Chapitre 17

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Les inhumains des ambulanciers n'avaient rien vu. Ils ne s'étaient même pas aperçus que la brume qui couvrait l'œil de Monstrum s'était écarté. Monstrum, lui, avait soudainement froid à cette partie du visage, mais il ne dit rien et cette sensation partie rapidement. La brume s'était remise en place.

Les humains, eux, étaient tous aux premiers soins avec Amina, ils pensaient à voix haute. Monstrum savait donc qu'elle avait perdu une très grosse quantité de sang, en revanche, le couteau n'avait atteint aucun organe vital. Elle était en grand danger mais une fois à l'hôpital, elle serait sauvée, c'était quasi sûr.

Le trajet passa lentement pour Monstrum, malgré le fait que le véhicule bougeait beaucoup, il resta assis par terre, imperturbable.

Une fois qu'ils arrivèrent à l'hôpital, en revanche, il ne resta pas longtemps sans broncher. Les inhumains des ambulanciers regardèrent Monstrum dans les yeux et lui dirent :

-Tu lui dis au revoir maintenant. On ne peut pas t'admettre ici.

Monstrum les regarda avec incompréhension :

-Mais il y a d'autres inhumains déséquilibrés... ? Je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas le droit....?

-Ecoute petit, il n'y a aucune chance que tu entres dans le bloc opératoire. C'est hors de question si tu veux que ton humaine survive. ET puis, ça pourrait te traumatiser.

Monstrum jeta un regard à Amina puis les reregarda :

-Vous avez intérêt à la sauver !

Les inhumains poussèrent un soupir :

-C'est notre boulot petit. Maintenant entraînes toi à camoufler ton aura, si tu entres dans l'hôpital il faudra la cacher. Sinon tu n'auras pas le droit d'entrer. Et dernière chose ! Va voir la personne au bureau de l'hôpital vers....je dirais dans quelques heures, Amina devrait être sortie d'ici là.

Monstrum sortit de l'ambulance en les remerciant. Il avait regardé l'heure sur la montre d'un des ambulanciers mais restait un peu perplexe. Combien de temps était quelques heures ? Il décida que ce devait être 7 heures, c'était son chiffre porte bonheur.

Donc, pour récapituler, rendez-vous ici dans à peu près 7 heures. Monstrum soupira, il allait devoir regarder l'heure sur la montre des passants et ça, ça allait s'avérer difficile. Il allait quand même d'abord essayer de chercher une carte et une horloge, comme ça il n'aurait pas à se pencher de façon bizarre vers les gens devant leurs inhumains pour savoir l'heure.

Il observa avec attention ses alentours, pour ne pas se perdre, même s'il aurait bientôt une carte, enfin, il l'espérait. Il avait pris l'habitude de camoufler son aura, surtout dans des situations où il était dans la foule. Sauf que pour voir Amina, il allait devoir garder ses forces pour la cacher.

Donc il laissa son aura s'éparpiller, dominer une majeure partie de la ville. Des inhumains, déséquilibrés ou non, se retournaient pour le dévisager lui, qui observait les oiseaux en souriant, se demandant qui pouvait être la cause de son malheur. La plupart ont commencé à se plaindre, à lui jeter des regards noirs mais Monstrum n'avait pas l'énergie d'y attribuer de l'attention.

A la place, il regarda autour de lui, à moitié émerveillé à moitié dégoûté. Il n'y avait pas beaucoup d'arbres ici et tout était de la même couleur. Même sans son aura, les gens se gueulaient dessus, en colère l'un contre l'autre lorsqu'ils conduisaient. Les bâtiments étaient hauts, à en donner le vertige, et étaient tout bleu à cause de leurs grandes vitres. Il y avait d'autres grands immeubles, avec des balcons, Monstrum n'avait aucune idée à quoi ils servaient mais une chose était sûre, ils étaient moches. Tout ce gris gâche le paysage, pensa-t-il. IL préférait largement les grands arbres que ces grands trucs qui s'élevaient dans le ciel.

Les personnes ici étaient toutes bizarres aussi, soit ils avaient un costume cravate ou soit ils étaient en habits de détente, quasiment tous avaient des écouteurs. Surtout dans le bus qui passait rapidement. Il voyait leurs têtes, toutes les mêmes, avec un faux sourire et un regard absent, plongé dans leur musique.

Il voyait aussi les gens qui parlaient, sauf qu'eux, ils le faisaient beaucoup trop fort. On pouvait à peine entendre les oiseaux avec tout ce brouhaha. Cette atmosphère était un peu pesante, avec ces gens qui avaient tous un air égoïste appart ce groupe de personnes qui militaient pour la planète. Monstrum se reprit après les avoir vu rire de leurs panneaux, ils devaient faire ça pour rater les cours.

Monstrum vit une horloge dans une boutique, il se pencha pour la regarder. 2 heures étaient déjà passées.

Monstrum se promena encore un peu puis, avec chance, trouva un parc où il alla s'allonger au loin de toutes les personnes qui étaient présentes. Il se laissa tomber et pleura, décidément, les larmes adoraient habiter ses yeux.

Après un bout de temps, Monstrum ouvrit ses yeux. Il faisait noir, les chemins étaient illuminés par les lampadaires sur tout le long. Un qui le conduirait à l'hôpital, où Amina était probablement désormais sur un lit, vivante.

Il marcha longtemps, gardant son air rêveur. Dès qu'il arriva aux portes de l'hôpital, il cacha son aura comme si elle n'avait jamais existé.

La secrétaire, enfin, l'inhumain de la secrétaire, lui montra par où aller et Monstrum partit. Il passa à travers la porte, ne faisant aucun bruit. Heureusement, il n'y avait personne.

Il poussa une chaise à côté du lit et s'assit dessus somnolant à moitié, gardant son esprit à moitié éveillé pour cacher son aura.

Quand une infirmière arriva, un peu plus tard, elle eut la surprise de voir une chaise, sans personne dessus, au chevet d'Amina.

L'inhumain caché sous mon lit (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant