Celui du Planétarium d'à Côté ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 1

Dans le tranquille village de Mingyun, niché au creux des collines verdoyantes et des rizières ondoyantes, résidait Aether Viator. C'était un endroit où le temps semblait s'écouler à un rythme différent, où les journées étaient marquées par le doux balancement des tiges de blé dans les champs et le chant mélodieux des oiseaux qui dansaient dans le ciel azuré. Au cœur de ce village, où seuls deux mille trois cent vingt-sept âmes trouvaient refuge, se dressait modestement la maison des Viator.

Située le long de la route internationale reliant Liyue à Mondstadt, la demeure des Viator offrait une vue imprenable sur les vastes champs qui s'étendaient à perte de vue. Chaque matin, alors que le soleil se levait lentement à l'horizon, ses rayons caressaient délicatement les champs dorés, créant un tableau d'une beauté indescriptible. Les brises légères qui parcouraient la campagne apportaient avec elles le parfum sucré des fleurs sauvages et le murmure apaisant de la nature endormie.

Mais malgré la quiétude apparente de Mingyun, la route internationale apportait parfois son lot d'agitation. Des convois de voitures, venant de contrées lointaines, traversaient le village, laissant derrière eux un sillage de poussière et de bruit. Pourtant, même au milieu de ce tumulte passager, la maison des Viator restait un havre de paix, un refuge où le temps semblait suspendre son vol.

À l'intérieur de la demeure, l'atmosphère était empreinte de chaleur et de sérénité. Les murs de pierre témoignaient du passage des générations, tandis que les poutres de bois poli racontaient les histoires d'antan. Dans le salon, un feu crépitait joyeusement dans la cheminée, répandant une douce lumière dans la pièce. Les meubles en bois massif, patinés par le temps, invitaient au repos et à la contemplation.

Du haut de ses fenêtres, Aether Viator pouvait contempler le paysage qui s'étendait à perte de vue. Les champs ondulaient sous le vent, les collines se dressaient fièrement à l'horizon, l'étendue d'eau scintillante miroitait sous le soleil... C'était là, dans ce petit coin de paradis, que son cœur trouvait refuge, loin du tumulte du monde extérieur.

Le blond aimait le village de Mingyun. Après avoir quitté la ville animée de Sal Terrae il y a maintenant quatre ans, il avait trouvé dans ce petit coin de campagne la tranquillité tant recherchée pour se consacrer à ses passions. La maison qu'il habitait, en apparence modeste, cachait en réalité de vastes espaces, offrant un refuge paisible où l'adolescent pouvait laisser libre cours à son imagination.

Parmi les quatre chambres que comptait la maison, Aether avait choisi celle située à l'arrière, attiré par le petit balcon qui offrait une vue imprenable sur l'étendue d'eau scintillante et les parterres d'herbe soyeuse. Chaque matin, alors que le printemps égayait la campagne de ses couleurs éclatantes, il s'éveillait au son des oiseaux qui gazouillaient joyeusement, se posant parfois sur le muret de sa maison, comme pour lui souhaiter une bonne journée.

C'est dans ces moments-là que Aether se sentait le plus inspiré. Installé devant son piano, baigné par la douce lumière du matin, il laissait ses doigts glisser sur les touches, créant des mélodies qui semblaient s'envoler au gré du vent. Les sons cristallins du piano se mêlaient aux chants des oiseaux, formant une symphonie enchanteresse qui enveloppait l'adolescent dans un cocon de douceur et de magie.

Le temps semblait s'arrêter alors quand le garçon aux longs cheveux blonds se perdait dans sa musique. Les notes dansaient dans l'air, emportant avec elles toutes les pensées et les soucis du quotidien. Dans ces instants de pure harmonie, l'adolescent se sentait véritablement vivant, connecté à l'essence même de la nature qui l'entourait.

Et ainsi, tout un après-midi pouvait s'écouler sans que le jeune homme ne s'en rende compte, bercé par la mélodie envoûtante de son piano et le chant enjoué des oiseaux. Pour lui, ces moments étaient précieux, comme des trésors cachés au cœur de ce village paisible, où le temps semblait suspendu et où la beauté de la nature se dévoilait dans toute sa splendeur.