Sur L''Estrangement'' ou de l'Abandon.

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Le 1 juin

Entrée deux en une nuit. Mes yeux me brûlent toujours mais j'ai encore de quoi me faire quelques petites réflexions.

Le 3 juin

Bonjour, il pleut des halebandes depuis le milieu de la nuit dernière. Nous sommes à trente minutes de midi et je nous prepare le petit-dejeuner. Fixed myself a little tea and i finally found while waiting the strenght to finish this entry. Quand je ne me distrais pas la mort de Prince me traverse constamment l'esprit. J'ai encore du mal à y croire; non, je n'y crois pas voilà tout. Si bien que ce soir là, j'ai bien cru que je passerai une nuit blanche tant l'évènement me retournait la tête, je craignais que le remord ne précipite des cauchemars. C'est complètement faux (ce n'est pas arrivé, je n'ose aligner son prénom à ce concept). L'après-midi du 4 juin, sa petite sœur Shiva dévalait les escaliers du premier jardin et ,depuis la cuisine, comme mon cœur s'est fendu ! J'aurai jurer ! On aurait dit huit pattes plutôt que quatre ! Je pomponne ma Shiva et lui parle plus que d'habitude maintenant, tentant de la réconforter du mieux que je peux. Difficile quand elle ne cesse de s'assoir en face de moi et de me fixer de ces yeux interrogateurs, emplies de confusion. Ils me posent milles questions auxquelles je n'ai qu'une réponse terrée au fond de la gorge. D'ailleurs ce soir du 3, prétextant auprès de ma mère une cour inondée, Shivou a dormi dans ma chambre. Je ne pouvais la laisser seule au froid et au vent, à l'absence de son ami.
What have I done? What have I done to you?

Le 4 juin

J'ai beaucoup pleurer le jour de sa mort et j'ai voulu rechercher l'épaule d'une soeur, instinctivement, pour épancher de cette perte. Si nous n'étions pas a froid, cela aurait été mon premier reflexe. Ah ! L'amour fraternel et ce lien faisant de deux sœurs une âme unique. Nous sommes censé nous aimer, être là pour l'une pour l'autre. Sauf que tel n'est pas toujours le cas. Le depart de mon Prince ramena à ma memoire cette distance irrécupérable , pas que j'en souffre ; en effet croyez moi je n'en souffre nullement; je me fis donc à l'idée que ce rantbook serait l'occasion de me délester de quelques ressentiments. And maybe a confused and heartbroken kid fallen victim to a dysfunctional family/brothers & sisters relationship will feel less alone. Voilà le cœur - the core comme dirait les anglais - de mon entrée.

My dearest estranged half-sister ceased to be present for a significant period in our family lives that is until the passing of our beloved (at least from my side) father. As we hadn't built quite a strong relationship, this seemed - as i thought of it back then; oh naive child; to be the opportunity to have an ally, a trusted soul or put more simply: << The joy of gaining a sister when you've lost a father >> she said ( the line only make me want to puke urgh ) when the rest of the ''fratrie'' was on with toxicity and reckless abuse. That is until my senses were made aware of an unspoken distance, the horrendous sensation of constantly walking on eggshells, the realization that my widowed mother and i were subliminally or maybe unconsciously perceived as a burden, no words were uttered but i could sense it. And i hated it. Her absence when i was battling for my life at the fists of depression. Fast forward five years, last fall ties were completely cut after she cowardly and unsurprisingly harassed my mother through the phone at seven in the morning. Writing this i feel so much resentment and anger stemming from betrayal bubbling back up; at any given stumble, misunderstanding, or bump you were the one voicing your anger and i was taking it in, letting you have this perception of me which i am so far from, think you know me but you know nothing! Nothing! About me!

Et après ça je ne ressentais plus rien, d'avoir verser tant de larmes dans le noir face à son indifférence à l'époque; le lac de mon âme tari je ne m'autorisais plus à ressentir une once de tristesse à son égard. Il n'y a que dédain et haine qui bientôt se transformeront en froideur et oubli. Comme un premise, je découvrais trois mois avant "Happier Than Ever" de Billie Eilish et chantais ce morceau en songeant à ma putain de famille (that is my half-brothers & sisters, why did we even have to be related ?) sans savoir que je me la réapprorierai et qu'elle serait sa chanson. Je la chante en changeant quelques vers - m'éfforçant de respecter la métrique - en pensant à sa sottise. Le résultat se tint à peu près comme cela :

Rantbook ou journal de bord Where stories live. Discover now