Le futur des livres

Edwin/Ellana

Gwendalavir, dans les montagnes de l'est...

Pdv Ellana :

- Allons, ne fait pas ta chochotte, viens !

- Redescends Ellana, c'est dangereux !

Je souris d'un air espiègle et fait semblant de tomber dans le vide, m'accrochant au dernier moment à la parois lisse de la falaise.
Edwin, paniqué, se met immédiatement à escalader la paroi du renfoncement rocheux que je viens de franchir.
Je ris et ma voix se fait emporter par le vent, les hommes sont tellement prévisibles.
J'observe les alentours, je suis en haut d'une montagne abrupte bordée de falaises et battue par les vents, d'ici, on peut voir à des lieux à la ronde.
Au nord, on aperçoit au loin les frontières de glace tandis qu'au sud, je devine les grandes tours d'Al-Jeit, cachées par les montagnes de l'est.
À l'ouest, un petit point bleu doit être le lac Chen tandis qu'à l'est, au pied des falaises, s'étend la Jungle d'Hulm et ses pièges mortels.
Tout à l'air tellement petit d'en haut !
Edwin s'avance vers moi, encore essoufflé de sa monté et s'écrie :

- Tu m'as fait peur Ellana. Viens, redescendons.

Je ris de plus belle tout en m'asseyant tranquillement sur un promontoire, les jambes dans le vide.

- Ce n'est pas drôle.

- Tu as raison mon cher Edwin, ce n'est pas drôle, commençais-je en le regardant par dessus mon épaule. Ce qui est drôle par contre, c'est que tu aies oublié que je fais ce que je veux et que même le maître d'armes de l'empire ne peut pas me donner d'ordre.

Edwin soupire et s'assoit à côté de moi :

- Tu as raison, c'est juste que... je tiens à toi Ellana. Je tiens à toi et si il t'arrivait quelque chose, je ne m'en remettrai jamais.

Je ferme les yeux un moment.
Ne dépendre de personne et ne laisser personne dépendre de moi.
Mon ancienne réplique que je m'étais promis de respecter avait volé en éclat le jour où, dans l'arène, j'avais embrassé Edwin.

Non, cette règle, je l'avais brisée depuis bien longtemps, le jour où moi et Nilem nous étions avoués nos sentiments.
Nilem... Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas pensé à lui.
Mais maintenant, c'était du passé.
Il était mort et ma vie se résumait maintenant à passer du temps avec Edwin, voir grandir notre fils qui deviendrait à n'en point douter un formidable guerrier ou encore à faire des galops à pleine vitesse, seule, avec Murmure comme unique camarade.
Maintenant, j'étais heureuse.

Plus que je ne l'avais jamais été.

Je rouvre les yeux et regarde Edwin, qui me sourit.
L'envie de me jeter dans ses bras est si forte que quand il m'attire contre lui, je ne résiste pas.
Tout a bien changé depuis notre première rencontre, quand je l'ai vu à cette taverne avec Ewilan et Salim. Où bien le jour où je l'ai véritablement vu pour la première fois, dans l'arène, pour montrer à tous qu'il était le meilleur guerrier et pour redorer l'image de l'empereur.

Edwin m'entoure de ses bras et je me laisse aller. Je me colle à lui et passe mes doigts autour de son coup, il penche ses lèvres vers les miennes, j'approche mon visage du siens et nous nous embrassons, d'abord tout doucement puis avec de plus en plus de fougue.
Quand nous nous écartons l'un de l'autre, Edwin me regarde, les yeux brillants et je lui rend son regard, débordante d'amour.

Pourtant, quand il se rapproche de moi pour m'embrasser une deuxième fois, je m'écarte, souris d'un air espiègle et lance :

- Si tu veux un bisous, il faudra d'abord m'attraper !

Edwin rit, se lève et rétorque :

- Tu vas voir ce qu'es un véritable guerrier, ouvre grand les yeux !

Au lieu de partir en courant comme il croit que je vais le faire, je me contente de sauter dans le vide.

Je tombe, filant gracieusement le long de la falaise et, quand j'estime avoir pris une avance suffisante, je m'accroche d'une main à un rocher tandis que de l'autre je fais jaillir mes griffes.

Edwin, qui se trouve quelques mètres au dessus de moi s'écrie :

- C'est de la triche, je n'ai pas de lames secrètes moi !

- Le meilleur guerrier de l'univers peut il perdre contre une simple marchombre ? Je rétorque en souriant de nouveau.

- Pas une simple marchombre. Ma marchombre.

- Je n'appartiens à personne, guerrier, et tu vas le découvrir à tes dépends ! lançais-je en bondissant en arrière, je replie mes jambes, effectue une roulade dans les airs avant d'atterrir sur une plate bande qui longe la falaise.

Je me mets à courir, Edwin à mes trousses, et j'accélère encore, assez vite pour qu'il n'arrive pas à me rattraper mais assez lentement pour qu'il ne me perde pas de vue.
Il veut du spectacle, je vais lui en montrer.
Je bondis par dessus une crevasse, tourne à droite et fonce vers l'arbre que j'avais repéré un peu plus tôt.
Au moment ou Edwin tourne et arrive devant l'arbre, je suis bien cachée dans son feuillage, à cinq mètres du sol.
Mon amant jure avant de passer sous l'arbre en épiant les alentours.
Au moment où il passe juste en dessous de moi, je bondis et saute sur son dos, le plaquant au sol.
Je colle un poignard sur sa gorge avant de lui demander narquoisement :

- Alors, c'est qui la meilleure maintenant ?

- C'est toi ma beauté, rétorque il en se retournant sur le dos et essayant de me voler un baiser.

Je colle mes lèvres aux siennes et, toujours allongés sur le sol, nous nous embrassons vivement.

Ne vous attendez pas à ce que je publie tous les jours quand même 😂
C'est juste que là j'avais déjà écris ce chapitre ce weekend.