Le journal d'une vie

16/08/2022- 16h24

Est-ce que je vais bien ? Comme d'habitude c'est une question à laquelle je ne saurais répondre. Mais je l'ai rencontré. Elle. Et ça me rend partiellement heureuse. Partiellement car je sais que je vais finir par lui faire mal. Je suis une incapable dans ces relations, mais je profite et elle aussi alors, sur un commun accord, je ne devrais pas culpabiliser... Sans parler de ça, j'ai peur qu'ils l'apprennent. Deux semaines, juste deux avant ma rentrée, faut juste que je tienne. En sois c'est pas compliqué, ça fait depuis longtemps que je résiste. Mais maintenant je ne baisse plus les yeux, maintenant et je sers les poings et je réponds. Quitte à me faire traiter de merdeuse, désormais j'ai mes opinions et mes principes de vie, si cela ne lui convient pas, je ne reviendrai tout simplement pas. Je sais bien que je ne suis pas parfaite mais lui c'est pas mieux. Du coup je fonce tête baissée au bord de la falaise. A chaque fois je m'arrête avant de sauter, mais un jour je vais sauter. Passer cette limite de parole qu'on s'oblige lorsqu'on discute avec eux. Je frôle cette limite du bout des doigts de plus en plus souvent. Et je sais pas vraiment faire autrement, je ne cesse de me prendre des murs en essayant de montrer que moi aussi je suis là. Ma motivation est toujours basse bien que je pense commencer à trouver le début d'une issue. Ne plus essayer de maigrir, arrêter de me prendre la tête et commencer à utiliser mes muscles à bon escient, car j'en suis pas dépourvu. Ce qu'il faut en plus pour accomplir tout ça, c'est de la motivation, ce que je n'ai pas.  En sois il a raison. Je suis qu'une merdeuse, grosse faignasse qui n'est pas capable de faire quoi que soit. Je mérite pas ce que j'ai. C'est vrai. Et si ça trouve, l'orientation que j'ai trouvé pour les deux prochaines années c'est la plus grosse erreur de ma vie. Qui me dit que je vais pas me prendre un mur, encore. Je suis dans cette période où c'est le moment de devenir ce que je veux être, cette même période où c'est si dur de savoir ce que je veux devenir. Depuis que j'ai 12 ans le seul avenir que j'avais osé rêver, c'est de mourir. Et l'année prochaine j'ai 20 ans. Une erreur dans les calculs peut-être. Et en ce moi d'août qui si bénît et si bien accueillis dans mon cœur, tu peux souffler ta dixième bougie. Dix longues années que tu as désertée de ton rôle de père. Dix ans, et bientôt 5 ans que je cesse de te chercher sur Facebook, en espérant trouver des nouvelles de toi et je suis tout le temps déçu. Bien que beaucoup ne comprennent pas j'ai besoin de réponses, besoin de savoir pourquoi depuis ces dix années tu n'es jamais revenu. Raisonnement digne d'une enfant. En sois il a raison encore une fois, je suis qu'une gamine qui ne doit pas exposer son point de vue. Une gamine qui doit juste baisser les yeux et subir les petites choses de la vie. Cette société me dégoûte. Je veux retourner à l'époque où j'étais encore plus jeune, peut importe ce que j'ai subis, l'innocence de l'enfant me permettais d'éviter de passer des nuits à pleurer. D'éviter de regarder les étoiles avec l'espoir que je les rejoigne ! D'éviter de regarder le bord du toit de mon internat avec l'envie de m'y jeter ! D'éviter de conduire en rêvant que quelqu'un ait l'immense privilège de faire de moi qu'une poussière d'étoile ! Mais quand je pense au reste, j'en suis incapable. 

J'erre en espérant me trouver. Un jour peut être ça arrivera. Tant qu'il a il lueur d'espoir il y a de la vie.