Pour le bien de ma réalité

le pseudo mec

Ce dernier, comme un animal tapi au fond de son terrier, saisit le téléphone portable d'une main tremblante au souvenir de sa faute qui le taraudait.
-Bonjour à tous, je suis Mtaku Ndiaye.
-Bonjour Mtaku, répondirent ils en chœur
Moi je considère cette ONG, comme ma cachette, mon refuge. Je ne suis pas addict aux réseaux sociaux, cependant je fais partie de ces nombreuses victimes. Il y a de cela trois mois,j'étais encore un lycéen normal. Ma vie ne tournait qu'autour de ma famille, mes études et aussi mes loisirs.
Un jour, alors que nous étions en cours de Philosophie, notre classe a accueilli un nouvel élève qui nous prenait en cours d'année. Mody Diango il se nommait et un
style particulier il avait .
C'était un garçon de taille élancée, au sourire agréable et au regard malicieux. Dès qu'il passait, des regards se tournaient vers lui.Tantôt les filles lui adressaient des regards coquins et flatteurs, tandis que les garçons lui adressaient des regards méprisants
ou même empreints de jalousie.
Mody quant à lui semblait n'en avoir rien à faire.
Assis dans le fond de la salle de classe, je suivais attentivement mes cours. Cependant, quelques semaines après son arrivée dans notre classe, Mody se faisait repousser par plusieurs lycéens.
Il s'était même fait agressé à la sortie des cours par la bande de Funta, un lycéen assez imposant. Les jours s'écoulèrent sans encombre et je fus surprise un matin en rentrant en salle de classe par la présence de Mody à ma place.
Il me lança un bonjour des plus agréables dès que je pris place à ses côtés. J'y répondis puis le professeur entra.
En fin de journée, Il me proposa de faire un bout de chemin ensemble. Au cours du trajet, il m'avoua qu'il m'appréciait beaucoup, chose que je trouvais réciproque. Puis avant de nous séparer il me donna une tape sur la fesse,ce à quoi je sursautais et lui adressais un regard empli de dégoût.
Je n'eut pour seule réponse qu'un sourire avant qu'il ne s'en aille. Par la suite il m'annonça lors de notre rendez-vous que je lui plaisais énormément et qu'il souhaitait faire de moi son compagnon. J'hésitais car je ressentais une certaine attraction. Sans doute parce que je l'avais déjà accepté, je l'ai suivi par la suite chez lui où nous scellions à jamais cet interdit.

Au fil des jours, nos rencontres se multiplièrent et mon cœur se contractait d'une joie inouïe à
la simple pensée de nos retrouvailles.
Mody était un homme merveilleux, son seul défaut
n'était que sa possessivité exagérée. À chaque approche des filles de la classe vers moi, il devenait hystérique au point de nous faire remarquer en salle. Plusieurs fois après ses scènes
de jalousie je le rassurais mais en vain car un jour, alors que nous avions programmé une escapade, j'eu un empêchement.Yedj une fille de ma classe avait urgemment besoin de moi
pour ma participation à sur l'exposé à rendre.
En retard pour notre escapade je l'appelais, mais
il ne répondit pas. Deux jours passèrent sans que je n'ai aucune nouvelle de Mody. Le jour des calculs de moyennes alors que personne ne s'y attendait le professeur vint nous annoncer le
départ de Mody. Il avait encore changé d'établissement scolaire, je sentis mon cœur se broyer à l'intérieur de ma poitrine.

Le lendemain après les cours de la matinée, je sentis les regards
de toute l'école posés sur moi. Des regards tantôt dégoûtés d'autres empreints de pitié, une fois en salle de classe les murmures s'intensifièrent. L'entrée de Mr Bosco dans la salle imposa le silence puis ce dernier me demanda de rejoindre le bureau de la directrice. C'est avec effroi que j'appris qu'une vidéo de Moi et Mody était en ligne sur les réseaux. Et bien sûr pour ne pas compromettre plus l'image de l'établissement je devais être renvoyé. C'est donc pour cette raison que je me retrouve ici parmi vous. 

Les applaudissements en guise d'encouragement comme il est coutume dans ce centre d'aide après chaque aveu fusèrent.