L'élue

♜ 𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝟐𝟏

Bianca

Allongée au sol, j'entends des voix confuses autour de moi dont des bribes de paroles firent écho dans mon esprit en éveil. Progressivement, ma vue se trouble au point où la silhouette devant moi soit comparable à une tache noire.

Une douleur lancinante dans mon abdomen me fit contorsionner d'un côté à un autre. Peu à peu, mes oreilles sifflent comme le tintement d'une cloche me créant une migraine atroce. Je me sens de plus en plus proche de l'obscurité.

Comme Chloé me l'a promis lors de notre pacte établi plutôt, je ne ressens aucune peur. Étrangement, je suis sereine de quitter cet endroit.

Envahi par l'agonie et la fatigue, lentement mes paupières se ferment en enténébrant mon subconscient en veille.

J'ouvre mes yeux et découvre un endroit opaque et hostile qui est complètement désert où un froid mordant s'abat violemment sur ce lieu dépourvu de chaleur humaine.

La vue qui s'offre à moi, me fit remémorer beaucoup de choses.

Comme le fait qu'Hakan a su me prouver son amour au fil des jours. Lui qui représente tout mon monde, un lieu où l'obscurité entoure mon être tout entier, dont une lumière brille faiblement éclairant la voie à suivre qui me redonne de l'espoir. Et cette clarté qui m'aide à ne pas fléchir, c'est mon âme sœur, Hakan.

Lui qui est mon protecteur et mon amoureux.

Mes amies Chloé, Kendal et Chayton qui même si nous ne sommes pas en accord sur certains points, m'ont apporté leur aide et leur soutien tout au long de cette épreuve.

Je ne sais pas si je suis entre la vie et la mort, mais cet endroit de mon esprit est la partie la plus sombre de mon subconscient, un lieu dénué de clarté hormis la faible lueur qui éclaire l'accès à un sentier enneigé.

Noyée sous les brumes obscures de mes pensées négatives, je ressens de l'apaisement au fur et à mesure que je me rapproche de la seule lumière qui scintille doucement dans ce désert de glace.

À grande enjambée, je sillonne l'unique chemin qui me mène peu à peu près de cette chaleur à l'abri de ce lieu terne.

Dès l'instant où ma main rentre en cohésion avec cette douce boule d'énergie, je fus instantanément téléporté vers une autre destination qui cette fois est différente de ce que j'ai vu jusqu'à présent.

Je fus surprise de me retrouver près d'une oasis tropicale où d'immenses palmiers sont érigées tout autour de cet asile paradisiaque dont une parcelle de rose de porcelaine rouge écarlate et blanc immaculé qui s'étend sur la moitié de cette terre torride.

Rapidement, je fais le tour complet de ce bel endroit. Une multitude de variétés de fleurs exotiques telles que l'héliconia, l'hibiscus, le frangipanier et la passiflore regorgent sur la demi étendue de terre restant.

Je m'assois en tailleur sur ce vaste terrain d'une verdure vert olive près de l'oasis dont une immense chute d'eau s'écoule sur l'étang et le chant des oiseaux créé une harmonie dans ce lieu enchanteur.

Pris de zénitude, je ferme mes yeux cherchant au tréfonds de mon âme la paix intérieure. Je reste dans cette position un bon moment avant qu'une voix familière ne me sorte de ma méditation. Brusquement, j'ouvre les paupières et me retrouve face au fantôme de ma défunte mère Guilia.