Recueil d'os [Larry]

Il mio dolce giorno

[chapitre assez long, je conseille vraiment pour celui-ci de mettre les musiques indiquées pour être dans le bon état d'esprit]

July . Noah Cyrus

La douce lumière du soleil sur mon corps nu réveilla doucement mes sens. Me retournant sur le dos, j'ouvris les paupières, pour jeter un coup d'œil vers la fenêtre entrouverte de ma petite chambre de bonne. Je me redressai lentement, encore endormi. Un grognement me fis tourner la tête.

L'homme avec qui j'avais partagé la nuit était là, plongé dans un profond sommeil. Le drap blanc cachait ses parties intimes, ne dévoilant juste que son torse recouvert de tatouages et les marques rouges qu'avaient laissés mes ongles. Ses longues boucles brunes encadraient merveilleusement bien son visage paisible.
Un petit sourire naquit sur mes lèvres. Il est beau.

Je finis par me lever, ne cherchant pas à recouvrir ma nudité d'un quelconque habit. M'approchant de la fenêtre, je saisis un paquet de cigarette qui trainait sur mon bureau en bois adossé au mur à la peinture blanche et verte défraichit, et m'en alluma une avant d'observer l'Appolon totalement endormi dans mon lit. Les souvenirs d'hier soir étaient assez flous, mais je me rappelais très clairement avoir danser d'une manière assez osée avec ce bel inconnu, d'avoir bu, et de l'avoir amené ici très tard dans la soirée.

Je soupirai, et me retournais pour pouvoir observer le soleil briller sur les toits des immeubles vieillots du centre de Rome.
C'était encore Niall qui m'avait convaincu d'aller dans cette nouvelle boite de nuit sur la Piazza Navona. Moi qui m'étais promis d'arrêter ces idioties de gosses, c'était raté. Bien que cette nuit fût...assez agréable, ce n'était plus de mon âge.

J'entendis du bruit venant du lit, m'indiquant que la marmotte était debout.
L'homme se redressa pour venir s'étirer, contractant ses abdos. La vue n'était pas si mal, pensais-je en tirant une taffe de ma cigarette.

-Bonjour, dit-il d'une voix rauque.

-Bonjour, lui soufflais-je avec un petit sourire.

Ses yeux verts limpides se posèrent sur moi, avant qu'il ne ferme les paupières, baillant.
Il se leva ensuite, comme moi, entièrement nu. M'embrassant doucement la joue, il se pencha vers moi.

-Tu permets que je nous fasse du café dolce ?

-Fais comme chez toi.

Nous ne nous connaissions que depuis à peine quelques heures, et il était si naturel. S'en était presque perturbant.
Le bouclé releva ses cheveux en un chinions paresseux avec un élastique qu'il portait visiblement au poignet, et saisit ma cafetière avant de l'ouvrir pour remplir le filtre avec mon café italien à 3€ que je trouve à la petite épicerie au coin de la rue.

Je le regardai faire, toujours accoudé à la fenêtre, ma cigarette coincée entre mes lèvres. Il était vraiment beau. Et vraiment bon au lit. Pourquoi il a fallu que ce ne soit que pour un soir.
Vraiment dommage, pensais-je en soupirant.

Il nous servit le café brûlant dans deux tasses posées sur la petite table près de la cuisinette, et s'assit en face de moi. J'écrasai mon mégot dans le cendrier noir posé sur le rebord de la fenêtre, et le rejoignais, prenant mon café entre mes mains.
Un doux silence flottait dans l'air, qui fut briser par la voix grave de mon amant d'une nuit.

-Tu ronfles un peu tu sais dolce, dit-il avec un sourire en coin

-Tu appelles toujours tes conquêtes comme ça ? ricanais-je

-Seulement les plus belles.

Il me fit un clin d'œil, et but une gorgé de liquide fumant.

-Tu peux m'appeler Louis, ce sera plus convenable pour le peu qu'on se connait.