Le lendemain

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La lumière qui essayait de se frayer un chemin entre les volets de la salle de séjour, que j'appelais aussi « chambre », semblait clignoter, animée par les branches qui dansaient au vent dans la cour de la résidence

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La lumière qui essayait de se frayer un chemin entre les volets de la salle de séjour, que j'appelais aussi « chambre », semblait clignoter, animée par les branches qui dansaient au vent dans la cour de la résidence.

Je n'avais pas dormi plus de 4h (sans surprise).

J'avais seulement entre ouvert les yeux mais j'avais l'impression d'être suspendu entre deux dimensions, entre le réel et le songe, l'ordinaire et l'utopie, la terre et les cieux. Deux - trois - quatre clignements de paupières et ma mémoire se mit a se restaurer. J'ai été soudain terrassé par un flot d'images de ce qui semblait avoir été ma soirée d'hier.

Maintenant que mes souvenirs s'étaient mis à jour, j'avais encore moins l'impression de vivre dans le réel. Un coup d'œil sur la robe de soirée qui gisait au sol, en dessous d'une veste qui était devenue très familière, me confirma que je n'avais pas rêvé tout ce qui c'était passé.

J'avais dîné avec un gentleman hors du commun, qui s'avérait être ce que je n'aurais jamais pu imaginer. Il m'avait convaincu de « nous » donner une chance, au prix de le partager avec le monde entier. Il m'avait fait voir ce que pourrait être ce « nous » qui risquait de nous consumer tous les deux.

Après notre étreinte, j'avais posé un baiser sur sa joue pour conclure cette soirée qui avait déjà repousser toutes mes limites.

Il avait insisté pour me ramener lui-même à la maison, on avait pris le même ascenseur qui déboucha cette fois sur un parking privé.

Il me fit rire sur tout le chemin parce qu'il n'arrêtait de se plaindre des feux rouges. « Un pilote qui déteste conduire » il faut avouer que c'est... singulier. Il se justifiait en disant qu'un circuit n'avait rien à voir avec la circulation du commun des mortels.

À chaque rencontre on franchissait une étape, le lien s'intensifiait et la séparation n'en était que plus dure. A chaque fois que je le quittais, je laissais auprès de lui une partie de moi que je lui avais abandonné volontiers.

Un baiser ne suffisait pas pour se dire au revoir, pourquoi dire au revoir d'ailleurs ?

-

La vibration continue de mon téléphone sur le canapé me fit sursauter, c'était l'aide soignante.

- Bonjour Cristelle. La sécheresse de ma gorge rendait ma voix lourde et cassante.

- Bonjour Diane, je suis désolé de te déranger de si bon matin, j'espère que je ne t'ai pas réveillée.

- Non t'inquiète, je ne dormais pas de toute façon. Il y a un problème ?

- J'appelle pour te prévenir que j'aurai environ 1h de retard.

Super!

- J'ai eu un empêchement de dernière minute que je dois régler au plus vite, vraiment désolé pour ce désagrément.

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