Feuille Blanche

Vie de silence

Et ce vide je m'en lasse
Et ce vide m'enlace
Et les anges m'appellent
Comme tombés du ciel

On me dit t'es sympa
Alors écoute mes problèmes
Je hoche la tête, ils ne savent pas
Que les miens j'en fait des poèmes

Ils ne savent pas et s'en foutent
De toute façon, jamais personne ne m'écoute
Ce n'est qu'un sourire de façade
Tout me paraît bien trop fade

Ça fait longtemps que mon cœur est en pane
Les rouages sont rouillés
Que mes émotion se fanent
L'orage ne veut pas s'arrêter

J'ai la nostalgie du passé
Et la phobie du futur
Mes souvenirs sont délavés
Ce sont pourtant eux qui me rassurent

Mon enfance était gaie
Emplit d'une joie pure
Mon adolescence est une plaie
Comme une entaille, une coupure

L'âge adulte n'est pas encore arrivé
Je le voit déjà comme une salissure
Une tache d'encre sur le cahier
Où s'écrit mon histoire sans ratures

Et coulent et coulent, les grains du sablier
Élargissant mes blessures
Et tournent et tournent, les aiguilles bien trop pressées
Dans cette éternelle torture

Je m'accroche trop fort à tout ce qui a été
Et repousse trop vivement tout ce qui pourrait être
Je vois le monde changer et ça m'effraie
Les amis à mes côtés se mettent à disparaître

On emprunte tous des voies différentes
Alors qu'on avait juré de rester ensemble
Les promesse se désenchantent
Les pièces du puzzle s'assemblent

Les amitiés sont éphémères
les douleurs sont éternelles
Perdue quelque part entre la mer
Et le ciel

Mes cernes se creusent
L'insomnie est bonne conseillère
Je souris mais je ne suis pas heureuse
Alors dîtes moi comment faire ?

La motivation me manque
Pendant que mes proches me mentent
Mais je fais comme eux, alors puis-je leur en vouloir ?
Je ne suis pas parfaite même si j'essaie de vous le faire croire.

Je me confesse par écrit
Et me tait dans le sport
J'ai la plume un peu trop libre
Car le silence est trop fort
Je suis fatiguée de la vie
Mais effrayée par la mort