étrange affaire au couvent

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(nouvelle que j'ai écrite )

J'ai entendu dire que certaines personnes lorscqu'elles sont confrontées à la perte d'un être proche subissent un choc tel qu'elles perdent toute mémoire de la journée de la mort. Ce ne fut pas mon cas. A l'inverse, comme pour me forcer à m'en rappeler chaque instant de la journée ou je perdis mes parents le moindre détail resta gravé dans ma mémoire avec une netteté insolante. De fait, je me rappelle que mes parents décédèrent un après-midi d'été 1800 à la suite d'un malheureux accident de fiacre. C'était un magnifique après-midi et je déambulais rêveusement dans le jardin lors ce que le policier vint me trouver pour m'annoncer la triste nouvelle. Inutile de préciser que cela me procura un immense choc. Un choc tel que je cru m'évanouir. Le Bruit des oiseaux et l'odeur de l'herbe qui m'avaient été jusqu'alors agréable me devinrent insupportable et le policier, bien aimablement du m'aider à regagner l'intérieur tandis que je fondais en larme dans des sanglots incompréhensibles. Je me retrouvais seule sans aucun membre de ma famille pour veiller sur moi, pauvre orpheline que j'étais devenu. Il fut donc, compte tenu de ma situation familiale décidée de m'envoyer dans un couvant dans la campagne et je dû avouer que l'idée ne me déplus pas. J'imaginais y trouver là, la possibilité d'un nouvel avenir qui me permettrais d'oublier le drame dont j'avais été victime et faire de nouvelles connaissances afin de réduire ma solitude. De plus cela me permettait également d'échapper à un mariage précoce auquel je voulais à tous pris éviter. C'est donc dans ce contexte que mon histoire commence.
Je fus envoyée au couvent un mardi 20 octobre, soit un mois après le décès. Délai décidé dans le but de me laisser le temp de faire mon deuil. Lorsque j'arriva enfin après de longues heures de routes, que j'avais tenue à faire à cheval et non pas en calèche suite à l'accident de mes parents, la nuit était tombée. La silhouette du couvent se découpait parmi la pénombre de faibles lumières se détachant des fenêtres et le vent faisait grincer les arbres dans une impression d'insaisissable murmures. Je ne serais dire pourquoi mais en posant mes yeux sur ce bâtiment un étrange sentiment de malaise s'empara de moi cependant, il était très probablement lié au trac étouffant qui me rongeait les entrailles. Je descendis de ma monture avec l'aide de mon guide et m'approcha de la sœur qui m'attendait devant la grande porte ouverte, silhouette sombre aux milieux de lumière. Grâce a mon rapprochement, je pus mieux distinguer son visage. C'était une dame sombre au traits sévères ayant je supposai une cinquantaine d'année. Ses yeux me fixaient avec un froid palpable et ses lèvres étaient serrées en un rictus crispé. De tous son être se dégageait une impression de discipline et de sévérité implacable qui me fit froid dans le dos.
Lorsque je fus assez près, elle m'accueillit d'un salut bref auquel je répondue timidement puis m'entraînât a l'intérieur, refermant les deux lourdes portes et, je le compris sellant ainsi mon destin
- « Jeune fille,vous êtes dorénavant au service de dieux » m'annonça elle dès que je fus rentrée. « Votre vie toute entière sera vouée a notre seigneur suprême qui dans sa bonté vous a accordé sa protection. Tout manquement a votre devoir sera sévèrement puni et je ne tolérerais aucun laissé aller. Même si vous n'avez pas encore prêter serment vous logez ici dans sa demeure et vous vivrez grâce à ce qu'il nous apporte. Par conséquent j'attends de vous que vous vous comportiez en tant que loyale servante de Jésus Christ. Ais-je été clair? »
J'acquiesce quelque peu surprise et elle entreprit de me faire visiter les lieux.
Le couvent était un large bâtiment entièrement de pierre froide composé d'une cour, d'une chapelle, d'une salle de repas, de dortoirs, d'une bibliothèque religieuse, et de salles de classe pour les jeunes arrivées. Toutes ces salles me donnaient le tournis cependant en traversant un couloir du bas l'une d'entre elle attirât mon attention.
- « Quelle est cette pièce que j'aperçois » demandais-je prise de curiosité à la sœur qui me guidait dans ce labyrinthe. A peine avais-je prononcé ces mots que son visage devint blême et ses traits, si c'était possible se crispèrent encore plus. - « Peu importe ce qu'il y a dans cette pièce » me réprimanda-t-elle. « Elle est fermée et elle le restera vous n'êtes pas autorisé y rentrer pour quelque raison que ce soit..» Intriguée je fixais les lourdes portes de bois résolument close pendant un cours instant puis, lorsque je m'aperçus que j'étais en train de perdre la seule guide qui pouvais m'aider à ne pas me perdre dans ce bâtiment je la rattrapa rapidement me résonnant a oublier ce mystère... du moins pour le moment.
Une fois que la visite eût été terminée je fus autorisé à me rassasier dans le grand réfectoire. Au vu de l'heure tardive il n'y avait personne attablés aux longues tables aucun bruit excepté celui du raclement de mes couverts ne venait troubler le calme nocturne. Ce silence qui aurait dû m'apaiser ne fit que renforcer le sentiment de mal-être que je refoulais depuis mon arrivée et qui était aiguisé par le regard perçant que posait sur moi la nonne. Décidant que j'en avais assez vu pour aujourd'hui j'expédiais rapidement mon repas et rejoignit la chambre que l'on m'avait attribué. Étant donné que j'étais la dernière arrivée je n'avais pas besoin de partager ma chambre avec une autre personne. L'idée qui m'avait au début enchanté me parus rapidement plus désagréable qu'attendu. Se retrouver seule dans un lieu inconnu n'était pas la chose la plus rassurante et, pour ne rien arranger, un violent orage éclatât me faisant définitivement oublier toute idée de dormir paisiblement. Alors que je tournais et me retournais dans mon lit l'image de la pièce fermée ne cessait de me hanter et des centaines de questions affluaient dans mon esprit ; je ne pouvais empêcher le sentiment que l'on me faisait des cachotteries de s'insinuer et grossir en moi tel une ombre malveillante.
Cependant, mon voyage m'avait tellement vidée que je finis par sombrer dans un sommeil agité.

Durant tous les mois qui suivirent, je me consacrai à mon apprentissage religieux avec toute l'attention dont j'étais capable. J'avais vite compris que le seul moyen de me faire pleinement accepter ici était de montrer ma bonne volonté envers dieu. Je révisais tel la plus assidue des élèves chaque texte de la bible, étudiant tous ce que je pouvais si bien que le soir j'étais si épuisée que je m'endormais directement. Avec tous cela je n'avais plus le temps de penser à cette étrange histoire qui m'avait tant préoccupée les premiers jours et ce n'était pas plus mal. Il y eut néanmoins un soir ou aux beaux milieux de la nuit j'entendis d'étrange bruits mais, après avoir en vain essayer de questionner de nouveau la sœur, j'avais fini par conclure qu'il s'agissait de quelques-unes de mes camarades qui avaient décidés de se balader dans les couloirs la nuit pour s'amuser et j'oubliai cette histoire aussi vite qu'elle était venu .
J'étais loin de me douter que l'évènement qui allait suivre allait faire renaître renaître en moi toutes mes angoisses plus fortement qu'elles ne l'avaient jamais été.

C'était un matin de février, l'hiver qui ne voulait pas partir faisait planer autour du couvent une forte brume et il y faisait un froid glacial. Alors que tout le monde déjeunait, la directrice vint nous voir l'air grave. Ces cernes témoignaient qu'elle n'avait que peu dormis et un frisson me parcouru l'échine. Toutes les têtes c'étaient maintenant tournées vers elle et attendaient son discours avec la même inquiétude que la mienne.
Chères sœurs commençât -elle d'une voie grave. Durant la nuit notre chère camarade Béatrice nous a été enlevée. Il n'y a de mot pour exprimer c que nous ressentons en ce moment et je vous prie de bien vouloir me voir si vous avez quelques informations là concernant pouvant nous aider. Que dieux vous bénisses mes soeurs
Ahurie je regarda autour de moi sans pouvoir croire ce qui venait d'être dit. Béatrice était partie ? rien dans le discours de la directrice ne laissait comprendre si elle était morte ou simplement disparue malgré tout un mauvais pressentiment m'habita. Il y avait quelque chose d'anormal dans se couvant quelque chose de dangereux que j'avais pressentit dès le début et je me devais de trouver quoi. Si la sœur ne voulait rien me dire alors je me tacherais de trouver par moi-même. Prise d'un élan soudain je couru jusqu'à la bibliothèque et m'efforçais de prendre tous les livres sur l'histoire de se couvent que je pouvais trouver. Une fois chargée de mon butin je me calfeutrai dans ma chambre ou j'espérais ne pas être dérangé. Alors que je commençai a feuilleter le premier livre une idée folle me vint à l'esprit. Et si cette histoire n'était pas sans lien avec la mort de mes parents. C'était une idée si saugrenue que la plupart des personnes l'auraient écarté de leur esprit cependant j'avais l'horrible impression que ce n'était pas par hasard si je me retrouvais ici. « Oh dieu tout puissant » murmurai je de quoi me punis tu ? J'occupai le reste de la journée à lire attentivement tous mes ouvrages sans même prendre le temps de manger. Quand vint le soir j'allumai une bougie continua ma lecture tandis qu'un violent orage éclatait. Je leva une ou deux fois la tête a la suite d'un puissant éclair mais ne me découragea pas pour autant. C'est au bout du 6ieme livre que je lisais et qui était par ailleurs le plus ancien, un détail attira mon attention. Des pages avaient été arrachées. Quelqu'un avait essayé de cacher quelque chose mais quoi ? Mêmes si je n'avais aucune idée de ce que c'était j'avais maintenant la confirmation qu'il se passait dans se couvent des choses étranges que certaines personnes avaient essayés de cacher. C'est alors que j'arrivais à cette conclusion que quelqu'un toqua a ma porte. Intriguée je saisi ma chandelle et me dirigea pour ouvrir. Mon cœur failli s'arrêter quand je découvris que celle qui avait toqué n'était ni plus ni moins de Béatrice qui me regardait d'un œil étrangement vide.
- « Suis moi » me dit elle d'une voie plus profonde que d'habitude. Abasourdie je m'exécutai et elle me guida a travers de nombreux couloirs sombre. A l'extérieur l'orage se fessait de plus en plus puissant, les éclairs éclairaient d'une lumière blanche le visage de Béatrice qui marchait avec souplesse devant moi, faisant ressortir la pâleur de sa peau. Je m'étonnai de n'avoir jamais remarqué à quel point elle était pale. Après avoir traversé presque l'entièreté du couvent elle s'arrêta devant une porte. Mon sang ne fit qu'un tour lorsque je compris que ce n'était nul autre que la salle la salle que j'avais remarquée à mon arrivée. J'entendis le bruit d'une serrure qui s'ouvre et alors, Béatrice entra dans la pièce.Je restai la un moment indécise essayant de s'avoir si je devais rentrer ou non mais, la curiosité étant le plus commun des défaut et poussée par le désir de pouvoir enfin comprendre je m'armai de courage et entrai. Pauvre moi ! Quel ne fut pas ma surprise de voir que j'avais pénétré dans une chapelle.
Mais, c'est alors que mes yeux s'accommodaient à l'obscurité que je remarquais les détails qui n'allaient pas. La croix du cœur était retournée et, le corps de Béatrice gisait au sol. C'est à ce moment que je le vis, immonde être. Je tendit vainement le crucifix accroché a mon coup d'une main tremblante mais, je savais qu'il ne me protégerait nullement face à cette créature qui me révulsait d'horreur.
Le diable se tenait devant moi et me regardait de ses prunelles de braises, un hideux sourire fixé à ses lèvres

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 31, 2022 ⏰

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