Chapitre 13: Retrouvailles

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Je me réveillai tranquillement en sentant une douce odeur boisée que je ne connaissais pas. Les rayons du soleil caressaient délicatement ma peau et me réchauffaient doucement. Je me demandais, encore ensommeillée, pourquoi le soleil rentrait dans la chambre aujourd'hui. Réalisant soudain le soleil se levait à l'est, ma chambre est située à l'est c'était donc impossible.

A présent complètement réveillée, j'entendais une autre respiration dans la chambre, surtout je sentais un bras chaud et musclé autour de ma taille. Retenant ma respiration, j'envisagea rapidement comment me débarrasser de ce très léger problème. Essayant de bouger le moins possible, j'attrapa délicatement son bras, me glissa rapidement hors du lit et mis un oreiller sous son bras.

Sortie d'affaire, je détaillai tranquillement la chambre pour trouver par où m'échapper. Je vis le grand lit à baldaquin blanc dans lequel dormait le loup, le lit était immense mais il avait quand même réussi à me coller et prendre toute la place. Saleté de loup trop possessif ! Une grande armoire en bois très travaillée se trouvait sur le côté droit du lit. Au fond de la pièce, il y avait de grandes portes fenêtres, je m'en approchai à pas de loup. J'allais ouvrir la fenêtre quand je remarquai une porte. Rien ne m'empêchait de regarder ce qui s'y trouver surtout si cela pouvait me servir.

J'ouvris avec précaution la porte en espérant qu'elle ne grince pas. Heureusement pour moi elle ne le fit pas. La porte était en fait celle d'un immense dressing, le côté gauche était pour les hommes et le côté droit pour les femmes. Il y avait des centaines de vêtements sur chaque extrémité, de tous les styles et de toutes les couleurs. Je découvris tout au fond du dressing, mon sac de sport qui contenaient toujours, heureusement pour moi, de la melatae surimae. Il n'avait pas dû prendre le temps de fouiller mon sac à mon plus grand bonheur. Je me saisis de ce dernier et le rempli des vêtements les plus simples et confortables à vue d'œil.

Ressortant sans faire de bruit de la pièce, je vérifiais que l'occupant du lit dormait toujours. Ayant vérifié, j'essaya d'ouvrir la fenêtre qui n'était pas verrouillée. L'ouvrant en veillant à ne pas faire de bruit, je me retrouvais sur un immense balcon.

Avisant la hauteur, je me rendis compte d'un petit problème, j'étais au moins au 3ème étage de la maison. Ça allait être compliqué de sauter de cet étage. Réfléchissant à toute vitesse pour trouver une autre sortie, je dus me résoudre à sortir par là. Les autres habitants de la maison allaient finir par se réveiller et mieux valait éviter de croiser quelqu'un. Survolant du regard encore une fois la maison, je finis par remarquer du lierre qui courrait le long de la façade. Petit problème, si je voulais l'atteindre il fallait que je saute de plus d'un mètre. Mais bon c'était soit se casser une jambe ou essayer de sauter à du lierre en espérant qu'il soit bien accroché. Mon choix était fait.

Je balançai mon sac par terre, trois étages en dessous et me rapprochai du bord du balcon. Soudain, la porte fenêtre s'ouvrit violemment.

Je me retournais lentement me doutant de qui j'allais trouver. Mes doutes s'avèrent vrai, mon âme-sœur, les cheveux encore ébouriffés me regardait avec une lueur de déception.

- Tu veux déjà repartir me demanda-t-il, se doutant de la réponse.

- A ton avis, je fais quoi ? Tu es réveillé depuis combien de temps ?

- Depuis le début, je t'ai senti te réveiller. Je voulais voir ce que tu allais faire. Je ne veux pas que tu partes mais je ne veux pas non plus que tu sois malheureuse.

Une vague de remords m'envahit lorsque je remarquai les cernes qui lui mangeaient le visage, la pâleur de sa peau. Je vis de la tristesse et de la résignation dans son regard. Il paraissait aussi avoir maigri, ses pommettes étaient plus visibles et ses vêtements plus amples.

L'alpha suprême et la gardienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant