Chapitre 9

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Tout votre corps avait l'impression d'être soudainement devenu désossé.

Avec votre mâchoire relâchée, vous ne pouviez pas détacher vos yeux de la télévision. Vous veniez d'allumer les nouvelles et vous avez rencontré le visage désagréable de Gale Weathers, qui se tenait devant une maison avec un microphone à la main.

Tu le savais trop bien, c'était la maison de Ryan.

"C'est ici, à la résidence des Stewart, que Ryan Stewart, dix-sept ans, a été tué la nuit dernière. Les autorités ont des raisons de croire que Ryan était une autre victime du tueur de Woodsboro, le même qui a tué deux autres étudiants plus tôt dans la bouche."

La caméra a fait un panoramique sur la scène horrible et sanglante derrière elle.

Le porche avait l'air d'avoir été peint en rouge et des empreintes de mains sanglantes couvraient toute la porte et les murs. Il y avait tellement de sang qu'il s'était accumulé dans le caniveau.

Cela ressemblait à quelque chose tout droit sorti d'un film d'horreur gore, sans exagération.

Il y avait des morceaux de... Ce que vous ne pouvez que supposer être des organes internes et de la peau éparpillés sur l'herbe. Vous pouviez sentir du vomi brûlant monter au creux de votre estomac, se déplaçant vers votre gorge.

Vous n'aviez jamais vu quelque chose d'horrible auparavant de toute votre vie. Mais ça ne s'est pas amélioré, loin de là.

La caméra a zoomé sur l'allée révélant deux formes recouvertes de couvertures blanches imbibées de sang, laissant très peu de place à l'imagination.

L'une des formes était plus longue et l'autre assise à côté était ronde et petite.

"... Au sommet de leur allée gisait le corps décapité de leur fils qui avait été envoyé en prison après-"

Vous avez pâli d'un blanc fantomatique.

Même pendant la gym, vos jambes ne vous portaient pas aussi vite qu'elles le faisaient maintenant. Vous vous êtes précipité dans la salle de bain pour vous jeter par-dessus la cuvette des toilettes et vous avez vomi avec force.

Les nausées ont continué sans pause.

Vous vous sentiez comme si vous suffoquiez. Vous vouliez respirer à nouveau mais les spasmes violents de votre estomac vous en empêchaient.

Cinq minutes plus tard, vous avez enfin pu vous éloigner des toilettes, pour vous recroqueviller sur le carrelage et pleurer à quel point vous vous sentiez désespéré.

Les larmes qui coulaient sur tes joues étaient chaudes, tout le contraire de ce que tu ressentais.

Ryan était mort.

Et probablement à cause de vous. Il avait toujours été innocent.

Vos sanglots pitoyables ont continué, l'image de la scène dégoûtante défilant devant vos yeux.

Après ce qui a dû être près d'une heure à vous familiariser intimement avec le sol de la salle de bain, vous vous êtes détendu et vous vous êtes autorisé à vous lever et à vous incliner au-dessus du lavabo, en respirant fortement par le nez. Vous avez ouvert le robinet pour vous rincer le visage.

Vous n'êtes pas allé à l'école ce jour-là, mais vos parents l'ont bien compris. Ils vous ont informé que le major avait mis la ville sous couvre-feu jusqu'à ce que celui qui avait commis ces crimes soit arrêté.

Ouais. C'était si grave. Apparemment le pire crime qu'ils aient jamais vu.

De tous tes amis, Sidney était le seul que tu as autorisé à venir passer la nuit chez toi.

Le soir venu, le traumatisme de l'événement ne s'était pas un peu estompé. L'image était encore fraîche et claire dans votre esprit, refusant de disparaître. Le corps mutilé de Ryan... Vous n'aviez même pas besoin de le voir directement pour pouvoir pour l'imaginer.

S'attarder sur ces pensées n'a fait que ramener la nausée et vous poussez le sac de chips loin de vos genoux.

Vous avez vraiment apprécié la compagnie de Sidney et vous avez été réconforté par la sensation de sa main sur votre dos.

Son visage était plein de sympathie. Elle t'avait serré dans ses bras pendant les deux dernières heures, te disant que tout irait bien, mais tu n'en étais pas si sûr.

Actuellement, tes parents étaient à l'étage, ce qui te donne à toi et à Sid l'espace dont tu as besoin.

« Tu vas à l'école demain ? » demanda-t-elle patiemment.

Tu regardes son visage inquiet, effleurant distraitement du bout des doigts le rebord d'un verre vide. "Je ne pense pas que je le ferai. Je... ne peux pas."

"C'est tout à fait compréhensible." Sidney le rassure. "Je vais vous apporter mes notes. Et juste pour que vous le sachiez. Tout le monde s'inquiétait pour vous."

Votre esprit était toujours rempli de questions, mais vous les avez mises de côté pour l'instant et laissez votre bouche se courber en un sourire reconnaissant. "Merci, Sid."

"Pas de problème." Elle se leva du canapé et se dirigea vers la cuisine pour t'apporter un autre verre d'eau.

Vous avez pris le verre avec reconnaissance et en avez bu une gorgée. "Je me sens si mal... je... je l'ai envoyé derrière les barreaux et il m'a trouvé à l'école, disant que ce n'était pas lui qui avait tué Steve et Casey."

Vous vous mordez la lèvre, marmonnant quelques mots avant de boire à un rythme lent.

Sidney t'a tendu la main, agrippant doucement tes épaules. "Quoi d'autre ?"

"Pendant la soirée pyjama chez elle." Vous avez commencé et fermé les yeux, essayant d'étouffer vos émotions."Ce n'était pas juste un gamin au hasard qui appelait comme je te l'avais dit. C'était lui. Il vous menaçait et..." Tu renifla."Il m'a appelé Mon ours en peluche. C'est le surnom que Ryan m'a donné, alors j'ai supposé que c'était lui... J'ai raccroché..."

"Hey... C'était vraiment courageux de ta part. Je comprends ce que tu ressens. Ce n'est pas de ta faute de l'avoir blâmé quand il s'est présenté juste après que c'est arrivé ?""

Là, les aqueducs sont revenus. Sidney vous tient dans ses bras, vous caressant de temps en temps le dos alors que des larmes brillaient dans vos yeux.

Vous ne saviez pas combien de temps s'est écoulé lorsque vous avez trouvé la force de vous éloigner.

« Tu penses que tu peux aller dormir ? » Elle attendait que tu te mettes. La couleur était légèrement revenue sur ton visage et ton corps ne frissonnait plus.

« Ouais. » Tu as hoché la tête, sachant qu'elle avait encore école demain. Tu l'as laissée te suivre dans ta chambre où tu avais placé un matelas pour qu'elle dorme.

Vous vous étiez déjà changé en pyjama, la seule chose que vous deviez encore faire était de vous brosser les dents. Après cela, vous vous êtes glissé dans le lit, en serrant votre couverture chaude pour plus de confort.

"Bonne nuit, Sid." Vous avez croassé.

"Nuit,(T/p)."


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