Chapitre 13:

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J'ai compris ce qu'il s'était passé après avoir reçu des condoléances.

C'était au petit déjeuner, Priscillia, à mon arrivée, m'avait dit:

- Toutes mes condoléances.

Elle était honnête, je l'avais senti dans sa voix, mais je ne savais pas qui était mort.

Et là on m'expliqua que la veille, lors du bal masqué, trois personnes furent tuées. Trois dont mes parents. Je crois que je me suis mise à pleurer. Pendant que j'étais réfugiée sous une table dans les bras d'un homme que je n'étais même pas sûre de connaître. Mes parents recevaient des coups de couteau.

Je suis resté silencieuse pendant que les autres mangeaient, moi, j'en étais tout simplement incapable. Tout ce temps passé loin de mes parents, et j'en avais même rien à faire d'eux. Ils ont été tué et je ne le savais même pas. Tout le monde le savait sauf moi.

Après le repas, Louis a posé sa main sur mon épaule tandis que les autres s'en allez autour de nous. Il m'a emmené avec lui, je l'ai suivi sans y penser. Arrivés dans une pièce tranquille il a commencé par lui aussi s'excuser pour mes parents. En voyant le Roi ainsi devant moi, mon cerveau a semblé se remettre en marche. Tandis que j'ai réalisé une chose, je lui ai dit:

- Il ne faut pas annuler le bal ouvert au non noble Louis.

- Je vous demande pardon?

- Vous m'avez très bien entendu. Vous êtes avant tout le roi pas mon meilleur ami et, même si il y a eu des assassinats hier, vous devez les acceuillir. Sinon, la prochaine fois, ils seront des dizaines ou des centaines et c'est votre tête qui tombera.

- Je réfléchirais, cela reste dangereux.

- La vie est dangereuse.

Il n'avait pas semblé prendre au sérieux mon conseil, il voulait juste me réconforter, c'est gentil mais ça allait, je n'étais pas ceux pourquoi il devait se préoccuper, ce devait son peuple qui occupe cette place. J'aurais préféré qu'il soit plus attentif envers mon avis politique, maintenant je m'inquiéte de ce qu'il va faire. J'espère qu'il va prendre la bonne décision, les conséquences d'un nouveau rejet du peuple seraient catastrophique.

On sentait que quelque chose avait changé depuis hier. Les gardes étaient plus nombreux, personne n'avait le droit de sortir dans les jardins et la Cour en elle-même semblaient marcher sur des œufs. L'ambiance qu'il règnait dans les couloirs était oppressante. Le risque planait autour de nous. Le doute permanent s'immisçait dans nos cœurs et réduisait à néant tout le reste. Ne supportant pas le silence pesant je me réfugiais rapidement dans ma chambre après mon entrevu avec Louis, au moins, là, je savais et il était normal que ce soit silencieux. Jusqu'à ce que l'on brise mon silence. J'en étais si exaspérée que lorsque j'ai ouvert la porte, je l'ai fais si brusquement qu'elle a tremblé dans ses gonds. J'ai regardé avec des yeux ronds la personne derrière la porte.

- Louis? Mais qu'est-ce que tu fais là, je viens de...

- Je sais, me coupe t-il en souriant. Puis-je entrer?

- Oui, oui, bien sûr.

Il a refermé la porte derrière lui et m'a emmené un peu plus loin près de la cheminée avant d'attraper mes mains.

- Je m'inquiétais, m'a t-il dit, tu te comportes si froidement. Que se passe t-il?

J'ai froncé les sourcils en le regardant.

La meilleure amie du roiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant