Naïa

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Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu'on était cachés dans les buissons, sur le côtés de l'île. Essayant désespérément de ne pas se faire prendre par des Na'vis assoiffées de vengeance. J'étais terrorisée, je ne savais pas ce qui allait se passer maintenant. Aonung et Lo'ak étaient devant nous, accroupi sur leur deux longues jambes afin de rester le plus possible protégé par les branches du buisson. Moi, j'étais derrière Lo'ak, je le suivait de près, tandis que Neteyam était derrière moi, comme s'il protégeait mes arrières.
À chaque pas que nous faisions, les cries se faisaient entendre de plus en plus fort, nous rappelant sans cesse que le danger se rapprochait de nous petit à petit. Une boule au ventre, nous avançâmes tranquillement le long du chemin sur la côte. Soudain, Aonung nous fit geste de ne plus bouger, sentant qu'une personne s'approchait vers nous. Lo'ak ne bougea plus, mais essayait tout de même de regarder par dessus l'épaule du Na'vi de l'eau afin de déceler l'étranger qui se présentait à nous. C'est seulement après quelque secondes que je remarqua que les deux mains de Neteyam étaient venus se poser sur mon bassin, le tenant fermement, m'obligeant à ne pas bouger d'une semelle. Ses mains étaient chaudes, brûlante, et je les sentais sur ma peau, qui contrairement à lui, était gelée et frissonnante, ne sachant guère si cela provenait de la température à ce moment même ou de la peur qui me rendait frigorifiée. En tout cas, la seule chose que je savais, c'était que ses mains me faisaient le plus grand bien, qu'elles me détendaient instantanément et j'avais ce pressentiment que c'était réciproque. Son souffle chaud s'échoua sur ma nuque, ce qui me fit comprendre qu'il se tenait à quelques centimètres seulement de mon dos. Un frisson électrique s'envoya dans tout mon corps, me faisant frissonner de plus belle. En une seconde, je me fit envelopper par les bras du Na'vis, mon dos était à présent collé sur son torse et ma tête se trouvait tout juste sous son menton.

-Naïa.. surtout, ne bouge pas...

Son souffle s'échoua sur mon oreille en un murmure délicat, je me mordit la lèvre inférieur pour ne pas faire quelque chose que j'allais regretter par la suite.
Il ne bougea pas, laissant sa bouche à quelque millimètres de mon cou. Son souffle devenait brûlant de plus en plus qu'il s'approchait de ma peau. Ma poitrine se soulevait plus rapidement, en suivant le rythme de sa respiration qui s'accélérait également. Lo'ak et Aonung étaient bien trop occupés à fixer devant eux pour protéger nos arrières qu'ils ne se rendèrent même pas compte de notre proximité. La tension était énorme, presque palpable. Je sentais que mes poumons n'arrivaient plus à suivre un rythme normal, ils se déchênaient, comme s'ils étaient détraqués, se soulevant et s'abaissant de façon irrégulière et rapide.
Puis, lorsqu'Aonung pris la parole en se retournant, Neteyam se décala instantanément, brisant alors la chaleur qui émanait entre nos deux corps, me laissant maintenant à quelque mètres de lui. Le froid revint immédiatement et je me pris à grelotter légèrement, sentant que je n'avais plus de chaleur autour de moi.

- Ok, maintenant, on va devoir se séparer. Lo'ak viendra avec moi. Net, tu resteras avec l'humaine, c'est compris ?

Neteyam hocha la tête et les deux Na'vis devant nous partirent en une fraction de seconde pour rejoindre le chef et Toruk Makto, nous laissant alors seul. Au moment où nous nous a retrouvâmes seul, je cru qu'il allait m'emmener avec lui pour partir d'ici, pour se cacher quelque part, mais il ne fit rien de ça. Au contraire, il se pointa devant moi et s'agenouilla pour se retrouver face à mon visage. Il pris mon visage avec ses deux mains, tenant délicatement mes joues et me dit..

- Naïa, tu vas devoir rester ici, d'accord ? Tu es en sécurité ici, je vais devoir partir rejoindre les autres afin de les aider à la guerre..

Sans m'en rendre compte, une vague d'anxiété se rua dans mon corps entier, me faisant alors pleurer. Mon masque s'embua et je ne vis presque plus le visage de net. Il ne pouvait pas partir. Pas comme ça. Il ne pouvait pas me laisser seule de la sorte. Et si quelqu'un me trouvait ? Et s'il n'arrivait pas à temps pour me sauver ?

AVATAR-THE WAY OF WATER: 𝒑𝒐𝒘𝒆𝒓 𝒐𝒇 𝒍𝒐𝒗𝒆 𝒂𝒏𝒅 𝒔𝒐𝒍𝒊𝒅𝒂𝒓𝒊𝒕𝒚 𓆉Where stories live. Discover now