Chapitre 3

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Comme dit, Miguel avait décidé de quitter la demeure familiale et démissionner de son poste malgré les protestations de sa femme. Antonio avait menacé de le déshériter s'il s'en allait mais cela n'a pas réussi à lui faire changer d'avis, il lui a plutôt craché au visage de garder son argent sale récolter sur le sang des innocents. Gisèle , n'a pas manqué de lui faire comprendre qu'il allait le regretter tôt ou tard.
Deux semaines s'étaient écoulées depuis l'accident, la maison des Gutiérrez semblait avoir perdu la joie de vivre entre la perte de Dayanara et le départ de Miguel, sa femme et ses trois enfants. Estela , ne restait pratiquement pas à la maison, entre les voyages et les sorties on ne la croisait que peu à la maison . Izabel passait des heures et des heures à l'endroit où elle et Dayanara avaient l'habitude de prendre du thé et ne cessait de revoir les photos de famille sur lesquelles elles figuraient. José, avait repris sa vie comme si Dayanara n'en a jamais fait parti, les seuls moments où il lui arrivait de penser à elle c'est quand ses enfants demandaient après leur mère . Les enfants quant à eux, finirent par comprendre que leur mère était partie retrouver Gypsie le papillon. —Maritza se rendait régulièrement sur la tombe du papillon pour lui demander de veiller sur sa petite maman, elle cueillait une capucine et la déposait sur la petite tombe, sa maman aimait beaucoup les capucines, si elle pouvait remettre la fleur à sa petite maman de sa part . Ils comprirent qu'ils ne reverront plus leur mère mais ils ne saisissaient néanmoins pas convenablement la notion de la mort. Antonio aussi, vivait comme si rien ne s'était passé, comme s'il ne manquait pas quelqu'un à l'appel. Du côté des domestiques, ils ressentaient une forte tristesse, Dayanara en dehors de Izabel était la seule qui était gentille avec eux , qui leur parlait avec respect et courtoisie .

France, Novembre 2013

Une femme était debout au balcon devant ses petits pots de fleurs de diverses formes et plantait des capucines. Un papillon vint se poser sur l'une des pétales.

— alors Gypsie? Toi aussi t'as dû te faire passer pour morte? Sourit-elle

Oui, c'était Dayanara, contrairement à ce que toute la famille pensait, elle n'était pas morte. Elle était bien vivante et vivait dorénavant en France.

Flashback.
Le soir du dîner, 30minutes après.

Izabel avait demandé à voir Dayanara dans le jardin pendant le dîner . Elles se sont donc retrouvées après le dîner comme convenu. Au lieu de s'assoir pour prendre le thé tranquillement, Izabel lui avait proposé de marcher pour se dégourdir les jambes.

— je suis désolé pour tout à l'heure , commença Izabel

— tu n'as pas à t'excuser tu n'as rien fait, José et Antonio sont juste mécontents de savoir que je leur tiens tête , dit-elle

— c'est plus grave que ça . Tu les menace de tout dévoiler

— je sais que c'est ton mari et ton fils mais ce sont des meurtriers et ils doivent payer pour leur crime. Je ne peux rien prouver pour l'instant mais je finirai par trouver un moyen

— Dayanara ils ont prévu te tuer demain , ils ont trafiquer les freins de à voiture

— non c'est faux, José ne me ferait pas ça

— il a pourtant tué sa première femme.

— je lui parlerai. Je dois juste arriver à lui faire comprendre que son père le manipule

— Daya écoute moi, José me tuerait pour son père , il l'a toujours admiré et pour lui tout ce que fait ou pense son père est la bonne chose à faire. Je t'ai pris un billet pour la France , j'ai acheté une nouvelle voiture, j'ai payé en espèces pour que Antonio ne découvre pas , j'ai échangé les plaques d'immatriculation avec la voiture trafiquée et j'ai pu récupérer deux cadavres à la morgue que Pablo a pu déposer dans la voiture. La voiture trafiquée elle n'est pas ici , la voiture que tu prendras demain c'est celle que j'ai acheté, elle te conduira à l'aéroport, je t'ai fait un nouveau passeport et une nouvelle carte d'identité .

— et la voiture trafiquée ? Il s'en rendra compte quand ils découvriront que ce n'est pas moi. Mieux que je ne sorte pas demain, je vais rester à la maison

— Dayanara ils finiront par avoir ta peau. Ils veulent le faire passer pour un simple accident de route mais ils finiront par te tuer. Pour la voiture trafiquée et les corps ne t'en fait pas j'ai tout préparé.

— et mes enfants ? Je ne vais donc plus les revoir ?

— pars, rassemble les preuves, fais les de loin. Je te donnerai les nouvelles de tes enfants reviens au pays quand Antonio et José et tous ceux qui sont complices seront mis hors d'état de nuire. Dayanara tu ne t'es pas attaqué qu'à Antonio et José mais à tout un conglomérat de criminels qui veulent te faire taire. Sois forte mon enfant.

Dayanara avait pleuré les larmes de tout son cœur cette nuit. D'ici demain sa vie allait basculer.

La voiture de Dayanara roulait sur l'autoroute.

— je vous prie de me pardonner, à cause de moi vous êtes obligés de quitter votre famille et votre pays. Dit Dayanara

Car José et Antonio avaient décidé de sacrifier aussi le chauffeur. Ce n'était pas Pablo mais plutôt Rodriguez .

— madame ne vous excusez pas. Vous êtes plus à plaindre. Madame Gutiérrez a pu avoir des billets d'avion et de nouvelles identités pour ma famille et moi, elle me rejoindra quelques jours après mon faux enterrement, nous nous installons en Colombie. Comment votre propre mari peut-il essayer de vous tuer? Vous la mère de ses enfants? Courage madame , Dieu vous fera justice.

Rodriguez doubla le camion et vira à gauche, devant le camion il y avait un deuxième camion , les portes s'ouvrirent laissant sortir une Maserati grise de la même couleur que la voiture qui transportait Dayanara. A l'intérieur on pouvait distinguer deux corps inanimés. Le deuxième camion tourna à droite. La voiture roula et brûla le feu rouge avant de rentrer en collision avec un camion, ce dernier prit feu quelques minutes après.

Fin du flashback.
France,2017

Dayanara donna des croquettes à son chien et s'allongea sur son canapé, composa un numéro et lança l'appel. La personne au bout du fil décrocha quelques instants plus tard.

— bonjour, c'est Alice..

Izabel était si soulagée d'entendre cette voix. Elle n'avait pas eu de ses nouvelles depuis deux semaines, elle s'inquiétait. Elle se leva de sa chaise et commença à marcher dans le jardin.

— pourquoi as-tu mis si longtemps à me faire signe , je m'inquiétais.

— je voulais être bien installée et me reprendre de tout cet événement d'abord avant de te contacter , alors dis moi mes enfants vont bien? Ils ne sont pas trop tristes?

— tu le sais déjà , ton absence les rend tellement triste. Esteban ne parle plus trop et Maritza passe son temps sur la tombe du papillon en lui recommandant de veiller sur toi

Dayanara ne put retenir ses larmes.

— ils me manquent tellement mes bébés . J'espère les revoir bientôt

— ne t'en fais pas

— ère Miguel? Comment va t-il?

— il s'en est tellement voulu pour ta mort et il est parti de la maison

— je suis fier de lui. C'est tellement dur . J'aurai peut-être dû fermer les yeux sur tout ça. Je me demandais et si je rentrai leur demander pardon pour revoir mes enfants ?

— c'est une mauvaise idée et Pablo risque d'y laisser la vie et moi par la suite puis ce sera toi. Sois forte je viendrai te rendre visite avec les enfants mais il faudra te déguiser.

— merci , merci beaucoup ça me ferait énormément plaisir

— je t'en prie . Je dois te laisser . Fais attention à toi.

Dayanara se promit-elle de tout faire pour les exposer en plein jour et ainsi vite retrouver ses enfants.

Le cœur se souvientDonde viven las historias. Descúbrelo ahora