Chapitre 6

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"to live for the hope of it all" - taylor swift



brother, kodaline

Louis tournait en rond depuis des heures. Quand il disait tourner en rond, ce n'était pas faire les cents pas dans sa chambre, non. Il avait fait trois fois le tour de sa chambre, fait et refait son lit plus de cinq fois, avait monté et descendu les escaliers au moins deux fois, arpenté la cuisine, le salon - où il avait rehaussé des cadres qui n'étaient plus droit - puis il avait fait trois aller-retour dans sa rue. 

A présent, son père lui avait ordonné de rester dans sa chambre pendant qu'il travaillait en bas, car Louis ne faisait rien d'autre que le stresser. Mais Louis, en ce qui le concernait, avait encore beaucoup trop de stress à éliminer, et il n'était que quatorze heures trente. 

Dans exactement trois heures trente minutes et environ cinquante-sept secondes, il devait retrouver Harry au café. Ce qui voulait dire qu'il disposait encore de trois heures trente pour attendre Zayn, qui devait arriver dans une demi-heure, stresser à mort, trouver comment s'habiller, stresser, et partir. C'était un programme chargé. 

Si hier, Louis s'était endormi paisiblement, ce matin, il s'était réveillé en panique. Hier soir, Harry avait accepté son rendez-vous. Hier soir, il y avait le sourire de Harry, les yeux brillants de Harry, le salut qu'il lui avait murmuré dans la nuit, et il n'en n'avait pas fallu plus pour que la confiance de Louis soit rehaussée. 

Mais maintenant que Harry n'était plus en face de lui, des milliers de questions et de doutes s'empilaient dans sa tête. Harry lui avait dit qu'il avait quelque chose d'autre de prévu, alors est-ce qu'il profitait de Louis pour éviter une tâche ou une rencontre désagréable ? Est-ce qu'il avait accepté seulement pour faire plaisir à Louis, ou par pitié ? 

Louis était épuisé de toujours douter de tout. Il aimerait tellement, à cet instant, être allongé dans son lit en souriant et penser à sa soirée avec Harry sans n'avoir peur de rien. Mais là, la peur lui rongeait tellement l'estomac qu'il n'était même plu sûr de vouloir y aller. Peut-être qu'attraper un train pour l'aéroport de Naples avant vingt heures était encore possible ? 

Il était en train d'envisager cette possibilité, à deux doigts de sortir son téléphone pour voir s'il y avait encore des trains disponibles à un prix raisonnable, quand la porte de sa chambre s'ouvrit en grand. Zayn apparu dans l'encadrement de sa porte, un sourire peint sur son visage, un immense sac de sport pendu sur son épaule. Louis lui rendit son sourire, assis sur le sol, adossé sur son lit. 

Zayn le rejoignit sur le sol, et fronça les sourcils en regardant son visage. Cela se voyait donc tellement qu'il était stressé ? Louis espérait encore avoir un peu de temps pour arranger son visage, dans son programme chargé. 

- T'as une sale gueule, finit par dire Zayn. 

- Merci, toi aussi , lui sourit Louis. 

Zayn pouffa et s'adossa lui aussi contre le lit de Louis, sa prothèse étendue sur son sac de sport. Louis sourit en pensant à Zayn, qui avait sûrement passé la matinée à vider son armoire pour trouver des vêtements qui pourrait aller à Louis, même si, bien sûr, il n'allait jamais l'avouer. 

- Niveau de stress sur dix ? demanda Zayn en fixant le mur en face d'eux. 

- Dix et demi. 

- Parfait. Qu'est-ce qui ne va pas ? 

Louis tourna la tête pour voir que Zayn le regardait déjà fixement. Les yeux remplis d'une émotion que Louis avait du mal à décrypter - l'inquiétude ? - et les sourcils légèrement froncés, faisant apparaitre une fine ligne dans sa peau dorée. 

LES PROMESSES, larry stylinson ❊Where stories live. Discover now