Je Confesse

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Il me parait ici nécessaire de faire un bref préambule des motivations, inspirations, et même positions m'ayant amené à écrire ce poème.
Il est très cru, il traite d'une confession suivant une logique de gradation dans la gravité de l'objet confessé; il se termine ainsi sur l'aveu brutal d'un féminicide.

Ce poème m'a été inspiré par un célèbre passage des Liaisons Dangereuses (1782), Laclos. Dans lequel Valmont écrit sur sa Maîtresse.

Les féminicides représentent 122 femmes tuées en 2021 ( et en réalité sans doute plus )
Ce poème n'est alors pas une glorification du féminicide, il ne cherche pas l'érotisation esthétique d'un acte ignoble.
Et cherche encore moins à se servir du malheur des victimes, pour faire de l'art sur leur souffrance, cela serait un manque de respect.

L'écriture suit celle du narrateur (un homme inconsciemment associé à Valmont chez moi).
En prenant à contre-pied le point de vue habituel, c'est dans l'objectif de dénoncer les violences faites aux femmes que je l'ai écrit; afin je l'espère de montrer les ressorts inexcusables ne motivant en aucun cas ces actes. En parallèle ce sera une critique de la Banalisation du Mal (violence faites aux femmes) par la société, Hannah Arendt.

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En cas de demande, je pourrais étayer la liste des sources, et des documents

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En cas de demande, je pourrais étayer la liste des sources, et des documents.

Si je m'aperçois que ma volonté n'est pas partagé dans sa mise en œuvre, je supprimerai évidemment au plus vite le poème et m'excuserai de la maladresse de mon intention.
Bien à vous

°Je confesse sur les reins d'une femme
°Toute la fumisterie de mes drames.
°Je confesse avoir voulu une herbe plus grasse,
°Que les graminées de ma modeste impasse.
°Le coeur battant, je défiais le temps,
°Et je ne rentrais qu'aux plaintes de "maman".
°Le parfum de l'aventure me faisait soldat,
°Le soleil déclinant entre deux repas.

°Je confesse sur les sein d'une dame
°Toutes les malices de mon âme.
°Je confesse avoir eu conscience,
°De la perfidie gratuite de ma violence.
°Le poing battant, je faisais couler le sang,
°Et ne m'arrêtais qu'à la crainte du jugement.
°J'étais le soldat d'Orient, guidé par la colère,
°Qui sous les mirages solaires,
°Châtiant l'ennemi de mon cimeterre,
°Transformait la souffrance en concert !

°Je confesse sur la dépouille, mon crime,
°Le bordeaux pleurant sous ma lame.
°Je confesse avoir terminé certains chemins,
°Le huis clos est trop étroit, pour deux êtres humains.
°Le plaisir aux yeux et la larme aux lèvres,
°Sur les entrailles ouvertes, brulantes de fièvre,
°La sève bout et reste vierge
°De l'assassinat, je suis l'orfèvre.
°Je suis le tort-ionnaire des cadavres,
°Ma plume bancale sur l'havre du repos,
°Marquant de ses soubresauts le tempo,
°Laisse encrer dans ses pores ses notes graves.

Le Mardi 8 Novembre 2022

Recueil de Poèmes : L'Ombre de la Mélodie Where stories live. Discover now