The Shadow of Us [girlxgirl]

Chapitre 16: Delulu is trululu

POV de Sarah

Les yeux rivés sur le spectacle qui se déroulait devant elle Sarah n'avait pas , plus les mots.
C'était bien une garçonnière, mais pas comme elle l'avait imaginé, il y avait bien une grande télé, un canapé, une table de billards, un bar mais il y avait aussi autre chose.

Il y avait des femmes.
Beaucoup de femmes .

Des femmes habillées en petites tenues, qui se trémoussaient et se mouvaient sensuellement autour de ces hommes. Qui étaient pour la plupart mariés. Le regard de Sarah tomba tout de suite sur Carter, le jeune homme était dos à elle, il buvait un verre entouré d'autres hommes et en face deux quatuors de filles dansaient. Une d'entre elle particulièrement entreprenante avança vers Carter et s'asseya à côté de lui. Elle lui parlait comme si ce n'était pas la première fois qu'il se voyait, c'était comme s' ils se connaissaient, elle posa ses mains sur les épaules de Carter, les fit glisser vers sa nuque puis s'était mise à jouer avec les cheveux du petit ami de Sarah . Carter ne faisait rien , les mains sur ses genoux il se laissait faire et se contentait de sourire et rire avec cette jeune femme.

Sarah les observa encore et encore , peut être tétanisée, dans un état de paralysie passagère. Mais le truc était qu'elle ne savait pas comment réagir vu que son corps et son esprit passaient pas une multitude d'émotions. Il y avait de la colère, de la rage, de la jalousie, de la tristesse, de la déception, du vide. Tout ce qu'elle savait c'était que sur le coup son cœur lui avait fait douloureusement mal. Et plus elle restait à les regarder, plus elle se sentait mal, voire nauséeuse. Lorsqu'elle le vit rigoler à gorge déployée avec cette femme se fut comme trop pour Sarah. La jeune femme sortit de son état de paralysie et quitta la piece.

Elle remonta les escaliers, et traversa vivement le salon, elle tomba nez à nez avec Florence mais ses oreilles bourdonnaient si bien qu'elle n'entendait quasiment rien, elle n'entendait que des bribes de discussions extrêmement flous qui ne voulaient absolument rien dire. Alors elle passa à côté de Florence et la bouscula légèrement afin de passer la porte d'entrée et de se retrouver dehors. L'air frais de l'extérieur lui fit le plus grand bien. La jeune femme saisit son téléphone malgré les tremblements incontrolables de ses mains et chercha  non sans mal un taxis.

Après une dizaines de minutes assise sur le porche de la maison, des larmes de colère avaient fini par couler sur le visage de Sarah.
La jeune femme se sentait comme brisé, elle était déçue, affreusement déçue. C'était tout ce qu'elle avait toujours détesté, et tout ce qu'elle s'était promis de ne jamais recevoir envers quelqu'un. Elle avait une sorte de dépendance envers Carter.

Finalement après quelque minutes un taxi arriva enfin et Sarah monta dans celui- ci et donna son adresse. Durant le trajet qui avait été d'une longueur insupportable Sarah avait cessé de pleurer. Elle ne faisait que regarder mollement l'extérieur en essayant de relativiser et de se dire que peut être , ce qu'elle avait vu n'était pas grand chose, peut être que ce n'était rien. Peut être qu'elle s'était juste fait des idées et que cette fille qui qu'elle soit était une connaissance une amie a Carter et qu'ils étaient entrain de discuter , qu'il n'était pas du tout entrain de flirter ou de se draguer.

La voiture finit finalement par s'arrêter devant la résidence privée. Sarah paya puis descendit du taxi. Elle passa le portail en donnant son digicode puis avança dans le parking jusqu'à arriver après avoir monté deux étages devant son appartement. Elle ouvrit la porte et pénétra dans l'espace noir et silencieux. Elle alluma la lumière de l'entrée et se déchaussa, elle enleva sa veste et avança dans son appartement. La jeune femme avait l'assomante envie de s'ecrouler sur son lit mais elle devait d'abords reussir a enlever cette robe. Et ça, ça lui prend une dizaine de minutes. Elle passa rapidement sous une douche puis, elle s'effondra lourdement sur son grand lit froid et seule.