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May était devenue très proche de Brian, ce qui déplaisait fortement à Baptiste, mais les deux amis s'en moquaient bien.

«May, au tableau.»

La professeur de mathématiques avait tenté d'y envoyer Baptiste, mais celui-ci ne comprenait même pas les bases des mathématiques.

«Non.»

Avez vous remarqué le nombre de fois où May a dit non ? Son entourage et les professeurs commencent à croire que c'est son mot préféré. La vérité est tout autre. May est coincée à l'intérieur d'elle même. Elle ne peut admettre de faire quelque chose qu'elle n'a pas décidé elle même, ou, il lui est impossible d'admettre qu'elle à tord. Certaines personnes ne croient qu'en une personne, à en devenir folle. May était dans ce cas. Avec elle. Elle avait dû se faire toute seule et sans aide, et cela l'avait rendu folle. Folle d'elle même. Hélas, elle n'en avait pas conscience.

«May, on a sport la ?» lui demanda Oxford, la sortant de son monde.

«Oui. Enfin, cheerleading pour moi, foot pour toi.»

«Tu as enfin appris ton emploi du temps ?»

«Juste le sport, rêve pas trop idiot.»

Ils partirent vers le gymnase prévu à cet effet lorsque le temps dehors était trop maussade, ce qui était le cas aujourd'hui. De plus, étant mi-novembre, il faisait un peu froid.

«Bon entrainement May.»

«Mauvais entrainement Oxford.»

Si Baptiste essayait de faire la paix avec May, cette dernière ne faisait que rajouter de l'huile sur le feu.

«Salut les filles !» lança May en entrant dans les vestiaires.

«Les gars.» Lâcha Baptiste en entrant dans les vestiaires.

«Ça va toi ?» demanda Cassandra à May.

«Ouh, toi ça va pas mec.» dit Matthew, un joueur.

«Oxford me soule.» Expliqua May à Cassandra, qui hocha la tête.

«May, elle est si.. Parfaite, mais tellement inaccessible.. » expliqua Baptiste à Matthew, qui soupira.

Les deux se changèrent et sortirent en même temps des vestiaires. Tandis que Baptiste la fixait, May détournait la tête, sentant son regard sur elle.
Ils allèrent dans le gymnase s'échauffer. May n'était pas chef des cheerleaders pour rien. 12 ans de gymnastique et entrainement en tout genre. Mais cela avait des inconvénients; avoir une étiquette de conne sans cervelle et de fille facile, porter un uniforme toute la journée, avoir des heures en plus que les autres élèves dans cet établissement.

«Allez les filles on se bouge !»

Pendant que May et Baptiste s'épuisaient à être les meilleurs, Éric était dans une situation dangereuse. Contre 5 Diamond, seul, sans armes.

«Dit nous, Startiffalory. Ça vaut mieux pour toi.» déclara un des cinq hommes.

Ils voulaient savoir où était planquée la drogue qu'il possédait.

«Jamais.»

Devant un autre refus à cette question, un des hommes pointa son arme vers le crâne d'Eric, et tira. Du sang jaillit de son crane et il tomba, mort. Les hommes s'en allèrent, retrouver leur chef.

Mickaël pendant ce temps essayait désespérément de retrouver Éric la où il était censé être. Il décida de se balader dans les rues pour le retrouver. À force de chercher, il se résigna mais aperçu une forme noire par terre. Il s'approcha et aperçu Éric, gisant. Il souffla et le laissa la, rentrant chez lui. Il n'éprouvait aucune peine, le peu de liens créés avec lui s'étaient brisés lorsque Éric avait renié sa fille. Il s'inquiétait en fait pour elle, qui était maintenant seule. Enfin, elle était en fait seule depuis longtemps. Il se demandait comment il allait bien pouvoir lui annoncer.

«Mickaël ?»

Il se tourna et vit son fils.

«Retourne en cours fils.»

«Pourquoi ?»

«Retourne en cours j'ai dit !»

Il n'insista pas et retourna vers son lycée. May était assise devant, parlant avec Brian et Matthew. Il s'approcha et écouta leur conversation.

«Tu lui plais tu sais..» déclara Matthew.

«Il parle que de toi, c'est saoulant. Même aujourd'hui, à l'entraînement, il s'arrêtait et te regardait, après il faisait des commentaires genre "Elle est trop douée" "Elle est magnifique mon dieu" "C'est la meilleure" "Elle est parfaite", tout le temps, vraiment..»

Alors ils parlaient de lui. Baptiste était gêné d'être en quelque sorte, mis à nu devant elle.

«Ahah non mais, jamais je l'aimerais moi, mon dieu mais non, jamais mon dieu !» s'exclama May en riant.

ApparenceWhere stories live. Discover now