Chapitre 7

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Non vous hommes ne comprendrais jamais,

La peur de marcher dans la rue seule, la nuit

Tenir ces clés fermement dans ses mains

Ces regards insistant sur nos corps

Est-ce que vous hommes, on vous a déjà dit : " ne t'habille pas comme ça, ça attire les garçons " "elle est habillée comme une pute" " sa tenue est provocante", " elle devrait se faire violer"

Est-ce qu'on vous l'a déjà dit ?

Non

Est-ce que vous avez un salaire plus bas en fonction de votre sexe ?

On vous a déjà interpellé, sifflet dans la rue ?

Est que vous vous êtes déjà fait toucher sans l'avoir voulu ?

Avez-vous déjà senti une main sur vos fesses ou encore une main qui glisse sur vos cuisses ?

Non

Vous ne vivez pas dans cette peur constante des regard des hommes,

Vous n'avez pas peur d'être seul, vos choix ne sont pas remis en question.

Non, vous vous permettez de nous détruire, de nous prendre ce qui nous appartient, notre intimité sans aucun regret.

Nous femmes à jamais hantées par ces gestes, ses mains partout sur nos corps, ces nuits sans fermer l'œil, vous ne serez pas traumatisé par cet acte d'une affreuse violence.

Non vous homme, vous ne comprenez pas,

34 300 viols ont été enregistrés en France, 54 800 personnes ont été victimes de violences sexuelles sans compter toutes ces femmes restées dans le silence, il faut que les choses changent.

(Je ne dis pas que des hommes ne vivent pas de telles choses, et je ne souhaite pas le minimiser).





Moi aussi, je sombre dans la noirceur

je suis noyé par la rancœur

mes nuits défilent à une lenteur

toi qui es l'explorateur

quitte mes cauchemars et redonne-moi la raison

pour que je puisse revivre à chaque saison.







Tu vois cette rose là-bas ?

rien qu'en la regardant, tu es déjà envoûté par sa beauté

quand tu t'approches, tu t'enivres de son odeur

mais n'as-tu pas remarqué ?

la dureté de ces épines, leurs noirceurs

sous sa splendeur et sa variété de pétales

ce cache ces épines prêtent à se protéger des nouvelles souffrances

empêchant quiconque de la briser

Si tu essayes de couper sa tige

elle sera prise de vertige

elle perdra son éclat

La rose finira par faire son final

laissant tomber ses premières pétales.

méfie-toi de roses






Ce n'est pas parce qu'on n'entend pas les gens se disputaient que tout va bien.















Je refoule mes émotions, je dois tout garder en moi

il y a pire que moi n'est-ce pas ?

pourquoi devrais-je dire que ça ne va pas ?

car la vérité me frappera

il y a pire que moi

Ces paroles entendues enfant raisonne quand je veux me confier

"Ce que je vis est plus dur que toi"

"Tes souffrances ne sont pas légitimes"

"Il y' a pire que toi"

Alors je laisse les larmes silencieuses glisser le long de mes joues,

en refermant en elles,

des secrets enfouies

ne souhaitant que fuir.

La poésie des mots Where stories live. Discover now