19 septembre 1914

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19 Septembre 1914

Je l'ai senti, ce feu destructeur, tellement proche. Était-il le fruit de mon imagination, je ne sais pas mais si c'est le cas, ça avait l'air vraiment réel. C'est alors que je fus réveillé par des sirènes et des gens qui hurlaient. Je décida de sortir de la cave. Les bombardements ne s'arrêtaient pas, avec mon oncle George on reste dormir en bas.

16 Décembre 1914

Je fus en extase quand je la vis : LA lettre

"J'espère que ton oncle va bien et toi aussi, je suis désolé de ne pas t'avoir envoyé de nouvelle avant, mais nous sommes si souvent occupés au front que nous avons très peu de temps libre. J'imagine que tu as dû être inquiète à notre sujet, mais rassure toi, nous allons bien. Depuis que je suis parti je n'arrête pas de penser à vous. Je n'imaginais pas que je partirai autant de temps et que les conditions de vie seraient si dures. Ton frère te salue. On vous aime au plaisir de recevoir tes lettres. Ton frère et ton père"

30 Décembre 1914

Cela faisait maintenant 5 mois que mon père était parti. George et moi n'avons pas eu de vrai repas depuis un moment à cause des réquisitions de nourriture pour les soldats. J'avais reçu cinq autres lettres depuis la dernière fois. Il me raconte ce qu'il se passe là-bas. Les Allemands progressent... ils progressent vite...

Ils se sont fait de nouveaux camarades, heureusement, ils se soutiennent dans les moments difficiles, c'est-à- dire tout le temps. Mais il me dit qu'il essaye de ne pas trop s'attacher, car la perte de ses camarades le rapprochement un peu plus de la mort a chaque fois "ça aurait pu être moi" pensait-il

Pour Noël, mon oncle et moi avons économisé pour acheter un pot de confiture et le leur envoyer. Il avait adoré, eux non plus ne mangeait pas de vrai repas, et ils auraient sûrement donné beaucoup pour retrouver un repas que nous faisons à la maison.

Demain c'est le nouvel an. Le premier nouvel an loin de ma famille.

Heureusement que mon oncle est ici, je ne sais pas comment j'aurais fait sans lui.

7 février 1915

Nous nous autorisons de plus en plus à sortir de la cave, malgré les bombardements, les Allemands... Même s'ils ne sont pas censés nous tuer, je ne veux pas imaginer ce qu'il pourrait arriver ... Mais c'était dur de rester enfermé.

Il y avait du bruit dans la maison, je crois que des hommes sont entrés.

Mon oncle allait devenir fou si nous devions rester ici plus longtemps. Il faisait froid, sombre, ça sentait mauvais... Nous avions une maison, et nous sommes maintenant réduits à dormir sur de vieux matelas dans la cave, et à avoir faim. C'était n'importe quoi.

Alors nous sommes restés là... à attendre...encore et encore. Le creux au ventre. A guetter le moindre bruit qui provenait de la surface.

Il n'y avait pas d'horloge, les heures étaient si longues que je comptais les minutes.

J'aurais tant aimé que ma mère soit là...

Cela faisait un moment que nous n'avions rien entendu.

" Bon, je vais sortir, il faut que j'aille prendre l'aire, je vais péter un plomb si je reste ici encore une minute de plus

-Non, attends la nuit ! Il y a peut-être encore du monde en haut !

-Attendre la nuit Louise ? On sais même pas quelle heure il est, si sa se trouve il fait nuit "

Bon, il marquait un point là.

-Bon... d'accord, mais soit prudent, revient vite

-Promis ''

A peine est il arrivé en haut, que j'entendis quelque chose se casser, puis un cris.

Aussitôt je monta les marches quatre à quatre pour aider mon oncle. Mon dieu qu'est ce qu'il était en train de se passer ?

J'arriva prêt de mon oncle, il était en train de ramasser des morceaux d'assiettes.

'' Qu'est ce qui s'est passé ? Chuchotai je

-J'ai renversé les assi....''

Il s'interrompit brusquement, et releva la tête.

La porte s'ouvrit. J'attrapai mon oncle et fila derrière le canapé le plus vite possible.

Des voix allemandes résonnèrent.

'' -Il n'y a personne ici !

-Tais toi ! J'ai entendu du bruit je te dis !

-Evidemment qu'il y a des bruits, c'est la guerre ! Tu dois avoir trop faim, tu as des hallucinations c'est tout. ''

En me déplaçant pour mieux entendre, le parquet grinça.

'' T'as entendu ?

-Oui il y a quelqu'un tu as raison

-Bon va les faire sortir''

Mon oncle sortit de la cachette, me faisant signe de rester la.

A partir de là, je ne me souviens plus exactement de ce qu'il s'est passé, il a eu des échanges je crois, puis un coup de feu... juste un...

Un seul et unique coup de feu retentit. Suivis rapidement par un bruit sourd.

Mais non, ils ne l'ont pas fait, ils sont partis.Je suis resté un moment ici, incapable de parler, de bouger ni même de réfléchir.

A ce moment-là, plus rien n'avait d'importance. Les Allemands s'ils avaient été un peu intelligents auraient pris la peine de regarder derrière le canapé. Je voulais qu'ils regardent derrière le canapé...

Mon journal de bord Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin