Chapitre 5

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(Spoiler épisode 3&4 saison 2)
Je me gare devant le lycée. J'enlève la clé du contact. Le soleil me réchauffe très agréablement. De toute façon, le premier cours est bien entamé alors quelques minutes de plus ou de moins... Je reste un peu trop longtemps dans la jeep de Stiles, très confortable au passage, et loupe, à cinq minutes près, le premier cours de l'après-midi. En sortant, le groupe me propose de les accompagner à la patinoire mais je refuse, je préfère les laisser entre "couples" (qui c'est, Stiles va peut-être réussir à faire craquer Lydia).
×
Le lendemain, à midi alors que je mange avec Alison, Stiles arrive et dit précipitamment :
- Regardez cette table.
- C'est une table vide et alors ? je lâche.
- C'est celle de...
- Boyd ! crie presque Scott.
Le plan est simple, je vais chez Boyd avec Stiles pendant que Scott va voir à la patinoire s'il le trouve. Comme il ne répond pas quand l'on frappe à sa porte, je fais le tour de la maison. Soudain, j'entends une seconde voix : Erika. Et apparemment elle ne sait pas que je suis là, derrière à les écouter.
- ... Et que dans les yeux.
Je me concentre pour écouter.
- ...ça drôle ?
- Oui car en général on fait ça pour éviter de regarder autre part...
Stiles ne m'a jamais fixé dans les yeux... Je serais presque vexée. Mais la conversation tourne mal et je l'entends être assommé. Je me précipite, mais trop tard, Erika est déjà partie. Je le ramasse et le transporte dans sa voiture. Soudain, j'entends au loin un hurlement de loup-garou. Scott.
- Je suis désolée Stiles, je te promets de revenir.
Je cours le plus vite que je peux et arrive à la patinoire, exténuée et le souffle court. S'il faut se battre je ne serais pas d'une grande aide. Je rentre par une fenêtre et arrive en haut des gradins. Je vois Isaac et Erika au sol et Scott, seul face à un Derek transformé et enragé. Il le prend et l'écrase au sol. Scott crache du sang sur la glace d'un blanc immaculée. J'avance sur la glace le plus vite possible, paniquée. Derek met son pied sur le torse du loup-garou au sol et l'écrase, j'entends un craquement qui me fait crier :
- Derek, STOP !
Il reste quelques instants dans la même position.
- Derek...
Il enlève son pied et lève les yeux vers moi pendant que Scott tousse toujours étendu au sol. Boyd que je n'avais pas remarqué jusque là descend de sa machine. Il échange des phrases avec Scott que je n'entends pas : je suis Derek du regard. Il l'a remarqué car il chuchote, de façon à ce que seul moi qui le regarde puissent l'entendre : "Viens demain matin". Puis il s'en va. Avec sa meute.
×
Je me réveille, tiraillée par l'envie de retrouver Derek pour savoir ce qu'il me veut (sûrement me convaincre de devenir une de ses Bêtas...) et l'idée que je me suis faite de lui et sa meute hier (cette Erika, la prochaine fois que je la vois je compte bien l'assommer comme elle la fait avec Stiles). Je sors de ma chambre, mes pieds adhérent au parquet froid. Je découvre la mère de Lydia dans le couloir :
- Bonjour Raven, bien dormie ?
- Bonjour madame Martin, oui et vous ?
- S'il-te-plait Raven, fais moi plaisir et appelle-moi Nathalie. Et n'hésite pas à me tutoyer.
- D'accord.
- Lydia doit aller à un rendez-vous ce matin.
- Oui, je sais. Vous... Tu veux que j'aille la réveiller ?
- Oui, je dois partir travailler.
Je hoche la tête et entre dans la chambre de mon amie.
- Lydia ? Tu es réveillée ?
- Gnhmm...
- Allez debout, tu sais tu as ton rendez-vous avec la psychologue.
- Moui je sais... Mais je vais très bien.
- Pour ta mère, allez debout !
Je tire la couette en sentant soudain une odeur suspecte.
- Lydia ! Regarde ta main !
Elle est couverte de sang séché, comme sa couette. Elle la regarde avec des yeux aussi rond que les miens puis elle fixe son miroir. Je le vois à mon tour, il est brisé en son centre, comme par un coup de poing.
- Tu ne sais pas ce qu'il s'est passé n'est-ce pas ?
Elle secoue la tête, les yeux fixés sur le miroir. Je lui prends le bras et la tire doucement jusqu'à sa salle de bain.
- Lave-toi les mains, je vais trouver le désinfectant.
Je fouille dans un placard.
- Là, c'est le maquillage. D'ailleurs, je veux te maquiller après.
Je souris.
- Si tu veux. Alors c'est où ?
- Celui à ta droite.
Je trouve le flacon et l'ouvre, berk, ça pue. J'en verse sur un coton et le donne à la jeune femme puis lui bande la main.
- Tu veux que ta mère évite de l'apprendre ?
- J'ai déjà fait pire, comme courir nu, la nuit dans un bois.
Nous avons petit-déjeuner puis elle a insisté pour me maquiller et m'habiller. Nous sommes sorties ensemble, moi avec un fin trait d'eye liner et un rouge à lèvre rosé, un short en jeans déchiré, un collant en résille, un débardeur noir, un collier en forme de flèche doré et un gilet gris chiné à franges. Elle avec sa classe habituelle. Je l'ai déposé devant le lycée de Beacon Hills puis suis restée à réfléchir dans la voiture, je crois que je connais le tableau de bord par coeur maintenant. Puis, n'y tenant plus, j'ai démarré et est filée vers la gare.
×
Je gare la voiture de Lydia derrière un gros mur. J'entre mais ne vois personne. Soudain, j'entends des bruits de course et... De lutte ? Je contourne le train et passe sous un escalier. Je découvre Isaac, allongé par terre, haletant et Erika qui embrasse Derek ? Mais elle s'est prise pour qui cette p*tasse ? Heureusement l'Alpha la repousse violemment et lui dit de ne plus jamais faire ça. C'est ce moment que je choisis pour me montrer. Je remarque les sourcils levés de Derek en me voyant et le regard intéressé de Isaac. Ne me dites pas que c'est parce que... Lydia tu abuses ! Je grogne alors pour reprendre une contenance :
- J'ai interrompu quelque chose ?
- Je leur apprends à se battre et se défendre.
- Seulement ? je dis sur un ton moqueur.
- D'ailleurs, on pourrais faire une pause ? Je dois avoir une centaine d'os cassés ça va me prendre quelque heure pour les ressouder, me coupe Isaac.
C'est quoi cet entrainement sérieux ? Et je n'ai encore rien vu car Derek prend le bras du Bêta au sol et un craquement sonore retentit.
- 101.
- Mais t'es pas bien ! je m'exclame.
- Vous avez besoin d'entraînement car en plus de la déclaration de guerre des Argent, nous avons un second problème, quelque chose a déjà tué trois personnes, comme le père d'Isaac.
Ma tante. Sur ses mots, il monte dans le wagon, et je le suis. J'entre dans ce qui doit être sa chambre. Il est dos à moi et il enlève son débardeur. Il tourne la tête vers moi avec un petit sourire.
- Ton cœur s'est accéléré, dit-il en s'avançant.
- Le tien ne s'accélèrera pas si j'enlève mon haut peut être ?
- Faut voir, dit-il toujours avec son petit sourire.
- Remets un t-shirt, pervers.
- Eh ! C'est toi qui a des idées bizarre ! Je ne parlais que d'un point de vu expérimental.
- Ben voyons !
Derek finit par mettre un de ses t-shirt noirs moulants.
- Parmi les trois personnes tués... Tu parlais de ma tante.
- Oui.
- C'est un loup-garou qui a fait ça ?
- Je ne pense pas.
Je réfléchis et finis par poser la question qui me brûle les lèvres :
- Comment savais-tu que je t'entendrai ?
- J'espérais que ce serai le cas.
- Et pourquoi ? Pour me montrer tes capacités à embrasser ou à casser les bras ?
- Parce que tu es nouvelle et que tu as besoin d'aide.
- Ton rôle d'Alpha t'es monté au cerveau ? Pourquoi insiste-tu ?
- Si tu es venu c'est que tu hésite encore.
C'est vrai.
- Pas maintenant.
- Quand ?
- Je ne sais pas.
Quand est-ce que l'on s'est rapprocher autant ? Seul une dizaine de centimètre nous sépare. Séparation soudain écraser par Derek. Je reste figée. Il me regarde dans les yeux. Je devrais reculer là. Mais je suis comme hypnotisé. Si ça ce trouve, c'est un vampire ! Il va me mordre le cou et boire mon sang !
Ou alors il joue encore avec ses charmes. La moutarde me monte au nez. Je mets mes deux mains sur son torse et le repousse.
- T'es vraiment con !
Il me regarde bizarrement. Je n'ai pourtant pas bouger les lèvres mais il semble qu'il m'a clairement entendu...

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