Chapitre 21

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Musique: I want To - Rosenfeld

— Tu sais, on devrait parler d'hier soir. Lui dis-je en rentrant dans sa chambre après avoir toqué doucement pour ne pas faire trop de bruit.

Je ne voudrais pas éveiller de soupçons de la part des résidents et des employées de cette maison. Ce qui s'est passé hier soir doit rester entre lui et moi. Personne ne doit être au courant. Si cela venait à s'ébruiter, nous serions complètement dans l'embarras. J'entends d'ici les sermons et les grands discours de mon père et de ma mère.

Je suis conscient que cela peut sembler étrange, mais il y a quelque chose dans cette relation qui me pousse à continuer. J'en meurs d'envie, seulement l'idée de me protéger de lui est bien trop forte. Je ne peux pas m'en empêcher de vouloir me préserver. Il est une personne dangereuse, je l'ai déjà connu cruel. Je ne voudrais pas retomber dans le panneau.

Je dois comprendre ce qui se passe en moi et ensuite mettre un plan d'action pour continuer une sorte de relation sans haine et colère.

Il est clair que celle-ci s'est complètement évaporée. Elle a été remplacée par mon désir brûlant pour lui. Une envie brutale de sexe mélangeant tout sortes d'émotions.

Je ne suis pas sûr d'être arrivé au bon moment. Seulement, même si je n'avais pas envie de le déranger, il faut que nous parlions. Nous devons mettre les points sur les "i". Le courage s'est immiscé en moi lorsque les dix coups de la nuit se sont prononcés.

Je le vois assis sur un des grands fauteuils de sa chambre près de la grande baie vitrée. La vue est incroyable de la chambre où il est . Sa chambre à l'air vraiment différente de lui, très douce et chaleureuse. J'ai conscience qu'Alexander porte un masque quotidiennement mais cela me perturbe de retrouver ces sensations ici. Il le garde tout le temps, c'est une autre personne lorsqu'il est seul.

— Oui, je t'écoute. Me dit-il en montrant d'un geste de main la place près de lui . Je t'en prie, installe-toi.

Je le vois se décaler dans le but de me faire une place. C'est quand même proche, je suis sûr que nous allons nous frôler légèrement si un de nous deux bouges.

Je me sens gêné et honteux d'avoir succombé à mes pulsions. Je l'ai évitée toute la journée. La confrontation était bien trop dure pour moi. Ce soir, je devais le confronter en rassemblant assez de courage pour aller au-dessus de ma gène.

De toute manière, si je le faisais, il ne l'aurait jamais. J'ai besoin de cette conversation. J'ai besoin d'être rassuré, de croire que je peux encore contrôler ce qui me tombe dessus.

Mon regard se glisse dans le sien, je revois ses mains et sa langue sur moi, parcourir mon corps dans ces moindres petits recoins. Les joues rouges, je détourne le regard.

Ce n'est pas possible. Ces yeux marron sont si puissants, si prenants que je ne rêve que de sombrer sous son charme. Tout serait plus simple si la peur de souffrir n'existerait pas.

Mais comment il fait pour me faire autant d'effets. D'où sort son charme ? C'est un super pouvoir ?

Je m'installe à côté de lui. Nous sommes très proches. Je sens sa jambe frotter contre la mienne. Les frissons prennent place. Touche-moi, ou je te toucherai. Je t'en prie fais-le.

Ne me fais pas prononcer ces mots. Déconcentre-moi.

Perturbe-moi.

Prends-moi conter ce fauteuil.

Victoria, concentre-toi. Ce n'est pas possible !

Débile cela. Tu ne peux pas contrôler tes pulsions.

Un seul pasWhere stories live. Discover now