parlent plus. Seule dans la chambre, tous ces mauvais souvenirs lui revinrent. Elle se souvint encore de toutes ces atrocités qu'elle dut subir, toutes ces tortures...

A présent, elle se sentait libérée, mais son passé la hantera tout le restant de sa vie.

Pendant ce temps, des infirmieres très gentilles, venaient la réconforter et s'assurer qu'elle soit en bon état.

C'est une heure plus tard, que sa mère revint.

Elle ne prononça pas un seul mot et ne lui adressa pas un regard. Elle s'assit et baissa la tête.

Maelie ne voulut pas parler, de peur d'aggraver la situation. Elle n'en voulait pas du tout à sa mère, parceque tout était de sa faute. Elle avait tout a fait raison d'être en colère.

Un quart d'heure plus tard, la maman se décida à ouvrir la bouche.

_Comment te sens tu?

Surprise et joyeuse d'entendre à nouveau la voix de sa mère, Maelie lui répondit en larmes.

_Je..je vais bien. Je suis désolée!

La maman essuya ses larmes d'un revers de la main avant de lever finalement la tête et regarder sa fille.

_Tu nous a fait tellement de peine! Tu imagines...tu imagines à quel point c'était difficile pour nous, pleura t'elle à nouveau.

_J'ai...j'ai prit conscience. Faites de moi tout ce que vous voulez. Frappez moi aussi fort que en avez envie. Faites moi dormir en cellule pendant des jours. Je ne vous mérite plus, répondit elle en larmes, Je regrette tout ce qui s'est passé! Je regrette de vous voir insulté, de vous avoir désobéi. J'ai appris de mes erreurs et je suis prête à vous écouter désormais.

La maman, toujours en larmes se releva et ressortit de la chambre.

Maelie explosa en sanglots. Elle réalisa à quel point elle a été méchante avec ses parents. Toutefois, elle était prête à tout obtenir le pardon de ses parents et ses amis.

A l'extérieur, la pauvre maman était éplorée. Elle était certes joyeuse d'avoir retrouvé sa fille saine et sauve, mais elle avait du mal à lui pardonner. Après tout ce qui s'était passé.

Elle était amaigri, avait perdu de son éclat, de sa beauté, de sa vigueur. De plus, voir sa fille dans un état pareille, le corps rempli de blessures et le visage complètement amoché, ne l'arrangeait pas.

Néanmoins, c'était sa fille avant tout. Malgré tout, elle l'aimait toujours. Elle devait lui pardonner, espérant qu'elle apprenne de ses erreurs.

C'est pour cette raison qu'elle retourna dans la chambre où était sa fille. Elle posa la main sur le poignet et ouvrit la porte. Elle entra et vit cette dernière en larmes. Elle se précipita vers elle et la prit dans ses bras.

_Ne pleure pas! Je te pardonne.

_Je m'en veux de vous avoir fait mal.

_Oublions cette histoire. Cesse de pleurer.

Elle essuya ses larmes et la maman retourna s'asseoir.

_Promet moi que tu ne feras plus jamais les même bêtises. Tu nous a brisé le coeur en mille morceaux.

_Je vous demande pardon. Je ne recommencerai plus. A présent, je serai une fille sage.

_Je l'espère! La police a pu démanteler ce réseau. Mais ils n'ont pas pu mettre la mains sur trois d'entre eux. Le reste ont brûlé dans les flammes.

_Et les filles?

_Malheureusment, certaines n'ont pas survécu à l'incendie. Mais la plupart sont saines et sauves. D'autres sont dans le même état que toi.

_J'ai été prostitué! Pleura t'elle.

_Je sais. Mais on doit apprendre de nos erreurs. Lorsque je l'ai appris, j'ai failli piquer une crise. Tu vois à quel point j'ai sécher?

_Oui! Je te présente mes excuses. Je...je suis vraiment désolée. Je regrette!

_C'est bon! C'est fini. Il ne faut plus se fier aux apparences.

_Où est papa?

Cette question, mit la maman mal à l'aise, comme si elle ne s'y attendait pas.

_Ton père! Ton père est en voyage d'affaires.

_Je sais qu'il ne veux pas me voir, mais moi si. Je veux m'excuser auprès de lui.

_Tout ira bien. Pour l'instant, essaye de te reposer, conseilla la maman en déposant un baiser sur le front de la malade.

La conversation continua et elles passèrent la journée ensemble.

Le docteur fit savoir que son état s'améliorait et qu'elle sortirait de l'hôpital dans environ deux mois.

Plus que jamais, elle avait repris conscience. Elle était prête à réparer ses erreurs et sa maman semble l'avoir pardonné.

Mais ses souffrances sont loin d'être terminées...