Prologue, P(partie) 7

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**HORS CHAPITRE : Pendant toute l'écriture du prologue, j'ai écouté la même musique en boucle car elle correspondait parfaitement à l'ambiance et m'aidais à avancer ! Je vous la partage pour que vous puissiez l'écouter aussi en même temps que la lecture si cela vous plaît !**

Le vacarme extérieur était assourdissant, les parois aux semblants épais de pierre n'arrêtaient nullement les bruits extérieurs, les hurlements guturraux apparaissaient clairs comme de l'eau de roches aux sens des deux jeunes. Ils se couvrirent tant bien que mal les oreilles de leurs mains, se plongèrent chacun dans les genoux de l'autre, recroquevillés dans leur terreur commune. La détresse des deux garçons s'accroissait de secondes en secondes. Ils ne comprenaient pas. Ils ne comprenaient rien !
- Pourquoi les ramener ?! Pourquoi ?! Explosa la voix de Filom, mélangeant hargne et détresse.
- Pour les protéger, répondit Meyu avec concentration.

Il y eu une pause pendant laquelle des bruits lourds de pierres s'écroulant d'une hauteur considérable résonnèrent dans l'abris.
- Les protéger ?! C'est ça que t'appelles les protéger ?! Y vont crever avec nous ! la jeune fille reprit son souffle et cracha ses derniers mots, Comme Rill !

Ainstol s'affaisa contre le mur jusqu'à atteindre la terre. Ses yeux, déjà rouges étaient écarquillés, son souffle roque formait une fumée blanche devant lui. Ils allaient être tués...
- Alors c'est ça Grinça la voix de sa mère, tu dis qu'elle est morte parce que tu es partie ?! Que c'est ma faute car je t'ai fais partir ? Redescends de ton nuage jeune fille ! Elle serait morte avec ou sans toi, tout ce qui a changé c'est en combien de temps.
Ces paroles firent l'effet d'une gifle à Filom qui s'étrangla,
- C'est ta fille ! Ma sœur ! Notre famile... Et toi, toi ! T'oses dire ça ! T'as perdu la tête ?!
- C'était ma fille ! Au même titre que Milio et Ainstol.

Il y eu de nouveau un moment durant lequel les bruits de lutte s'intensifièrent. Il était évident que durant l'échange de parole, les deux femmes avaient continué de se battre.
- Et que toi. Tu es aussi ma fille. Je suis la marraine de Tchi, la tante de certains des petits. Je les connais tous ! S'énerva Meyu hors d'elle, Ça allait arriver, tu le savais ! On le savait tous, ces putains de chiens nous traquent depuis notre naissance à tous, même avant ! On veut survivre, vivre, c'est vrai. Mais les petits eux, le doivent plus encore. Rentre le toi dans le crâne Filom ! On est nées pour crever ! Je vais crever, tu vas crever et Rill a crevé ! Alors comporte toi comme la digne fille de la meilleur combattante du village. Ravale tes larmes, dégage ta peur et affronte la mort ! Tu es une Altorium avec tout ce qui va avec. Tu n'as pas le choix. On a pas le choix ! Cette bataille tu vas sûrement y crever, la voix ferme commença a tressauter, Ton père aussi, il y eu une nouvelle pause, Nous aussi...
- On a rien fait de mal ! Alors pourquoi ? Pourquoi on doit se battre, hein ?!
- C'est pas le moment ! La coupa sèchement Meyu.
- Mais ce ne sera jamais le moment ! S'exaspéra Filom, T'as dit qu'on allait y rester ! Alors j'saurais jamais ! Jamais !
-Filom !

Ainstol arrêta d'écouter. Devant lui le sol de terre poussiéreux commençait à se craqueler et se fissurer. Son rythme cardiaque s'accéléra avec force, la terreur s'intensifia dans ses veines. Soudain, il réalisa que les enfants jouaient au dessus de la fissure.
- Milio !
Il se leva en un bond, courut vers les enfants qui jouaient, tendit les bras vers son frère, et la terre céda.
Ceux qui essayaient de monter arrivèrent, accompagnés d'une menaçante lueur argentée. Une lame, celle d'une épée. La réaction d'Ainstol fut trop lente, une zébrure de lumière traversa l'abris pénombreux et un cri strident retentit sur chaque mur se répercutant une dizaine de fois, pénétrant dans le cerveau de chacun.
Tchi était maintenant lui aussi debout et regardait terrorisé le spectacle, incapable de prononcer un mot, totalement tétanisé par ce qu'il était en train de voir, car le cri n'était plus seul, il y en avait trois.

- Milio ! S'époumonna Ainstol, Milio !
La lame qui se brandit vers lui l'arrêta net, il hurla à son tour; le contact du froid mordant de l'épée était rentré, à la manière d'un couteau dans du beurre, dans sa joue droite laissant voir l'intérieur de sa bouche du bas de son nez à son menton. Son cri de douleur secoua son ami qui le tira vers lui par le bras, le replaquant au mur. On l'avait raté, mais l'arme se rapprochait à nouveau, menaçante.

Derrière eux, des voix criaient et des bruits de combats retentissaient encore, toujours plus fort. La voix de Filom résonnait toujours à travers le mur, avec cependant plus de douceur qu'auparavant.
Leurs assaillants avaient transpercés le sol depuis l'autre bout de la clairière, pour venir les tuer, eux, les plus fragiles, les plus jeunes, la nouvelle génération. Les guerriers commencèrent à parcourir avec vitesse les quelques pas qui les séparaient, les murs se mirent à trembler et les tueurs à courir. Les deux amis étaient plaqués contre les pierres qui bougeaient à n'en plus finir, et la terreur des deux altoriums avait grimpé même si c'était alors presque impossible. Tchi n'était plus qu'une statue fixe, le regard inanimé et stoïque, Ainstol ne valait guère mieux, son pantalon était trempé et il se terrait dans sa cape les yeux vibrants devant une mort certaine.

N'oubliez d'aimer si le chapitre vous a plus et de mettre un commentaire par rapport à votre ressentit, ou ce que vous ne comprenez pas ! (ça m'aiderait beaucoup à progresser !)

Lorqueltas Casabiltio-T1-Le Monde Des OriginesWhere stories live. Discover now