- 𝐏𝐀𝐆𝐄 4 -

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S'il y a bien une chose que je déteste, c'est les remontrances. Voilà maintenant dix minutes que ces deux vieilles biques qui me suivent partout ou je vais, me font des reproches. Ma tenue n'est pas assez sophistiquée, pas assez belle, pas assez lissée, mes cheveux pas assez haut sur ma tête, ma posture n'est pas la bonne et mon comportement n'est bien entendu pas convenable. En bref rien ne va, c'est tout juste si je peux me permettre de respirer. Alors je reste là, assise sur ma grande chaise de princesse, le coude posé sur l'accoudoir en velours. J'observe la grande salle de transformer, dans quelques jours un grand bal aura lieu dans cet endroit. La salle est grande, mais celle d'a côté l'est encore plus, une majestueuse pièce remplie de miroirs, de chandeliers dorés et de rideaux rouge sang.

C'est dans ce genre d'endroit que les personnalités de haut rangs aiment se pavaner, le nez en l'air. Avec des masques ou sans, de drôles de coiffures, de grandes robes, de beaux costumes et surtout en rigolant très fort histoire de se faire remarquer. Le cliché du personnage bourré d'argent à ne plus savoir quoi en faire, je suis de ces gens là, et ce depuis ma naissance mais ne croyez pas que j'en tire une quelconque fierté. Je suis de ceux qui ont mais qui se plaignes quand-même, de ceux qui ne sont jamais satisfaits, dirigés par une vie trop contrôlée, manipulée. Je suis Meyya la princesse héritière du royaume Steredenn, j'ai 22 ans, moyenne de taille mais devenue grande avec des talons, ma peau couleur de miel brille au soleil c'est d'ailleurs un grand critère de beauté par chez nous, avec ceci de grand yeux bruns, tirant légèrement vers le orange parfois et bien sur, de long cheveux noir. Je suis une princesse, habillée en princesse, mais qui ne se comporte pas toujours comme tel, le contraire aurait été étonnant. Une princesse rebelle, évidemment que c'était prévisible.

- Altesse, redressez-vous, dans trois jours le bal du joyau d'or va avoir lieux, avec lui l'ouverture des compétitions athlétiques, ne prenez pas de mauvaises habitudes.

Je lâche un soupir, un énième tout en me redressant, les yeux fermés je subis les atroces miaulements de miss Yejin, la plus chiante des deux. Cette dernière plie encore et encore le même drap de soie, finalement je ne pense pas être la moins satisfaite ici, il y a pire que moi.

- Les gens ne me verrons même pas de là ou je serais, c'est ridicule de penser que ma posture a une quelconque importance à leurs yeux. Dis-je en me levant de mon trône

- Vous avez tort princesse.

Peut de personne oserait répondre ainsi à un membre de la famille royale, dire à une personne qui a les pleins pouvoirs sur tout ce qui bouge et respire, qu'elle a tort est dangereux. Mais Yejin le sait, elle s'en fiche complètement voilà tout, et j'ai vite abandonné l'idée de la menacer pour qu'elle me laisse tranquille. Mes quelques pas dans la salle du trône m'aident à dégourdir mes jambes endolories.

- Le publique ne sera focalisé que sur une seule chose, la compétition.

- Oui, mais avant la compétition il y a de multiples réceptions.

- Des banquets. Continue miss Yin-Chae pas très loin

- Des rencontres. Reprend miss Yejin

- Des mains à serrer. Dit miss Yin-Chae

- Et surtout...

- Des hommes à séduire. Finirent t-elles ensemble

Je me retourne un peu précipitamment faisant tourner ma robe autour de moi, je déteste quand ces deux vielles folles parlent de ça. Je sais ou elles veulent en venir et que ça soit de ma mère ou d'elles, je déteste en entendre parler.

- Je vous ai dit d'arrêter de parler de ça. Dis-je en serrant les dents

- Il faut bien le faire, puisque vous n'abordez même pas la question.

𝐋𝐞 𝐩𝐫𝐢𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞𝐬 - K.thDove le storie prendono vita. Scoprilo ora