Chapitre 5

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Vladimir ouvra la porte et se poussa pour laisser passer la jeune femme qui n'avait pas prononcé un mot de tout le trajet.

Ingrid entendit la porte se fermer derrière elle alors qu'elle contemplait la demeure de l'homme.

Couleurs sombres et modernes étaient présents partout dans cette vaste maison dont elle ne voyait que la cuisine et le salon.

- Suivez moi ordonna t il en passant devant elle

Ingrid le suivit en laissant une certaine distance entre eux.

Il la guida un étage plus haut. Le long couloir était peu éclairé, toujours aussi sombre. Il avança et ouvrit une porte donnant sur une chambre de taille moyenne de couleur plus claire.

- Installez vous je vous ramène un t-shirt pour la nuit

Sans un mot de plus Vladimir monta encore d'un étage pour récupérer un de ces t-shirt. Avant de redescendre, il serra ses mâchoires face à la douce odeur de la jeune femme qui avait déjà  envahit son espace personnel.

Il se posta devant la porte encore ouverte et observa Ingrid regarder par la fenêtre.

- Vous êtes venu à pied à l'entreprise?

- Ça vous regarde pas. répondit. dit elle sèchement en tendant son bras pour récupérer le t-shirt qu'il avait dans les mains.

- Que ça me regarde ou non répondez. C'est pour envoyer quelqu'un la chercher même si vous n'en n'aurez pas besoin pour au moins les 2 semaines qui suivent.

- Ha ouais? Je peux savoir pourquoi? demanda t elle en haussant un sourcil

- Pour la simple et bonne raison que demain nous partons à New York. Nous avons des choses à faire là-bas.

- Non. VOUS avez des choses à faire à New York. Moi en revanche je demissionne et je m'en vais.

- Je vais faire comme si je n'avais rien entendu. J'aime votre côté rebelle mais ne dépassez pas les limites miss Denis.

Il lui jeta le t-shirt dans les mains avant de s'en aller en fermant la porte derrière lui.

Ingrid jeta à son tour le t-shirt sur le lit dans un grognement de rage. N'ayant pas d'autre choix que de survivre à cette nuit, elle enfila ce haut qui portait l'odeur masculine de l'homme et se glissa sous les draps après avoir prit une rapide douche.

Vladimir se glissa sous les jets d'eau froide avant d'enrouler une serviette autour de sa taille et une autre autour de son cou.

Il prit son téléphone et appela un des ces vieil ami.

- Vladimir! Comment tu vas mon pote?

- Il est 22h30 et tu es encore de bonne humeur?

- Et toi toujours aussi grincheux. Alors quoi de neuf?

- Rien de spécial comme toujours. J'ai besoin de tes services.

- Je t'écoute.

- J'ai besoin d'avoir des infos sur un type. Tout ce que je sais c'est qu'il s'appelle Marco et qu'il est blond au yeux bleu. J'en sais pas plus.

- OK.... t'aurais pas d'autre renseignements?

- Pas pour l'instant. Commences tes recherches. J'essayerai de te donner des infos supplémentaires.

- D'acc.

Il mit fin à l'appel et posa son téléphone avant de se changer.

Il se coucha les pensées tournées vers la femme qui dormait sûrement déjà un étage en dessous.

Il devait racheter une banque rivale qui avait fait faillite mais le celle ci se trouve aux États-Unis. Prendre la jeune femme avec lui permettrait de mieux la connaître et voir ses talents professionnels.

Le lendemain, il se changea avant de descendre. Il trouva la jeune femme vêtue des même vêtements qu'hier en train d'enfiler ses chaussures.

- Où est ce que vous allez? demanda t il en la rejoignant

- J'ai des choses à faire. Bien dit elle en se levant. Merci pour l'accueil mais il va falloir que je vous laisse. Bonne continuation.

Elle s'en alla mais la grande main de l'homme la fit reculer pour la remettre là où elle était.

- Je vous ai déjà prévenu hier miss Denis. Je ne vais pas m'amuser à vous prévenir une seconde fois. Vous allez gentiment rester ici et surtout je veux pas vous entendre protester. Nous décollons dans 1 heure.

Elle le vit se retourner et prise de colère, elle prit le vase à côté d'elle mais avant que celui ci ne s'abatte sur le corps musclé de Vladimir, le concerné se retourna un sourcil levé.

- J'espère que ce n'est pas ce que je pense mais si ça l'est vous n'aurez rien gagné. Avec votre force équivalente à celle d'une crevette et un corps comme le mien le vase se serait juste cassé et vos petits doigts d'enfant finiraient blessés. Morale se l'histoire réfléchissez 2 fois avant de faire quelque chose mademoiselle Denis.

Il lui prit le vase, sourire rieur au lèvres et le reposa doucement sur la table.

Il tourna les talons et alla préparer quelques une de ses affaires présentes dans le salon.

Désormais dos à elle, Ingrid savait qu'il ne pouvait pas la voir. Elle prit alors son sac et se dirigea silencieusement vers la porte.

Elle l'ouvrit mais au moment où quelques rayons de soleil étaient visibles, une voiture noire se gara devant la porte.

Déterminée, elle passa devant le véhicule et se mit à courir pour atteindre le portail.

Malchance? Certainement pensa t elle

Avant même d'atteindre le fameux  portail, celui se ferma. Elle se retourna et croisa le regard de l'homme qui souriait fièrement.

- Vous êtes persévérante. C'est bien. Mais à part me mettre en colère vous ne gagnerez rien. Alors dépêchez vous de monter dans cette voiture.

- Allez vous faire voir! siffla t elle entre ses dents

- Sachez miss Denis que les insultes sortit de votre magique bouche sonnent comme des compliments alors cesser vos bavardages.

- Laissez moi partir! Vous n'avez aucun droit sur moi!

- Je n'ai jamais dit le contraire. Mais laissons ce débat pour une autre fois voulez vous? A moins que vous voulez en discuter maintenant, que je perde patience et que je demande à votre mère de venir vous chercher pour qu'elle finisse par vous rendre à votre propriétaire qui est comme vous le savez votre mari.

N'ayant d'autre choix que de l'écouter, elle avança d'un pas avant de lui jeter son sac dans la figure, lassée de son sourire moqueur et fière.

Et c'est comme ça qu'elle finit moins de 30 minutes plus tard, dans un avion pour New York.

- Arrêtez de bouder. Je suis sûr que ce voyage va se passer à merveille. dit il une fois l'avion hors de la piste

- C'est ce qu'on va voir.... murmura t elle rageuse en sachant d'avance que ce petit séjour d'une durée indéterminée serait le plus long et le plus fatiguant. Et ce pour les deux, car l'un comme l'autre, ils ne savaient pas que malgré l'orage qui  gronderait entre eux, une flamme s'allumerait et leur voyage n'aura plus le même goût....

La Prisonnière Du Mystérieux Vladimir Estelli Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz