i see you neteyam

Chap 8/ Ne me laisse pas

La guerre : elle nous prend ce qu'il nous reste, et retire toute possibilité de vivre. La guerre c'est celle qui tue, celle qui massacre jusqu'au dernier. Il n'y a jamais de bon ou mauvais dans la guerre, seulement deux ennemis qui se font face. Soudain, la tension monte, le silence s'installe : qui tirera en premier ? Qui sera le premier à déclarer les hostilités ?
Tandis que les flèches pleuvaient sur nous, le colonel pointait son arme sur moi. Mon arc était encore trop loin. Quand à Neteyam, il était occupé à se battre avec un soldat. Un geste et il tirait. Étant donné son manque d'humanité, je pense que cet homme n'avait besoin d'aucun motif pour mettre fin à ma vie.
Nia se tenait toujours derrière moi, les larmes perlaient sans doute sur son visage. Ses mains tremblaient, mais se refusaient à me lâcher.
Les miennes aussi tremblaient. Depuis quand avais-je peur de la mort ?

Non je n'avais pas peur de la mort, j'avais peur d'elle. Peur de perdre Nia.

J'appela Leywa d'un cris, rapidement je pus l'apercevoir au loin. Il lui faudra un bout de temps avant de parvenir jusqu'à nous. Mais c'était faisable. Seulement si elle arrivait, le colonel Quaritch allait l'abattre. Je me leva, protégea Nia de mon corps.

- Vous ne pensez pas avoir fait assez de mort Colonel ? Lui demandais-je tout en maintenant mes mains levés.

Il ne devait pas voir Leywa arriver. Je devais faire diversion. Nia avait compris, ses tremblements se firent moins brutaux, plus calmes, plus contrôlés.

- Ça ne sera jamais assez, vous avez massacré trop d'entres nous. Rétorqua-t-il.

- Ninates, Neteyam, ici Jake, je veux que vous vous éloignez au plus vite de cet homme, il est dangereux. Je dois me charger de son cas.

Je dû me retenir de porter ma main à l'oreillette pour le prévenir que d'autres hommes armées étaient non loin de lui.
Mon regard croisa celui de Neteyam, le soldat qui lui tenait tête un peu plus tôt était désormais au sol, inerte. Était-il mort ?

Soudain la guerre me ramena à la réalité. Nous tuons en guerre.

Neteyam pointa sa flèche sur le colonel. Elle avait pour cible le centre de son regard. Il lui suffisait de la lâcher. Pourquoi hésitait-il ? Pourquoi ne tirait-il pas ? Son regard exprimait soudainement la haine, l'humanité l'avait quitté, mais pourtant il ne tirait pas. Pourquoi. C'est alors que je reporta mon attention sur mon ennemi. Son arme était pointé sur moi, et il savait que Neteyam l'avait en ligne de mire.

- Ho comme vous êtes mignons. Ria-t-il.

Il afficha un des sourires les plus monstrueux, cet homme aimait tuer, et il souhaitait plus que tout me tuer. Mais il voulait jouer, voir la souffrance.

- Alors mon jeune garçon ? Tu n'oses plus me tuer maintenant que tu sais que sa vie est entre mes mains ?

Neteyam ne répondait pas, mais pour autant il ne lâchait pas son arme.

- Je connais ce regard, c'est le même que celui de ton père le jours de ma mort.

Neteyam ne lâchait pas, ses oreilles se plaquèrent de plus belles.

- Quaritch !!!

La voix qui s'élevait du ciel ne pouvait qu'être celle d'un seul homme : Thoruk Makhto.

Il lâcha son Ikran et se laissa tomber au sol. D'un geste brutal il porta un coup de point au colonel. Ce dernier tomba au sol, son arme plus loin.

- Partez !! Nous cria-t-il.

Je pris Nia dans mes bras, rapidement Neteyam me rejoignit.

- Ninates ! Prend Leywa et pars avec Nia !

Je regarda Nia, la mettre a l'abri était le plus sûr, mais je devais me battre pour les miens. Les armées du ciel allaient débarquer. Ils ne survivront pas en si petit nombre. Face à mon hésitation, Neteyam revint sur ses pas.

- Je t'en prie, écoute moi, pour une fois. Tu as Nia a protéger maintenant.

Nia. Elle était sous ma responsabilité maintenant. Son corps d'enfant tremblait dans mes bras, je n'avais pas vus les larmes que ses joues, ni ses nombreuses plais. Elle était si faible, si victime de cette guerre.

- Protège la. Me chuchota Neteyam tout en collant son front contre le mien.

Ma main frôla sa joue, il devait me revenir. Mon regard le supplia de ne pas rejoindre ceux que nous avions perdu. Il devait survivre, il devait gagner et me revenir. Eywa faites qu'il nous revienne.

- Je te le promet. Rajouta-t-il.

A contre cœur, j'acquisa de la tête et le laissa s'en aller. J'avais une vie à protéger désormais, Nia devait être mise en sécurité.

- Où va Neteyam ? Demanda-t-elle la voix affaiblie.

Je touchea son si innocent visage de ma main.

- Il va revenir mon ange, je te le promet.

Il reviendra. Il l'a promit après tout. Neteyam me reviendra. Parce qu'il le doit. Parce que je l'attendrais.