[les deux se tiennent par la main et marchent à l'aveuglette dans un champ de fleurs, celle de MEREDITH est recouverte de boue et Guillaume a du vernis bleu écaillé]
MEREDITH
(ᵉˡˡᵉ ᵃ ᵖʳⁱˢ ˡᵃ ᵖᵃʳᵒˡᵉ ᵉⁿ ᵖʳᵉᵐⁱᵉʳ, ᵃᵖᵖˡᵃᵘᵈⁱˢˢᵉᶻ ˡᵃ ᵉⁿ ᵖᵘᵇˡⁱᶜ)
les étoiles brillent trop ce soir
j'ai l'impression qu'elles
sont encore vivantes
alors que ça fait si longtemps qu'elles ont explosé
.
.
.
Guillaume
ce n'est pas parce que quelque chose n'est plus là qu'on ne le voit plus...
les étoiles,
c'est un peu comme
un souvenir immortel
qui brille un peu plus chaque soir
.
.
.
MEREDITH
le ciel devrait être noir d'encre
normalement
pourquoi je vois les voit encore alors ?
Guillaume
la nostalgie explique des choses
mais la folie en explique plus
MEREDITH
tu pense que si on change d'endroit
on les verra plus ?
Guillaume
on peut essayer si tu veux
[un temps passe, ils marchent]
MEREDITH
t'as entendu
?
Guillaume
nan, quoi ?
MEREDITH
y'a quelqu'un qui rit dans les colzas
...
Guillaume
j'ai rien entendu
moi...
MEREDITH
c'est que ça doit pas être ça...
mais je vois toujours les étoiles
Guillaume
ferme les yeux
tu les verra pas
plus
pour l'instant
MEREDITH
tu me guides hein ?
Guillaume
t'inquiète pas
tu sais bien que
j'irai où tu iras
.
.
.
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le monde au bout des lèvres
PoetryMEREDITH, Guillaume, et le monde au bout des lèvres Parce qu'on ne fait pas d'omelette sans voler des boeufs Pour tout ceux qui ont un jour rêvé de partir Mais qui sont toujours resté Et inversement Pièce en un acte
