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Voilà de longues minutes que Betty l'observait avec rage, les bras croisés sur sa poitrine, les sourcils plus que froncés, et que Sam confrontait son air agacé.

- Tu as l'air d'être sur le point de partir, Samuel. Vas y, je ne te retiens pas. Pars, et ne reviens pas. Mais ne compte pas sur moi pour déposer des fleurs sur ta tombe ! cria t elle, sans pour autant bouger.
- Betty, qu'est ce que tu dis ? Je pars juste à une fête.
- Chez qui ? Je demande, en tant que petite amie, si ce n'est pas trop demandé.
- À la tour Avengers, mais bon sang, calme toi.
- Je suis calme, Samuel. Simplement inquiète pour mon abruti de copain.
- Je suis pas un abruti, et tu le sais très bien.

Elle claqua sa langue au palais, en levant les yeux au ciel. C'est quand elle était ainsi que Sam réalisait sa jeunesse et son immaturité.

- Non, je ne le sais pas très bien, Samuel.
- Arrête de prononcer mon prénom comme ça.
- Très bien, Samuel. J'arrête.
- Betty !

La jeune femme soupira, et quitta sa place -contre le mur-, pour s'asseoir sur une chaise, en se frottant les yeux.

- Bon sang, tu as été failli te tuer il y a à peine une semaine. Et tu veux déjà retourner avec ces malades ?
- Ce ne sont pas des malades. Ils sauvent le monde. Et si j'ai une chance de faire comme eux, je le ferai. Tout comme tu pourrais aussi le faire.
- Ne laisse pas ton admiration t'emporter. Merde ! Je suis là, quoi. Tu m'as déjà, tu n'as pas besoin de faire quoi que ce soit d'autre.
- Mais j'en ai envie. Chacun son tour.

Betty baissa la tête, pinça les lèvres et lui jeta un regard noir.

- Si tu crèves, je te jure que je te ramène d'entre les morts par la peau du cul et je te coupe les couilles, avant de te dépecer en entier.
- Encore une bonne raison de ne pas mourir, super, ria doucement l'homme.
- Ne rigole pas. Tu sais que je suis capable de le faire.

Sam s'approcha d'elle, et la releva pour l'enlacer.

- Le petit ourson montre ses dents pour protéger son pot de miel, on dirait, lui murmura t il.

Bercée par le battement de son cœur, elle eut un léger rictus, et souffla :

- Première fois que tu me la sors, elle.
- C'est un grand jour.
- En quoi ? maugréa t elle, sourcils en l'air.
- J'ai envie de finir ma vie avec toi, tu sais. Alors arrête de faire ta tête de cochon, sinon je vais vraiment finir par croire que tu préfères ma sœur.
- Tu aurais raison d'y croire, se moqua t elle gentillement.

Encore une fois, Betty était incapable de lui répondre à l'affirmative : voulait elle vivre toute sa vie avec Sam ? En douter répondait déjà à la réponse, songea t elle.

Quelques semaines passèrent et, un jour, lorsque Betty rentra du supermarché, elle trouva Sam qui l'attendait sur une chaise, l'air impatient.

- Oh mon dieu, tu es enfin là. Je t'attends depuis longtemps, déclara t il en se redressant, les mains sur ses épaules.
- Bonjour, Sam. Moi aussi je suis très heureuse de te voir, j'ai passé une journée.
- Moi aussi. Mon dieu, il faut que je te dise.
- Dis moi.
- En face de toi, tu as désormais un Avengers en face de toi.
- C'est bien...

Elle paraissait hésitante, et Sam le remarqua bien, puisqu'il se leva et l'enlaça.

- Je ferai attention promis.
- Pas trop non plus, se moqua t elle pour essayer de cacher son trouble.
- Comment ça ?
- J'ai toujours rêvé de jouer à l'infirmière, murmura t elle en embrassant son cou.

Il leva les yeux au ciel, embrassa son front, puis parut secouer négativement la tête.

- Faisons cela alors.

L'homme attrapa sa main, puis la fit tournoyer, en fredonnant une musique de Marvin Gaye. Betty sourit, puis elle le serra dans ses bras, à nouveau, avant de l'embrasser. Sans attendre encore davantage, il la poussa doucement dans leur chambre, leurs bouches collées l'une à l'autre, les mains se coinçant dans les habits, dans une tentative de les ôter avec empressement. Une fois dans la chambre, Betty, dans un geste automatique, ferma la porte derrière eux.

BRISE LE LIEN [Bucky Barnes] Where stories live. Discover now