𝘦𝘯𝘦𝘮𝘪𝘦𝘴 𝘵𝘰 𝘭𝘰𝘷𝘦𝘳𝘴 |AVATAR|

Bagarre

La soirée passe de plus en plus sans que j'aperçois au loin les ilus rentrer.

Tsireya me rejoint dans la tente, l'air plus inquiet elle aussi et s'allonge à côté de moi en me faisant le récapitulatif de sa soirée avec Neteyam.

Honnêtement, je ne l'écoute  qu'à moitié, je sens bien que quelque chose ne va pas avec Lo'ak, ce n'est pas normal et je ne vois pas Aonung l'emmener se promener sans raison.

La soirée passe un peu plus et soudain j'entends un bruit sourd et une exclamation de douleur suivi de rires plus loin sur la plage.

Je bondis sur mes pieds et me met à courir sur la plage, suivie de Tsireya quand soudain j'aperçois Neteyam, face à Aonung et Lo'ak face à Moteyi, tous entourés des autres idiots de garçons de notre clan les scruter en rigolant.

Neyra : Mais qu'est ce que vous faites bande d'abrutis ?!

Moteyi : Mêle toi de ce qui te regarde Neyra. Nous deux on est plus amis.

Neyra : Mais qu'est ce qui te prend ?

Soudain, alors que je m'approchais encore, Moteyi abattu son poing sur le visage de Lo'ak qui resta debout et releva le tète en se tenant la joue les yeux noirs de colère sous les rires des autres.

Je pris Moteyi par le bras et tourna sa tête vers moi l'air furieuse.

Neyra : Mais qu'est ce qui te prend Moteyi ! RÉPONDS MOI !

Moteyi : QU'EST CE QU'IL ME PREND ? Mais Ca paraît tellement évident ! T'étais trop occupé dernièrement pour remarquer tout ce que je fais pour toi voilà le problème ! Neyra, je t'aime putain !

Mon visage se décompose et soudain, il tourne les yeux vers moi et pose sa main dans mon cou avant d'approcher sa tête brusquement vers la mienne et s'approche dangereusement vers mes lèvres.

Je m'éloigne le plus vite possible et encre mes yeux remplis de larmes dans les siens.

Neyra : Je te reconnais plus Moteyi.

Moteyi : Alors c'est ce que t'as choisis ?! Un démon avec 5 doigts et une queue bizarre ?!

Lo'ak : Tu vois mes mains elles savent faire quelque chose d'impressionnant.
Je peux plier les doigts comme ça tu vois pour former une boule et comme ça-

Lo'ak abbat son poing sur Moteyi qui s'écroule par terre.

Lo'ak : Et ça s'appelle un pain connard !

Entre temps, Neteyam et Aonung se frappaient par terre, l'un prenant souvent le relais sur l'autre.

Tyri s'approche vers moi et me prend le poignet avant de m'attirer plus loin en voyant Tonowari et Jake s'approcher.

Jake : Mais enfin qu'est ce qu'il se passe ? LO'AK ! Tu ne m'as jamais autant déçu que ce soir.

Lo'ak baisse la tête, laissant des larmes s'échapper de ses yeux.

Je comprends donc que quelque chose s'est passé.

Neyra : Tonowari, Jake, tout est ma faute. Je suis vraiment fatiguée, je viendrais vous expliquer tout ça demain, mais Lo'ak et... Aonung sont innocents. Aucuns de ceux qui sont ici n'y sont pour quelque chose...

Lo'ak se tourne vers moi, l'air fatigué.

Tonowari : Repose toi, demain sera fatiguant Neyra.

Les deux chefs s'éloignent plus loin et Neteyam et Aonung se lèvent tandis que Moteyi et les autres me regardent un peu choqué par ce que je viens de faire.

Neyra : Ne dites rien. Et toi Moteyi, je ne veux plus jamais te voir.

Je me retourne, pousse quelques personnes sur mon passage et part dans ma tente, éclatant en pleurs.

Soudain, je sens des bras me prendre les miens par derrière et me tourner vers lui.

Neyra : Je suis tellement désolée pour ce soir...

Lo'ak attrape mes bras, les mets derrière son cou et me prend dans ses bras en posant se tête sur mon épaule en me chuchotant dans l'oreille « rien n'est de ta faute d'accord ? »

Je sens ses lèvres se poser dans mon cou et ma peau frissonner peu à peu.

Je me décolle un peu de lui et ses pouces passent sur mes joues pour essuyer mes larmes.
Je prends ses poignets dans mes mains.

Lo'ak : C'est pas ta faute Neyra. Tu n'as rien fait de mal, et par rapport à Moteyi, rien n'est ta faute non plus. Merci pour ce que tu as fais pour moi.

Je lui souris puis nos visages se rapprochent et ses yeux font des aller retours entre mes yeux et mes lèvres.
Je sens des frissons me parcourir le corps et le sang bouillir dans mes veines.

Il détourne le regard et me prend par le poignet avant de s'allonger et de poser ma tête sur son torse, ses bras m'entourant.

Lo'ak : J'ai rencontré un tulkun.
Aonung et les autres m'ont amener pêcher mais quand je me suis retourné, ils étaient tous partis. Je me suis retrouvée seule au delà de la barrière et quand un grand animal m'a attaqué, il m'a sauvé. Il s'appelle Payakan.

Neyra : Le pariah...

Lo'ak : Le pariah ?

Neyra : Payakan a été renié il y a bien longtemps par les autres tulkuns quand il a essayé de les trahir...

Lo'ak : Il est loin d'être méchant ! Il m'a sauvé la vie ! Si il avait pas été là, je serais sûrement mort a l'heure qu'il est.

Je me redresse et me tourne vers lui, mes yeux dans les siens.

Neyra : Et quand tu es rentré, tu as failli te battre avec Aonung et Moteyi pour ça donc...

Il acquiesce d'un signe de tête et baisse celle ci l'air plus honteux que déçu.

Il se redresse aussi et s'assoit. Je m'assois face à lui et attire son regard dans le mien.

Son souffle s'abat sur mon visage.
Je sens comme une connexion s'établir entre nous.
La température monte sans que je puisse l'expliquer et ses yeux recommencent à faire des aller retours sur mes lèvres avant de se mettre à les fixer.

Lo'ak : T'es spéciale tu sais.

Je souris légèrement puis ses yeux reviennent dans les miens.

Soudain, son visage se rapproche encore du mien et il colle ses lèvres aux miennes en fermant ses yeux, ce que je fais aussi avant qu'il n'accélère peu à peu le baiser en posant ses mains sur mes joues.
Je pose mes mains derrière son cou et soudain, il s'éloigne un peu plus de moi avant d'encrer ses yeux dans les miens.

Lo'ak : J'ai oublié de te demander si tu voulais b-

Je recolle mes lèvres aux siennes et le baiser s'accentue encore un peu avant que la fatigue ne m'envahisse.

Il le sent et décolle ses lèvres en s'allongeant et en posant ma tête sur son épaule.

Je m'allonge à côté de lui et m'installe sur son torse, m'endormant en me sentant bien et en sécurité comme je ne l'avais jamais fait.