Texte n°4 : Amour

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Avertissement : Sujet un peu sensible, ne vous crever pas le cœur. 


On m'a défini l'amour comme une chose merveilleuse, passionnante, qui prend aux tripes et qui se finit comme dans les contes de fée "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants".
On m'a dit qu'on sait quand on aime une personne parce qu'on ne sait pas pourquoi.

Et d'autres m'ont dit qu'on sait quand on aime une personne parce que le sourire est toujours collé sur notre visage quand on le voit, lui parle ou lui écrit, qu'on aime son regard, ses mains, son cœur pour ses bonnes ou mauvaises manières. On m'a dit qu'on sait quand on aime une personne quand on pense toujours à elle sans vraiment y penser. On m'a dit qu'on sait quand on aime une personne quand on l'aime sans vraiment l'aimer.

Pourtant tous les exemples d'amour que l'on m'a donné à voir, à comprendre ont été déchirés, déchiquetés, empli de faux semblants et de mauvais développement. Et mes expériences personnelles n'ont pas été beaucoup mieux, voire pire pour certaines...

Et pourtant on me demande toujours de croire en cette douleur infernale qu'est l'Amour. J'ai fini par me faire une raison " la société a inculqué à chacun qu'en grandissant, en devenant adulte, il faut se construire son proche chez soi. Sa propre famille". C'est une raison bidon, pour ne pas dire stupide, mais une raison valable.

Au fil des années et de mes relations, j'ai fini par perdre ce qu'on appelle la distinction des émotions qu'on acquiert en étant petit. Ca aussi c'est idiot mais c'est la malheureuse vérité. Je ne sais pas ce que je ressens ou que très vaguement. Alors je ne vous parle même pas de mes relations. Je ne sais que très rarement si elle est amicale ou si elle peut ou va aboutir à quelque chose d'autre.

Pour faire simple, je ne crois plus à aucune forme d'amour sincère, ni amicale, ni amoureuse. Je lis des romans à l'eau de rose pour pouvoir encore éprouver quelque chose, pour me dire que le problème ne vient peut-être pas de moi mais de la société. Je lis pour me dire qu'il y a encore une chance que je puisse croire à l'amour. Mais à chaque fois, je ne pense qu'à mes amours décomposés et oubliés quand on me parle de cet ami tant rêvé, l'Amour.

Pourtant cet ami m'a fait vivre un enfer à une époque où moi aussi je rêvais d'une histoire parfaite. Entre dépendance, dépression, trahison et espérance, je n'ai éprouvé que de la douleur. Mon cœur se serrait comme on peut serrer un citron pour en extraire son jus. Le résultat a été le même avec mon cœur, le précieux jus qui le faisait fonctionner en est parti, il a été avalé par les personnes qui tiennent mes chaînes encore aujourd'hui.* Ces personnes qui ne m'ont causé que du tort et à qui j'ai regretté d'avoir donné mon rire et mon sourire. Ces personnes à qui j'ai regretté d'avoir donné ma confiance et par la même occasion celle que j'avais en moi.

J'avais une plaie ouverte au niveau du cœur et la seule chose que j'ai pu faire c'est répandre mon sang sur les autres. Jusqu'à ce jour, je n'ai pas été capable de guérir, je n'ai pas été capable de cicatriser. L'hémorragie c'est amoindri pour ne devenir qu'un petit saignement mais cela veut dire une chose, je n'ai plus assez de sang pour bien fonctionner et dans ce monde, personne n'est compatible avec mon sang.



*référence au chapitre "Texte n°3 : Sombre"

** référence au chapitre "Histoire n°6 : Corps"

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P.S.: Pour celles et ceux qui n'aiment pas ce type d'histoire sombre, tout est précisé dans le titre, ne jouez pas les étonnés. Veuillez évitez de mettre des commentaires blessants, s'il vous plait. 

Hey, j'espère que ça vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, sur instagram ou tik tok. (Je ne vous dis pas ça pour me faire plus d'abonner, vous faites ce que vous voulez)

A plus tard ! 

:)

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