Chapitre 17

9 1 0
                                    

En réalité, le couronnement est une des étapes les plus épuisante de ma vie. La journée est longue et semé d'embuche. Je sors de l'abbaye de Westminster devant une énorme foule. La couronne est lourde sur ma tête et je n'ai absolument pas l'habitude de porter cela. J'essaye à tout prix de ne pas la faire tomber. Les gens scandent mon nom et demandent à dieu de me faire vivre aussi longtemps qu'il le peut. Je suis heureuse d'être ici devant ce qui est à présent mon peuple. Je les salue avec ma main en la mouvant de gauche à droite.

Je m'approche un peu de la foule. Avec l'ambiance du couronnement, j'ai complétement oublié les recommandations qui ont pu m'être donné par Oliver et toute la sécurité en place lors du couronnement. Il ne reste que quelques mètres entre moi et la foule. Si je tends la main, je touche les personnes devant moi. Je suis excité par toute cette foule. Oliver vient me rechercher. Je vois à ses yeux et à son visage qu'il n'apprécie absolument pas ce que je viens de faire. Peu importe. Je ne me préoccupe pas de lui. Je n'ai pas envie de me gâcher ce moment. Je retourne dans le carrosse. Je rejoins donc Buckingham Palace à une vitesse jamais vu.

Arrivée au Palais, je dois me dépêcher et aller jusqu'au Balcon accompagné de mon garde du corps et d'Emma car nous devons changer de robe. Nous allons passer d'une robe du sacre pour une robe qui fera plus reine. Oliver n'a toujours pas dit un mot. Il n'empêche que je cours jusqu'au balcon. Nous sommes pressés. Emma me suit de près. J'enfile donc une robe bleu avec brodé les armoiries de la royauté anglaise. Je remets sur ma tête la couronne que j'avais retiré pour m'habiller. Je vais pour monter sur le Balcon quand Oliver vient pour me parler. Il me retient par le bras. Son regard est noir.

— Madame, Restez bien à l'endroit indiqué, là où je peux vous mettre en sécurité au cas où.

— Bien sûr Oliver !

— Sachez que je n'aurai rien pu faire tout à l'heure lorsque vous vous êtes approché de votre peuple. Rien du tout.

— Je suis sûr que si ! lui répond – je.

— Non Madame, sans vous manquez de respect, je ne suis pas un super héros, je ne peux assurez votre sécurité si vous continuez à faire les choses ainsi.

Son ton est sec et froid. Je me rends compte rapidement que mon geste a été stupide et inconscient. Il m'en veut. La foule et l'ambiance m'ont poussé à aller vers les gens comme j'aurai pu le faire avant. La colère d'Oliver est complétement justifiée. Avant d'avoir dit quoi que ce soit, je m'avance pour aller au balcon. Je lui lance un dernier coup d'œil pour lui dire que j'ai bien compris. Il me fait un signe de tête que je lui rends. Je ne me suis pas rendu compte du nombre de personne rassemblée. L'allée en face de Buckingham est libre pour accueillir le défilée militaire. Cependant les abords de la rue et de tous les endroits environnants sont noir de monde. Je me présente pour que tout le monde me voit et salue. Je leur souris même si je suis certaine qu'il ne me voit pas autant. Mais je sais que je suis filmée et que je passe à la télé. Je m'assois ensuite pour profiter du défilé.

La royal air Force défile en premier sous le brouhaha des Rafales qui surgissent de l'arrière du château pour passer au-dessus. Viens ensuite la British army et la royal navy. Après les troupes d'Angleterre, le défilé accueille les éléphants de l'armée d'Inde ou encore différents corps d'armée de l'empire britannique. Je suis incroyablement surprise par tout ça. Avec le métier de reine viens aussi le titre de chef des armées. Après plus d'une heure et le défilé se terminant, je sors du balcon. Je me change derrière un paravent, enfilant une petite nuisette blanche et lâchant cette robe magnifique mais excessivement lourde. La journée est enfin terminée et je suis plus qu'épuisée mais heureuse d'avoir pu vivre cela. J'enfile un peignoir au-dessus de la nuisette et sort de derrière le paravent. Oliver est devant moi. Je plonge mon regard dans ses yeux d'un profond bleu. Je n'ose pas prendre la parole. Mais je sais que je lui dois au moins une discussion mais aussi des excuses.

— Vous avez besoin de moi, Madame ? Me demande – t – il après plusieurs secondes à se regarder.

Je secoue la tête pour remettre mes idées en place.

— Désolé, je suis fatiguée. Je tenais à m'excusez pour tout à l'heure, d'avoir mis ma vie en danger et de vous avoir compliquer la tâche.

— Madame, ma seule préoccupation s'est votre sécurité...

— Je sais, merci Oliver.

— Je vous en prie Elisabeth.

Mon prénom dans sa bouche me fait un drôle d'effet. Et pourtant, je sais que c'est moi qui lui aie dit de m'appeler par mon prénom. J'apprécie mon prénom entendu de sa bouche. Mais c'est la première fois qu'il le fait de son plein gré. J'apprécie. Cela change de tout ses discours pompeux et de ses personnes qui me voient comme quelqu'un de super important, presque au-dessus des autres. Après tout cela, ses paroles me font redevenir presque normal.

***

La nuit a été compliqué. J'étais partagé entre la fatigue et l'adrénaline de l'excitation de la journée. Je n'ai que très peu dormis et pourtant la journée qui m'attend va être longue. Je rencontre aujourd'hui pour la première fois, le premier ministre, Mr Scott. Il est le plus jeune ministre que le royaume unis est connu depuis plus d'une centaine d'année. J'enfile un tailleurs de couleurs vert citron, met des escarpins et part en direction de mon bureau.

Pendant plusieurs heures avant la rencontre, je m'occupe de la boite rouge. Dedans plusieurs propositions de loi dont on porte à ma connaissance. J'en signe certaine ou appose une sanction royale sur d'autre qui ne me paraissent absolument pas juste ou bonne pour le bien être de mon peuple. Cela ne veut pas dire qu'elles ne passeront pas, mais surtout qu'elles doivent être révisé. Je suis aussi au courant des différents problèmes qui se passent dans le monde. Aujourd'hui, l'événement le plus inquiétant est un événement climatique ayant touché une grande partie de l'Asie du sud et entrainant beaucoup de mort mais aussi de nombreuses destructions. Je rédige une proposition pour le ministère des affaires étrangères afin de proposer l'aide du Royaume – unis. Après cela, je lis les journaux britanniques et tous parlent de mon couronnement. Dans le Times, la photo faisant la première de couverture est celle qui est au plus proche du peuple avec comme titre : « Une reine du peuple, proche du peuple ». Dans le Guardian, on reprend plutôt une photo sur le Balcon de Buckingham avec comme titre : « Le couronnement de la Reine sous l'égide de notre défunt roi ». En ce qui concerne le couronnement, il y a plus ou moins de critique. Je n'y fais pas attention. J'ai été heureuse du début à la fin et je ne laisserai pas des critiques gâcher mon moment. La question la plus récurrente est surtout celle concernant la précipitation du couronnement. Mais je ne me fais pas de soucis là – dessus. Les sources journalistiques sauront rapportées le moindre de mes faits et gestes.

Je me dirige vers une salle du château qui va servir uniquement au rencontre entre le premier ministre et moi. Quand il arrive devant moi, je vois un homme brun qui fait bien plus jeune que je le croyais. Je pensais qu'il allait être fatigué du fait de sa fonction et pourtant, il a l'air d'un homme souriant. Il se prosterne devant moi en prenant ma main. Je lui tourne le dos pour m'assoir et il s'assoit par la suite.

— Monsieur le premier ministre !

— Majesté, je me présente à vous comme le veut la coutume pour parler des affaires du gouvernement. Me dit – il.

— Alors faite Monsieur Scott. Sourie – je.

Alors pendant plus d'une heure, nous parlons de son gouvernement. Nous parlons d'affaire d'état et encore plein d'autre chose. Je suis stupéfaite par l'ampleur du travail qui m'attend. Je remercie silencieusement Edouard de m'avoir préparé à tout ça. 

Reine de CoeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant