Chapitre 4

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Edward Hunt n'avait pas menti. Rose avait passé la journée entière de dimanche sans le voir et elle s'était couchée sans aucune manifestation de sa part. Heureusement, Madeleine s'était montrée bienveillante et conviviale afin qu'elle ne se sente pas comme une étrangère dans ce manoir qui n'avait pas révélé tous ses secrets.

C'est vers minuit que Rose avait entendu un moteur puissant rugir dans l'allée signant le retour de l'écrivain.

Pendant quelques secondes, Rose s'était demandée où il avait bien pu passer toute sa journée avant de s'endormir le ventre noué.

Depuis l'aube, Rose faisait les cents pas dans la chambre, envahie de nervosité. Elle avait préparé une série de questions sans savoir si elles correspondaient à celles qu'un véritable journaliste lui aurait posé.

Elle quitta enfin la chambre et descendit l'escalier aussi lentement que possible. Puis elle longea le long couloir tapissé de marbre pour rejoindre la cuisine où elle espérait y trouver Madeleine.

- Mademoiselle Williamson.

Rose s'arrêta au milieu du couloir, la respiration coupée. Le tic tac d'une horloge estompa le silence jusqu'à ce que la voix de l'écrivain s'élève à nouveau.

- Sur votre gauche.

Alors Rose tourna la tête vers la porte entrouverte sur sa gauche et la poussa avec hésitation. La pièce était éclairée d'une vive lumière qui contrastait avec le brouillard épais qui l'avait accueilli à son arrivée.

Edward Hunt était assis à une table ronde et nappé d'un blanc immaculé. Le revoir lui provoqua quelques palpitations cardiaques et un frisson courut le long de sa colonne vertébrale. Il était vêtu d'une chemise blanche aux manches relevées sur les avant-bras...exposant une virilité incontestée. Sa carrure semblait en apparence souffrir sous le tissu légèrement tendu au niveau de ses épaules.

Rose baissa les yeux afin pour ne pas s'attarder plus longtemps sur ces détails qui animaient la chaleur qui se propageait sur ses joues.

- Asseyez-vous mademoiselle Williamson.

L'intonation ressemblait à un ordre.

Il plia son journal pour le reposer sur le bord de la table et d'un mouvement impatient de la tête il lui indiqua la chaise vide.

Ne voyait-il pas qu'il la rendait nerveuse ou il en avait conscience et s'en amusait ?

Rose s'installa à contrecœur et sous le poids de son regard qui n'avait pas changé.

Puissant et magnétique.

- Avez-vous bien dormie ? Est-ce que vous êtes confortable ?

- Oui j'ai bien dormi je vous remercie.

- Madeleine m'a rapporté que vous étiez soucieuse. Est-ce mon absence qui vous a disons...troublée ?

Il s'en amusait. Maintenant le doute n'était plus permis surtout quand elle pouvait voir cette lueur persister dans son regard.

- Je n'ai pas l'habitude de vivre chez quelqu'un d'autre et je peine à m'y faire tout simplement.

- Vous vous y ferez, dit-il en soulevant sa tasse de café qu'il porta à ses lèvres. Je vous prie de pardonner mon absence, mais je devais réparer une erreur informatique sur le logiciel de l'entreprise. Un petit malin a eu la brillante idée de donner quelques pouvoirs à un débutant qui a fait planter le système.

À MOI   (Les sombres secrets d'un milliardaire)Where stories live. Discover now