Miss Sanderson ?

Mérite, légitimité

Ce matin là, Matthew s'était levé plus tôt pour aller courir avant l'entraînement. Il ressentait simplement le besoin de se vider la tête, la soirée d'hier avait été riche en émotion. Sanderson prit à peine une heure pour faire le grand tour du parc à côté de chez lui et de quelques quartiers. Mat se mit ensuite immédiatement en route pour prendre Élio. Son meilleur ami devait encore somnoler vu la quantité d'alcool qu'il avait bu. Alors qu'ils devaient être au centre d'entraînement pour au moins neuf heures. Après avoir tiré difficilement Élio de son sommeil, tout deux partirent avec l'intention d'être à l'heure, pour une fois. Éli s'endormît de nouveau contre la porte de la voiture pendant le trajet jusqu'au centre. Matthew ne le réveilla pas avant qu'ils ne soient arrivés parce que à vrai dire il avait un teint assez blanchâtre. Élio n'avait toutefois pas le choix, après s'être changés ils durent aller le terrain. Dubois ce jour là, avait préparé en plus un entraînement assez physique, en prévision du match de demain. Ils commencèrent par des minis matchs ou de nouveau Sanderson réitéra une performance excellente. Largement aidée par une passe décisive de son camarade de toujours, il avait même réussit un retourné du droit spectaculaire. Qu'Harris malgré sa rapidité ainsi que des réflexes indéniables ne put arrêter. Après ce joli but, l'équipe passa sur des activités plus intense, que tous exécutèrent avec sérieux. L'entraînement s'éternisa jusqu'à midi avant qu'enfin Dubois les libère pour le plus grands plaisir d'Elio. - Enfin ! avait crié l'attaquant avant de s'allonger grossièrement sur la pelouse. Matthew retenu un rire envoyant le coach s'approcher. Même si pour une fois, Dubois avait rit à une blague de Eli, ils étaient tout de même préférable de ne pas en rire devant lui. L'entraîneur le voyant s'éloigner avec les autres l'attrapa par l'épaule. - Il faut qu'on parle Matthew, maintenant.  Sanderson ne rajouta rien et prit place sur le banc réservé au staff. L'ancien footballeur, lui, resta debout en face de son joueur sans le quitter des yeux. Je suppose que James te l'a dit. Il t'a recommandé pour le poste de capitaine. Je suis d'accord avec ce choix, en partie en tout cas. Mais je ne peux pas me permettre de juste te donner le brassard vu la saison que tu nous as fait. Tu dois le mériter ainsi que le prouver. Je ne peux pas te nommer capitaine si tu ne joues que des premières parties, tu comprends ? Tu dois être là le plus possible, être à l'avance au entraînement, savoir re motiver sur le terrain ainsi que dans les vestiaires. C'est énormément de travail et bien sûr de temps d'être le capitaine d'une équipe. Je peux te l'attester mon grand mais sache qu'être capitaine apporte aussi énormément, acheva t-il avec un ton à la limite soldanelle. Matthew garda son sérieux, il se devait de prouver tout d'abord sa maturité. - Je sais que je n'es pas montré des grandes performances ces temps-ci, commença Sanderson en s'approchant de Dubois. Cette discussion avec le coach confirmait son ressentit, il voulait être capitaine. Mais coach je vous promets que jamais je ne vous lâcherai vous, le staff et les garçons finit-il avec douceur ainsi qu'avec sincérité. Dubois fonça les sourcils, tout en le dévisageant. Matthew était sincère,il le savait. Néanmoins le choix n'en était pas plus simple ni sans conséquence. - Je te laisse deux semaines pour me convaincre. C'est compris ? l'interrogea t'il. Mat secoua la tête après avoir affiché un sourire ravi. C'était l'opportunité à ne pas louper, le joueur en était persuadé. Dubois passa son bras sur épaule et tout deux commencèrent à avancer. Et avec la petite Collins ? C'est sérieux ? questionna par la suite Louis, intrigué. - J'espère mais en tout cas j'ai envie de m'investir, répondit le sportif immédiatement. Sa réponse fit sourire son entraîneur. Dubois le regarda avec une pointe de fierté avant de lui ébouriffer les cheveux. La fille Collins était signe de stabilité pour le jeune homme et ce n'était pas plus mal. Matthew grandissait enfin, il était temps ! Par la suite ils rentrèrent dans les locaux et Mat partit au vestiaire.