Katharsis

●Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 25●

わたしの最後はあなたがいい
Je veux que tu sois mon dernier amour,

あなたとこのままおサラバするより
Si je devais continuer à être séparé de toi comme ça,

死ぬのがいいわ
Je préférerais mourir...

死ぬのがいいわ
Je préférerais mourir.

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PDV OMNISCIENT

Ayano se trouvait dans son refuge temporaire, la maison de Kokona. La chambre qui autrefois lui offrait du réconfort lui semblait maintenant étouffante, écho du tourment qui agitait son propre cœur. Elle n'avait pas mis les pieds à l'école depuis deux jours, s'isolant du monde qui lui paraissait si cruel et impitoyable. Le poids du désespoir s'appesantissait lourdement sur ses épaules, chaque instant qui passait intensifiant la douleur au sein de son âme.

Kokona qui voyait le mal-être de sa camarade, avait tenté plusieurs fois de lui tirer les vers du nez ; mais rien à faire. Prétextant qu'elle ne se sentait pas bien, la brune restait dans la maison, en attendant que le temps passe. Et comme elle se sentait coupable de ne rien faire, tant sa tristesse était profonde, elle s'occupait des tâches ménagères, lorsqu'elle avait la force d'entreprendre de se lever.

Et même quand elle faisait la vaisselle, ou passait l'aspirateur, son esprit était envahi par Budo. L'idée même de le voir la détester était un fardeau qu'elle ne pouvait imaginer. Les images de leurs interactions, autrefois remplies de d'amour, la tourmentaient sans relâche. Aurait-elle du réagir face à sa mère ? Est-ce qu'il lui en voulait encore ? Voulait-il la quitter ? Ou peut-être qu'il voudrait qu'elle soit morte à cet instant précis ?

Et dans sa quête désespérée de réponses, elle se tourna vers le monde numérique. Avec des doigts habiles, Ayano parcourut les profils de réseaux sociaux de Budo, se plongeant dans son univers virtuel. Chaque publication, chaque image était une arme à double tranchant, tranchant à travers sa résolution fragile. Elle cherchait des indices, des significations cachées, et la moindre indication qu'il se souciait encore d'elle.

Chaque clic, l'enfonçait encore plus dans sa tourmente. Elle se mit également à visiter tout les profil des gens dont le garçon était plus ou moins proche, pour guetter le moindre signe de vie de sa part.
Les jours se mêlaient aux nuits alors qu'Ayano semblait répéter ce cycle de désespoir et d'obsession. Kokona, s'inquiétait de plus en plus, incapable de comprendre la profondeur du tourment de sa camarade. Pourtant, elle continuait à lui offrir son soutien, une présence discrète dans le tsunami qui ravageait l'esprit d'Ayano.

Alors que les yeux d'Ayano sautaient d'une publication de réseaux sociaux à une autre, son regard se posa rapidement sur le coin supérieur gauche de son téléphone.

10h46

Elle venait de stalker Budo pendant des heures. Elle n'avait même pas vu le temps passer.
C'est à ce moment-là qu'elle se rendit compte ; son comportement obsessionnel commençait à ressortir. Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours qu'elle se comporte ainsi ? Pourquoi est-ce que, dès qu'elle se mettait à aimer un garçon, il fallait qu'elle le surveille ?

Peut-être que c'était pour cela, qu'il ne voulait plus d'elle. Au fond, elle restait instable mentalement.

Soudain, la porte de la chambre s'ouvrit doucement et Mei Mio entra dans la pièce, l'air préoccupé.