Chapitre 8 : Guns pointed on me

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Lundi, j'arrive à reculons au travail. Je n'ai pas envie de voir Louis. Et si il m'avait licencié pour avoir refusé ses avances ? Ce ne serait pas si mal au final. Mais j'aime mon poste.
J'entre dans le bureau, sans un mot. Louis ne lève pas les yeux de sa paperasse. Quand je m'assoie, il se lève et vient vers moi.
- Tu aurais une copie du dossier du mois dernier ? Me demande-t-il.
Cachant à la perfection mon embarras, je farfouille dans mon tiroir, et sors les papiers.
- Le voilà, dis-je sèchement en le lui tendant.
- Merci.
Sa voix est plus rauque que d'habitude. Je lève le regard vers Louis. Ses yeux sont rouges. Il a pleuré.
- Est-ce que ça va ? Je demande, inquiète de son état.
- À ton avis ? Raille-t-il.
- Si c'est pour ce qu'il s'est passé samedi soir...
Mais il me coupe.
- Je pensais que c'était réciproque.
Louis avait lâché ça calmement. Il est triste. Mais il s'en remettra non ?
- Je suis désolée, dis-je.
- Quand tu as répondu au baiser... J'ai senti que c'était sincère. Mais qu'est-ce que j'ai fait pour que tu t'en aille, après ?
Ton père veut me tuer, c'est une raison valable ?
- Ça n'aurait jamais marché entre nous.
- Pourquoi ?
Sa voix est suppliante. Je perd le contrôle et ce n'est pas dans mes habitudes.
- On est pas du même monde, le mien n'est pas fait pour tout le monde. Tu ne comprendrais pas, révélais-je.
- Montre moi, alors, insiste Louis. Explique moi.
Je baisse la tête et m'apprête à répondre quand j'entend la porte s'ouvrir. Le père de Louis est là, l'air menaçant, un homme à ses côtés pointe une arme vers moi.
- Papa ?
- Louis, éloigne toi d'elle, tout de suite, ordonne Nolan.
Lentement, je me saisis d'un pistolet dans mon sac.
- Plus un geste, Anna, dit le gangster.
- Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Demande Louis, perdu.
- C'est ça, mon monde, Louis, répondis-je.
- Tu croyais t'en sortir, meurtrière ? Hein ? Me tuer comme ça, sans difficultés ?
- Je n'ai fais que suivre les ordres, expliquais-je, de marbre.
- Oh, ta loyauté envers Odysseus te perdras, ils se servent de toi jusqu'à l'usure, parce que tu leur dois la vie.
- Anna, c'est quoi cette histoire ? Continue Louis.
- Elle fait partie d'une organisation secrète de tueurs, annonce Nolan.
Le visage de Louis se décomposa.
- Quoi ?
- Et il y a 6 ans, elle a tenté de me tuer pour leur compte. Sauf que je suis loin d'être mort. J'ai cherché sans relâche mon bourreau, toi.
- Vous étiez un danger publique, dis-je sur le même ton.
- Un danger pour Odysseus, oui, grogne le père de Louis. Désormais, c'est toi le danger, pour moi, et pour mon entreprise.
- Ton entreprise ? Demande Louis, perdu.
- Son trafic de drogues, armes et pire, répondis-je. Une entreprise clandestine.
Louis met une main sur sa bouche, choqué. Son père est un gangster.
D'un geste vif, je sors mon arme et la pointe vers Nolan. Il ne cille pas. Le regard de Louis va de son père à moi.
- Toujours aussi imprévisible, hein ? Tu ne me fais pas peur, je reviens toujours d'entre les morts.
- Seuls les chats ont sept vies.
Puis je presse la détente. Le coup de feu retentit. Mais n'atteint pas sa cible.
- Abattez la ! Ordonne Nolan, sur le sol à son garde.
L'homme se tourne vers moi, qui esquive la balle en sautant sous son bureau, qui reçoit l'impact.
Je pivote, puis se jète sur Louis. À contre cœur, met le canon de son glock sur la tempe de son patron.
- Ne faite plus un pas si vous tenez à votre fils.
Nolan se relève et fixe le duo. Louis est paniqué.
- Je suis désolée Louis, dit-je à son oreille. Je n'ai pas le choix.
- Eh bien, tire, il ne me sert pas à grand chose de toute façon, dit son père avec indifférence.
- Papa...?
- Voilà une manière d'aimer son fils, commentais-je.
- Qui a dit que c'était le cas ? Répond Nolan.
- Vous jouez bien la comédie.
À ce moment, Niall entre en donnant un coup de pied dans la porte, un flingue dans les mains. Derrière lui, Michael le suit, armé.
- Louis ? Anna ? S'étonne Niall.
Je ne détache pas ma prise sur Louis.
- Niall ! Qu'est-ce que tu fous avec une arme ? Dis Louis.
Décidément, c'est pas sa journée. Michael met un coup violent à la nuque du coéquipier du père de Louis. Il s'écroule sur le sol.
- Il en fait partit aussi, lui annonçais-je à l'oreille.
- Désolé, Louis. Nous sommes tous infiltré, ce sont les ordres.
- Nolan Cameron, vous êtes prié de nous suivre, ordonne Michael.
- Hors de question, dit le gangster.
Il sort une grenade, la dégoupille et saute à travers la porte en verre.
Je lâche Louis, le pousse derrière son bureau, pour le protéger.
Michael court vers moi et me saute dessus pour me mettre à terre. Puis, plus rien. Le noir total.

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