➕ Règles du camp ➕

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M. Saule se tient droit sur les pavés, les bras croisés. Il aimerait rejoindre son bureau, mais ses obligations de directeur le force à rester là. Parfois, il n'aime pas son rôle. Et en ce moment, clairement, il n'en ai pas ravi, ça se voit sur son visage.
Il toise les élèves, regroupés au centre de la cour. Il aimerait que ça s'accélère, mais ce sont des élèves, alors ça papote et lui, il en a marre. La directrice adjointe finit par demander le silence, mais surtout, plus important, elle finit par l'obtenir. Le brouhaha général se transforma en simple bourdonnement, puis d'un regard, le directeur rendue la cour entièrement silencieuse. Il fit quelques pas en avant.

- Je vous souhaites à nouveau la bienvenue chers élèves, commença M. Saule, d'un ton bien plus basé que lors de l'accueil. Je vous laisserai faire la visite du camp par vous même, je vous encourage à explorer les moindres recoins. Veillez seulement à revenir entier, j'en ai marre de devoir chercher les morceaux d'élèves... Ca finit par salir le paysage.

Il semble se rendre compte qu'il s'égare et son regard plongé dans le vide se recentre sur la foule devant lui.

- Bien, je ne vais pas tergiverser plus longtemps, on a tous marre de ces formalités ennuyantes... Je suis obligé de rappeler les règles du camp. Bien sûr, un non-respect de ces règles entraînera des punitions conséquentes, voir une exclusion. Cependant, je n'aime pas recevoir les élèves dans mon bureau, comprenez pas là, que je ne suis pas patient pour laisser des secondes chances aux élèves perturbateurs. Donc, respectez les règles, c'est pas bien compliqué. Même les plus idiots d'entre-vous devraient comprendre ça.

Saule se racle la gorge. On voit bien qu'il est agacé de devoir parler, pourtant, il continue de raconter des choses inutiles. La directrice adjointe croise son regard et lui fait signe d'abréger. Il pousse un soupir que même le fond de la foule d'élèves entend.

- C'est pas bien compliqué, ouvrez vos oreilles.
Tout d'abord, je vous informe que les salles et espace de combat sont toujours ouverts. Le camp est grand, c'est la galère quand on perd les clés. Et, disons que certains de nos personnels ne sont pas des pros de l'organisation. Je ne vise personne bien sûr. Vous êtes donc libre d'utiliser les espaces de cours, tant que rien n'est en bazar, et que vous respectez le matériel. Sachez que de nombreux lutins, gnomes et tout les trucs dans ce genre là trainent partout, bref, le camp grouille. Si vous faite n'importe quoi, ça se saura. Contre un bout de cornichon, ou de salami pour les plus distingués, ils crachent n'importe quelle info.

Il s'arrête à nouveau, prenant conscience que son discours prend une tournure absurde. Il reprend :

- Par contre, la carrière est interdite. Seul Jean Drect, le palefrenier est habilité à vous autoriser à l'utiliser. Si il vous en donne son accord, vous pouvez prendre les chevaux pour vous balader dans les champs. Bien sûr, vous n'avez pas le droit de prendre les chevaux des proprios, je pense que vous êtes assez intelligents pour vous en douter. Evitez la forêt, ça attire les monstres. Et si ils vous attaquent, on risque d'avoir des chevaux blessés, ce n'est jamais une partie de plaisir. Vous concernant d'ailleurs. Quand vous n'êtes pas en cours, vous êtes autonomes, c'est à dire que vous assumez vos blessures. Mais bon, évitez aussi, les infirmières n'ont pas que ça à faire, elles ont aussi envie de se reposer. Bref, soyez pas idiots, s'il-vous plaît. Même si je sais que c'est difficile pour certains. Encore une fois, je ne vise personne.

La directrice adjointe lance un regard dur à Saule. Il lève les yeux au ciel et pousse un nouveau soupir insolent.

- De même, le lac est strictement interdit à la baignade. On sait qu'un paquet de créatures y vivant peuvent vous tuer, mais comme nous ne connaissons pas encore le nombre précis, pour le moment, vous n'êtes pas autorisé à y aller. Nous sommes toujours en train de compter, mais c'est pas facile, plusieurs lutins y ont perdu des doigts, alors c'est plus dur de compter... Enfin bref, toujours est-il que si vous ne pouvez résister à faire trempette, il y a la petite crique. Pour l'instant, il n'y a pas encore eu d'accident, ne soyez pas les premiers. Pour en revenir au lac, interdiction formelle d'aller dans la barque, elle s'éloigne souvent du rivage, et on a d'autres chats à fouetter que d'aller vous chercher.

RPG : Demi-dieuxWhere stories live. Discover now