3 - 𝐶ℎ𝑎𝑛𝑡 𝑑'𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑖𝑟𝑒𝑛𝑒

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[— 𝙁𝙇𝘼𝙎𝙃-𝘽𝘼𝘾𝙆 ]


Il se posa sur la chaise froide, sans dire un mot.

« Enchanté, Jungkook. » Il sourit gentiment alors que le noiraud s'opposait à tout contact visuel, mais ne délaissait pas cette expression qu'il avait sur le visage.

« Je vais me charger d'être votre nouveau psychiatre à partir de maintenant...»

Sur ses gardes, il observa la petite étiquette accrochée à sa blouse puis remonta le regard.

« Oui, je sais... Mon père m'a prévenu de votre arrivée. »

Il hocha la tête pour confirmer, un air malicieux.

« Je suis là parce que vous avez besoin de moi, je ne suis pas là parce qu'on me l'a demandé. Sachez-le. »

Il n'y répondit rien. Le brun souffla à son silence.

« Vous savez, vous n'êtes pas obligé de me parler si vous n'en avez pas envie... Je ne compte pas vous forcer, seulement si jamais vous souhaitez que quelqu'un vous écoute et vous crois... »

« Je suis la bonne personne. »

Ses mots l'avaient particulièrement intrigué à ce jour, car jamais il n'avait compris ce que cela avait bien pu vouloir dire ou pu sous-entendre.

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——- JUNGKOOK :

L'eau fraîche de la douche submergeait mon corps de frissons, je n'avais pas réussi à m'y habituer malgré le nombre de fois que j'essayais. Je regardais longuement mon pansement usé toujours accroché à mon poignet, à deux doigts de se retirer me rappelant que je devais le changer.

Déjà 5 jours que je n'avais pas été en contact avec le Dr.Kim, je ne cessais de penser au stylo que j'avais retrouvé ainsi qu'à cette envie insupportable qui me rongeait, j'étais tiraillé entre le faire ou ne pas le faire, je ne voulais pas me rabaisser à ça.

Mais... D'un autre coté, ces images de lui gravant ses pages avec mes états d'âme, mes paroles, mes sentiments ainsi que sa considération quand il inscrivait tout cela dedans tout en me regardant de cette manière si... Intense. Merde. J'étais complètement fou.

J'avais fait toutes sortes de choses avec, je l'avais longuement observé, légèrement reniflé comme une sorte de chien qui essayait de retrouver les traces de son maître. J'avoue que ça avait été par pure curiosité, mais sans grande surprise il avait une odeur de métal et d'encre. Je l'avais contemplé encore et encore et encore comme un idiot.

(En réalité plus comme un animal en chaleur qu'autre chose.)

La vision de l'une de ses fines et longues mains, manipulant la mine du stylo qui lui permettait d'inscrire chaque mot dans son carnet me percutait chaque fois que je fermais les yeux.

Plutôt étrange n'est-ce pas ? Je sais, j'ai sûrement l'air d'un taré à l'heure actuelle. Je parvenais d'ailleurs à comprendre pourquoi il était nécessaire que je vois un psy.

Pourtant. La pensée de son visage aux traits si singuliers et parfaits, de ses sourcils froncés lors de ses profondes réflexions, son air malicieux constant. Tous ces détails ne me laissaient pas indifférent et anéantissaient mes réticences.

Timidement, j'osais m'imaginer la sensation de ses belles mains parcourir chaque parcelle de mon corps affreux, son sourire doux qui me mettait toujours en confiance fit battre mon cœur rien que d'y repenser, de même pour ses lèvres charnues qui m'empêchaient de détourner le regard d'elles. Il y avait tellement de bonnes choses chez lui, que même un livre de 500 pages ne suffirait pour toutes les citer et les décrire.

 𝐂𝐈𝐈𝐍𝐃 - 𝐓𝐊Where stories live. Discover now