vii. la maison de mon enfance

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VII
la maison de mon enfance

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Notre balade en bateau à durée deux bonnes heures, pendant lesquelles nous n'avons fait que nous remémorer nos meilleures souvenirs d'enfances. Je dois avouer qu'une pointe de nostalgie m'a frappé.

Nous sommes rentrées à la nuit tombée à la maison avec Adria. Mary avait préparé le repas, mais n'ayant absolument pas faim, je suis directement allée me doucher pour ensuite dormir. Passer ne serait-ce que deux heures avec les garçons est tout juste épuisant, vous n'imaginez pas à quel point.

Le lendemain, je me suis permise de faire la grasse matinée, sans qu'aucun de mes cousins ne viennent me réveiller par surprise. Cela fait à peine trois jours que je suis sur l'île, que j'ai déjà reçu une orde de messages de la part de mon père. Je crois qu'en six ans, il ne m'en a pas envoyé autant dans la même année.

De papa :

"Chérie, j'espère que tu es allée voir la maison depuis."

"Pense à m'envoyer des photos pour y voir si des travaux sont nécessaires."

"J'aimerais aussi que tu récupères quelques trucs pour moi."

"Appelle moi."

"Tu es bien allée à la maison ?"

"Je vais appeler ta tante."

Le dernier me fait sauter du lit et courir jusqu'au rez-de-chaussée en pyjama. Après un tour quasiment complet de la maison en hurlant son prénop, je finis par trouver Mary dans le jardin. Et comme par hasard, elle arrose ses fleurs.

Me voyant arrivée en furie toute décoiffée, elle doit se douter de la raison de ma venue, et lève une main en l'air pour me stopper :

- Ne t'inquiète pas, j'ai dis à ton père que tu étais allée à la maison.

Un soulagement profond calme tout mon corps. Eh bien, je crois qu'on a évité la catastrophe.

- Je lui ai dis que tu te reposais puisque hier tu avais quasiment passé toute l'après-midi là-bas, m'explique-t-elle, ce qui est absolument faux.

- Je suis désolée Mary...

- Oh ne t'en fais pas, rigole-t-elle, ça me rappelle mes années jeunesses de mentir à mon frère.

Je me met à pouffer en imaginant ce qu'elle a bien pu lui faire subir pendant leur adolescence. Karl et Mary n'ont que trois ans d'écart. Même après le nombre d'années qui sont passées depuis cette période là, il n'arrête jamais de s'en plaindre. Apparemment, ma tante était une vraie rebelle une fois arrivée au lycée.

- Je me rappelle d'une fois, commence-t-elle à ma raconter, j'avais fais le mur pour sortir avec un ami à ton père. Nous sortions ensemble depuis peu, et me retrouver avec lui c'était tout ce que je voulais.

- Ne me dis pas qu'il s'est passé ce que je pense ?

- Oh si... ton père m'a suivi et nous a surpris ensemble. Ils ne se sont plus jamais reparlés parce que Karl à vu ça comme une trahison, et moi, il m'a enfermé dans ma chambre pendant une semaine.

𝐂𝐚𝐫𝐝𝐢𝐠𝐚𝐧 | 𝐉𝐉 𝐌𝐚𝐲𝐛𝐚𝐧𝐤Où les histoires vivent. Découvrez maintenant