La Légende Du Temps. Tome 1 : Tome de souvenirs.

Souvenir 1 : Les deux Maitres partie 3/5

Les deux hommes marchaient dans les bois à pas feutré. Honorius guidait le Maitre dans la forêt suivant les indications qu'il avait récupéré lors de ses propres investigations. Il ne s'y était personnellement jamais rendu mais avait bien noté toutes les instructions pour trouver l'entrée de la mine. Les deux hommes avaient convenu de ne pas emprunter le sentier principal, trop exposé, mais de le suivre parallèlement à bonne distance afin de rester discret. Ils essayaient de rester le plus silencieux possible. Mais au bout d'une heure de marche Honorius ne résista pas à l'envie de poser une question.

- Qui est cet homme exactement ? Ce... Méléagant ? chuchotât Honorius tout en continuant d'avancer.

- Pour faire court disons que moi et Méléagant combattions pour les mêmes causes il y a bien longtemps... Malheureusement, au fil du temps il s'est montré de plus en plus dur et s'est forgé des idées bien propre et arrêtée, que je n'ai pas suivi. Je pense qu'il a perdu la tête, il méprise tout et tout le monde. Il est décidé et c'est ce qui fait de lui quelqu'un de dangereux.

- Quelle était vos objectifs à l'époque ? demanda Honorius intrigué.

- Ce serait trop long à expliquer, bien trop compliqué et de toute façon tu ne me croirais même pas.

- Dite toujours, de toute façon tout cela est déjà très étrange.

- As-tu déjà entendu parler des mages et des sorciers qui opère dans les armées royales de tous les pays ?

- Evidemment, Maitre. Que ferions-nous sans eux.

Il est vrai que la réputation des sorciers n'était plus à faire. Même s'ils étaient peu visibles dans le quotidien car très rare, les personnes pouvant manipuler la magie se comptait généralement sur les doigts des deux mains. Un tel don, quand il été repéré enfants, destiné leurs porteurs à intégrer la cour royal ou l'armée afin de participer aux batailles et protéger les dirigeants ? et cela depuis toujours. Les quelques un qui échappait à cela ou qui découvrait leur pouvoir très tard restait pour la plupart très discret ou devenaient guérisseur. Il existait bien quelques mercenaires, mais étaient depuis toujours chassé par le pouvoir, car considéré comme dangereux, et exclu par le peuple qui les craignait.

- Vous voulez dire que Méléagant en est un ? s'inquiéta Honorius

- Pas réellement, il est bien plus que ça c'est un Maitre.

- Vous... vous voulez dire que. Honorius se stoppa quelque instant de surprise.

- Oui, nous somme tous les deux des Maitres. Répondit le Maitre en signifiant de la main à Honorius qu'il fallait continuer à avancer. C'est pour cela que nous ne dépendons d'aucune cour et qu'aucun seigneur ne peut nous imposer de les suivre. Tous nous respect mais ont trop peur de nos pouvoirs. Quoique la plupart ignore notre existence. S'amusa le Maitre.

Honorius s'arrêta et s'assis quelque instant sur une souche.

- Et bien quelle surprise... Moi qui ne pensai jamais rencontrer rien qu'un simple magicien, me voilà avec un Maitre et un autre a moitié fou... Je...

Le Maitre l'interrompit et fit signe à Honorius de ne plus faire de bruit. Au loin un grognement rauque se faisait entendre. Le Maitre fit signe à Honorius de le suivre et Ils arrivèrent quelques instants plus tard à l'orée d'une petite clairière ou se trouvait ce qui était vraisemblablement l'entrée de la Mine au pied d'une petite falaise au flanc d'une grande colline boisée. Il fit signe à Honorius de rester silencieux derrière lui et pointât du doigt quelque chose qui se trouvait près de l'entrée de la grotte. Hervé ne put retenir un léger cri de surprise dont le Maitre se serait bien passé qui alerta la bête qui rua sur eux en hurlant. Le Maitre eu à peine le temps de pousser Honorius, que l'immonde bête avait déjà déraciné tous les arbres qui la séparait d'eux. Il n'eut pas le temps d'esquiver et se pris de plein fouet la dure tête de la bête qui l'envoya le Maitre s'écraser durement contre un gros arbre qui en fut presque déraciné. Il échappa un cri de douleur lors du choc mais ne perdit pas de temps pour se relever et faire face à la bête qui était déjà prête à ruer à nouveau

- Du calme mon grand, Dit-il calmement avant d'esquiver la nouvelle charge de l'affreuse bette.

Celle-ci, était semblable à un cerf géant avec de terrifiant yeux rouges d'où émanait une lueur rouge vive. Sa tête était ornée de deux bois gigantesque aiguisé comme des lame de rasoir et sa gueule bavant de rage, babine retroussée, dévoilait une terrifiant denture de croc acéré. Son corps, lui, été celui d'un cerf auxquelles on aurait gonflé les pattes arrière et raccourcie celle de devant lui permettant ainsi de ruer avec une force et une vitesse phénoménale, mais peu de précision, la bête ne pouvant que mal se diriger lors d'une charge avec des pattes avant si petite se retournais quasi instantanément à l'arrêt en se servant se ses très petites pates comme pivot.

Le Maitre continuait à esquiver les différentes charges de l'animal qui, furieuse et demandant son territoire, n'hésitait pas à mordre et lancer tout ce qu'elle pouvait. Après quelques esquives, le Maitre se retrouva coincé dos contre la falaise. Sachant qu'il ne pourrait pas échapper encore longtemps, le Maitre tandis la main sur la coté et murmura quelque mot qu'il n'eut le temps de terminer devant éviter une nouvelle charge dont il avait sous-évalué la vitesse. C'est alors qu'à la grande stupeur du Maitre et d'Honorius, resté caché à quelques mètres de là, la bête se mis à trembler. Elle hurla de douleur et vacilla au sol, convulsa quelque instant avant de se retrouver inerte.

- Que... Que s'est-il passé ? bafouillât Honorius en accourant vers le Maitre resté assis au sol pour souffler.

- Il sait que nous sommes là et comme il veut nous voir il n'a pas hésité à tuer son gardien. Il nous ouvre grand les portes pour le rencontrer. C'est tout sauf bon pour nous. S'inquiétât le Maitre en se relevant aidé par Honorius.

- Comment peut-il faire cela ? Demanda-t-il au Maitre à la fois inquiet et fasciné.

- Il est puissant, il a droit de vie ou de mort sur les créatures qu'il créé. Répondit le Maitre en observant la créature sous tous ses angles.

Herve resta à bonne distance du corps de la créature et interpela le Maitre.

- Et cette « chose », qu'est-ce que c'était ?

- Un pauvre cerf que Méléagant à... disons... modifié.

- Quelle horreur ! s'offusqua Honorius, blanc comme un linge.

- Je sais que ça fait beaucoup pour toi, mais... avançons, le temps nous est compté.

Honorius jeta un dernier coup d'œil à la bête morte. celle ci gisait dans son propre sang sans montrer signe de vie. Il n'en était pour autant pas rassuré. Si cette homme avait pu créer si facilement un bête comme celle ci... que devait-il leur réserver d'autre...  

Avant de suivre le Maitre vers l'entrer de la mine Honorius pris soin d'allumer la torche qu'il avait emmené avec lui. Le maitre n'en avait peu être pas besoin mais lui si. 

La mine était sombre et humide, la reprise récente des activités n'avait pas encore effacé les marques de son abandon précèdent et un silence pesant régnait. rien de bon ne pourrait se passer.