Chapitre 11

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Une fois n'est pas coutume, je fais une légère aparté en début de chapitre. Puisqu'il a désormais trois équipes différentes, les chapitres vont jongler toujours dans le même ordre (Equipe de Tina partie à la rechercher de Malicia ; Equipe de Cast en mission d'espionnage chez les mortels ; Equipe d'Ethan à la recherche des torches d'Hécate). Si vous êtes un peu perdus, pensez à aller relire le chapitre d'équipe précédant (ici le chapitre 8). 


*pdv Perceval*

Etonnement, Perceval n'avait pas aussi bien dormit depuis plusieurs jours. Les lits de l'hôtel avaient beau être des plus inconfortables et Castor, le vieux chat de gouttière, faire un boucan monstre à 4h du matin, il s'était rendormi aussitôt. Bercé par les bras de Morphée, il avait dormi comme un loir jusqu'au petit matin. En clair, jusqu'à ce que Julia vienne lui secouer l'épaule à 8h30...une heure plus que raisonnable en sachant qu'ils avaient plus de 400 klm à rouler.

D'une humeur légère, il descendit tranquillement les escaliers jusqu'à la salle commune de l'hôtel qui n'était occupée que par eux, le vieil hôtelier et Castor, bien évidemment. Les rudiments d'un petit déjeuner trônaient au milieu d'une table circulaire gentiment offerts en guise de cadeau de départ. Une attention qui expliquait surement l'atmosphère détendue autour de la table malgré la mission qui les attendait. Julia, un café à la main, racontait des anecdotes de soldat à la tablé sous les éclats de rire. Ceux de leur hôte se faisait d'ailleurs particulièrement chaud et rassurant. Même Damnésa esquissait un léger sourire, sa boisson encore fumante à la main.

- « Et là le général nous ordonne à moi et mon camarade de recompter entièrement les inventaires en guise de punition. Après il faut avouer qu'on l'avait bien cherché ! » termina Julia entre deux rires « Mais c'était juste beaucoup trop drôle ! »

Perceval n'aurait absolument pas parié sur le faite que Julia était ce genre de personne turbulente qui font des conneries dès qu'ils en ont l'occasion. Pourtant, alors qu'elle retombait dans ses souvenirs, on voyait revenir des yeux rieurs pleins de malice et des lèvres retroussées lui donnant des airs de lutin malicieux. Un peu le même genre de regard qu'avait Damnésa en arrivant au camp ou qu'arboraient Samuel et Thomas en permanence...des visages avec un capital sympathie exceptionnel.

- « Mais comment tu as fini militaire ou juste ? » s'exclama Tina en mordant dans une tartine « Sans vouloir te vexer bien sûr, mais vu ce que tu nous racontes, tu n'avais clairement pas le profil idéal »

- « A une époque, on envoyait les enfants turbulents dans des camps militaires » répondit Julia les yeux dans le vague « Il faut croire que je ne les ait jamais quitté, après tout je n'avais nulle part où aller...plus personne ne m'attendait donc je suis restée »

Julia faisait tourner son café dans son gobelet, le regard absorbé par son mouvement. L'atmosphère s'alourdie d'un coup en même temps que son sourire malicieux été retombé. Même Castor paraissait l'avoir ressentie puisqu'il vient se frotter à la jambe de Julia en lui donnant des légers coups de tête. Perceval avait lu quelque part que les chats marquaient leur territoire en faisant cela et rien d'autre mais en regardant le vieux chat tourner ses yeux verts vers le visage de Julia, il lui semblait impossible de croire en cette seule hypothèse. Ces animaux étaient fantastiques.

- « Bon c'est pas tout ça mais il va falloir se décider à partir un jour » déclara Julia en changeant subtilement de sujet « On a de la route nous ! »

- « Combien de kilomètre entre Walker et ici déjà ? » questionna Damnésa un peu perdue

- « 400 et des brouettes »

Les enfants déchus : la fin d'une civilisationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant