Chapitre 16 : Tout ce qui brille...

7 2 0
                                    

Les chaînes se balançaient en rythme alors que les applaudissements et l'euphorie des spectateurs prenaient de plus en plus d'ampleur, le sang déversé aujourd'hui avait réussi l'exploit de faire déborder les réserves. Les paris avaient été remportés par les connaisseurs, tandis que les désespérés et les nouveaux venaient de tout perdre, mais personne n'était aussi perdant que la chose qui avait fait couler le sang. Les acclamations se finirent, le public était satisfait et la bête de foire dû retourner dans sa cage, les membres paralysés par des menottes viergales et le reste de ce qui lui servait de corps attaché par des barbelés acérés. Son sang coulait à peine, ce genre de monstre n'en avait pas, sauf celui-ci, qui avait sûrement dû l'arracher à ses victimes et le boire.
L'imposante horreur se tassait dans sa boîte alors que les cadavres de ses victimes étaient débarrassés et donnés en pâture aux combattants enchaînés et n'attendant qu'une chose, la liberté.

Soudain, la lumière apparut, ce qui n'était pas un bon signe, un homme descendit les marches pour observer ses braves bêtes prêtes à tuer quiconque pour pouvoir goûter un jour à la liberté. L'individu vêtu d'or s'approcha de la plus laide de ses possessions, la dévisageant de son regard fatigué par la vie, avant qu'un homme ne s'approche de lui.

 - Monsieur le Duc...

 - Pas la peine de l'ouvrir, je viens simplement voir mon animal de compagnie.

 - Oui monsieur...

Le duc concentra toute son attention sur sa possession qui refusait de bouger en sa présence, le décevant grandement, à quoi servait ses liens en barbelés s'il n'essayait pas de se sauver et qu'il ne se blessait pas gravement.

 - Encore une victoire, cela ne m'étonne même plus.

 - Com... Bien...

 - Combien...? Ah ! De combat pour regagner ta liberté ? Mmh... Si tu avais accepté d'offices de faire couler le sang quand je t'ai récupéré, tu serais libre depuis bien longtemps, horreur de la nature, répondit l'individu en frappant du pied l'imposante cage.

 - ...

 - Quoi ? Tu n'as déjà plus de force pour me répondre ? Tu m'en vois navré, mais il est difficile de communiquer avec toi, de base par ta misérable intelligence sans compter ta fatigue. Nous en parlerons un autre jour.

Il tourna le dos, déçu de ne pas pouvoir admirer la férocité de ce monstre, avant d'entendre comme un étrange bruit provenant de lui, cela ressemblait à des sanglots. Il se mit à rire, rire comme il le faisait toujours lors de ses crises, à gorge déployée jusqu'à se faire mal, avant de partir de cet endroit miteux, il avait encore beaucoup à faire, Noragtung n'allait pas se gérer toute seule.


Haln s'éveillait avec douceur pour une fois, personne pour le secouer ou pour lui crier dessus, aucun bruit parasite pour le perturber, il était aux anges, jusqu'à se rappeler des évènements de la veille au soir. Il souleva sa manche et vit encore la marque que lui avait laissé le sillans, il sentait encore une douleur négligeable, comme si un insecte le mordait sans relâche. Il se leva, découvrant avec joie qu'il avait récupéré ses forces, il sortit de la grotte avant de dégainer son arme et de faire quelque moulinet avec. Il sentait encore comme une gêne dans son bras, mais avec le temps, cela devrait aller mieux, du moins il l'espérait.

Entre deux exercices pour se maintenir en forme, Haln regarda Naë dormir à point fermé, il allait devoir trouver le moyen de le remercier comme il se devait pour lui avoir sauvé la vie. En tant que chevalier, il s'imaginait bien devenir un peu comme son garde du corps, mais il avait déjà promis cela à Ethos, mais après tout, un véritable chevalier devait protéger bien plus qu'une personne. Sa décision fut prise, il alla pour réveiller la marmotte, mais un bruit attira son attention, l'idée qu'il s'agisse d'un animal sauvage voir pire, un sillans le paralysa de peur, il fit de son mieux pour s'approcher et d'un mouvement brève, il arracha le buisson pour découvrir, rien. Il soupira avant de souffler, avant d'entendre un nouveau bruit, plus proche, et encore un, juste à ses pieds, en un clignement de cils, il vit des centaines d'ombres lui ramper dessus. Il poussa un hurlement de détresse avant de tomber en arrière, et de voir qu'il n'y avait rien sur lui.

L'ancien Nouveau MondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant