★ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐

3.4K 161 147
                                    

Venus





À présent, j'aimerais savoir ce que voulait dire Andrea en me disant que la cible était "enfin seule". Si être accompagné de quatre armoires à glace munis de battes, c'est être seul, je crois que je suis définitivement à côté de la plaque.

- Sbarazzatevi di quella puttana ! (Débarrassez-vous de cette salope), commence le plus grand d'entre eux.

Je souffle devant le manque de neurones, certain hommes. "Salope", "puttana", ils n'ont que ces mots à la bouche. Ils pensent que ça me touche, alors que le seul effet est de les rendre stupides en étalant leur misogynie. Ils tentent toujours de nous humilier, nous rabaisser, nous rappeler que nous sommes constamment en danger. Ils sont minables, et je suis fatiguée de ces comportements et de cette misogynie. À présent, je n'ai plus aucune peine à les tuer. Je rendrai service à mes sœurs en le faisant.

Je siffle tranquillement pendant que deux molosses viennent dans ma direction. J'analyse l'atelier du regard et me saisis de la première clé allen qui me tombe sous la main. De mon autre main, je me saisis d'une clé à molette.

- Andiamo, soufflé-je pour moi-même. (Allons-y)

Lorsque le premier arrive à ma hauteur, il brandit sa batte comme une épée, et s'apprête à l'écraser sur moi. Pas assez vite. Le temps qu'il abaisse son bras, je suis déjà sous lui, en train de lui ouvrir le ventre avec une clé à molette. Il tombe à terre dans une multitude de gazouillis et de grognements abstraits pendant qu'il s'étouffe avec son sang. Me sentant étrangement mouillé, j'essuie mon visage et en retire sans surprise ma manche pleine de sang.

Je n'ai même pas le temps d'enjamber son corps que l'autre me tombe dessus avec sa batte. Je le contre de justesse avec ma pauvre clé Allen. Mes bras tremblent sous son poids, mais je tiens bon et l'envoie sur le côté pour qu'il s'écrase contre la voiture. Je profite du fait qu'il soit en position de faiblesse pour abattre la clé allen dans sa nuque et le réduire au silence.

- Ça vous apprendra à parler ainsi des femmes, stronzi. (connards)

Le reste de la troupe me regarde avec une lueur étrange dans les yeux. Ils me dégoûtent. Je secoue ma tête pour que mes cheveux retournent derrière mes épaules et me met face à mes deux derniers adversaires.

Ils continuent à m'insulter, mais j'ai depuis longtemps coupé le son de leurs voix dans ma tête. Je suis concentrée sur leurs mouvements et le moindre bruit extérieur. Il ne faudrait pas que d'autres personnes se ramènent. J'en ai assez pour le mois avec cinq. L'avant-dernier me fonce dessus, tentant sa chance sur le côté.

Je glisse une main sur ma cuisse gauche, pour y récupérer une dague. J'attends qu'il soit tout à fait en face de moi, et lance la dague en direction de son torse. Elle ne manque pas sa cible, et il se met à hurler de douleur. Pourtant, il n'arrête pas d'avancer dans ma direction, je n'ai pas dû viser assez haut.

Je comprends le message, et avance dans sa direction pour lui asséner un coup de clé à molette qu'il esquive aisément. Je grogne imperceptiblement et me recule avant qu'il n'abatte sa batte sur moi. Ainsi penché en avant, il me laisse l'opportunité de l'assommer avec mon arme de mécanicienne, ce que je fais sans attendre. Il tombe la tête la première au sol et part rejoindre ses deux autres copains dans un endroit qui m'est inconnu.

Il ne reste plus que celui que je pense être le chef de meute. Il me regarde avec un sourire machiavélique, déjà persuadé de me vaincre. Je viens à lui pour être sûre d'en finir rapidement.

The Vendetta [EN PAUSE/RÉECRITURE]Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum