Chapitre 2 : Ressasser le passé

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Chapitre deux

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Chapitre deux

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Je me lève de table et me précipite en direction de la sortie de la Grande Salle. Les bruits des couverts qui claquent contre les assiettes, les discutions des élèves qui se mélangent dans ma tête et l'odeur de tous les mets mis à disposition des étudiants pour leur plus grand plaisir...tout ça me donne la nausée et ne fait qu'augmenter le sentiment d'oppression qui m'assaille en ce moment même.

Alors que je continue de courir et que j'atteins enfin la porte de sortie, je manque de percuter quelqu'un. Cette personne est manifestement plus grande que moi, au vu du fait que ma tête a percuté son torse.
Je sais que c'est moi qui l'ai heurté comme je ne regardais pas où j'allais, mais je ne peux m'empêcher de raller.

« Sérieusement, tu ne pourrais pas regarder où tu vas ?! » dis-je sèchement en me tenant la tête.

Toujours sans regarder devant moi je me détourne de cet individu et passe le pas de la porte, mais il m'attrape le poignet et m'attire vers lui.
Je lève enfin la tête pour découvrir à qui j'ai affaire et pour lui lancer un regard meurtrier dont moi seule ai le secret. Mais toute envie de confronter cette personne disparaît immédiatement.

Il est là. En face de moi. Il ose se tenir face à moi, après tout ce qu'il s'est passé.

Des images de notre dernière entrevue me viennent à l'esprit.

Une semaine auparavant

« Flipendo

«Protego ! »

Je réussis à me protéger à la dernière seconde du sort de mon assaillant. Cet imbécile commence à me fatiguer. Je sais qu'il sera bientôt à bout de souffle, il est en train de s'affaiblir. Tiens bon Y/n !

« Endoloris ! »

Mon sort atteint l'homme d'âge mûr face à moi, qui se cambre immédiatement sous la douleur. Je continue de l'attaquer sans m'arrêter, mon poignet en devient douloureux.

« Incendio ! » j'entends derrière moi. Parfait, il est en train de maîtriser ces saletés d'Inferius.

Mon agresseur se relève difficilement, une rage incommensurable dans le regard.

« Vous n'en avez toujours pas eu assez ?! » dis-je à son intention, un petit rire sarcastique traversant mes lèvres.

« Vous êtes inconscients tous les deux, vous ne savez pas ce que vous faites. Vous êtes dangereux l'un pour l'autre ! » dit-il en me lançant Bombarda.

Je tombe à terre quelques mètres plus loin. Mes côtes me font horriblement mal, mes oreilles bourdonnent.
En entendant le fracas qu'a produit mon corps contre le sol, mon ami se précipite dans ma direction, et se tourne vers son aîné, bien décidé à en finir. Il prend ma relève et le bombarde de sorts, il en devient incontrôlable.

Essoufflé mais toujours debout, notre assaillant s'adresse à mon partenaire.

« On ne peut pas la guérir Sebastian. Tu dois arrêter. »

Il boite et n'est plus capable de nous attaquer, peinant à tenir sa baguette.
Mais Sebastian ne veut rien entendre et continue à l'affaiblir. Moi aussi je me suis battu contre lui, mais le jeune Serpentard est malgré tout plus violent que moi dans ses gestes. Il va finir par le tuer, il faut que je l'arrête.

Je tente de me relever, mais mon corps me fait beaucoup trop souffrir, au point où j'en pousse un léger hurlement de douleur. Je n'arrive même pas à articuler une seule phrase, je ne peux que regarder la scène qui se déroule sous mes yeux.
Sebastian continue de marteler de sorts son oncle, en poussant quelques cris d'effort.

« Argh ! Je refuse qu'elle souffre. Avada Kedavra ! »

« NON ! » J'arrive enfin à crier, tendant ma main vers Solomon Sallow.

Mais il est trop tard, son corps sans vie s'écroule sur le sol, vaincu.
Des larmes commencent à couler de mes yeux sans que je puisse me contrôler. Je pleure en silence.
Je vois très bien que Sebastian peine à réaliser ce qu'il vient de faire. Il baisse lentement la tête vers sa baguette et la laisse tomber à terre. Aucun de nous deux ne parle. Nous regardons le corps de l'homme qui fût anciennement son oncle, mort par sa volonté.

« Repulso ! » j'entends à l'autre bout de la pièce.

Sebastian se retrouve projeté en arrière, sa tête heurte violemment un des mûrs de pierre. J'aperçois la silhouette de la personne à qui appartient cette voix plus clairement lorsqu'elle s'avance au milieu de la salle. C'est Anne, la sœur jumelle de Sebastian. Elle a été maudite par des gobelins il y a un moment de ça. Par conséquent elle est très affaiblie et ne peut presque plus sortir de chez elle, elle a même dû quitter Poudlard.

« Incendio ! » Anne tourne sur elle-même, brandit sa baguette en face d'elle, tuant les quelques Inferius qui restaient.

Elle se précipite ensuite vers son oncle, tournant sa dépouille avec délicatesse vers elle en sanglotant. Sebastian la regarde avec tristesse, il essaie de reprendre son souffle et lutte contre la douleur. Oh, ma pauvre Anne...
Elle se relève et son regard se pose sur le livre de magie noire de Salazar Serpentard que nous avions trouvé lors de l'une de nos explorations, Sebastian Ominis et moi.

« Bombarda ! » hurle-t-elle tout en pointant sa baguette vers le livre. Ce dernier brûle immédiatement sous nos yeux.

« NON ! » s'écrit Sebastian en tendant la main vers l'ouvrage désormais calciné.

Anne se cambre de douleur, elle est épuisée autant physiquement que psychologiquement, les cernes sous ses yeux et son visage pâle en disent long. Elle lève la tête en direction de son frère une dernière fois.

« Tu as fait ton choix. » dit-elle en le regardant douloureusement.

Puis elle revient auprès de son oncle, et bientôt tous deux disparaissent de notre vue.
Sebastian se relève aussitôt, comme si toute la souffrance l'avait quitté, et se précipite vers la sortie de la crypte.

« Sebastian ! Attends ! » Je murmure doucement, incapable de hausser la voix.

Nous avions tout Where stories live. Discover now